Thierry Belmonte, nouveau directeur de l'Institut Jean Lamour

 
Publié le 3/01/2018 - Mis à jour le 5/05/2023

Thierry Belmonte, 50 ans, est le nouveau directeur de l'Institut Jean Lamour ( IJL) depuis le 1er janvier 2018.

Son parcours

Diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure d'Electrochimie et d'Electrométallurgie de Grenoble (ENSEEG), il a ensuite effectué son doctorat à l'Institut National Polytechnique de Grenoble en génie des procédés. Il a obtenu son diplôme d’Habilitation à Diriger des Recherches de l'Institut National Polytechnique de Lorraine en science et ingénierie des matériaux intitulé « Etude et Modélisation des procédés de traitement de surface assistés par des post-décharges » en 1999.

Aujourd'hui directeur de recherche au CNRS, il a débuté sa carrière de chercheur au Laboratoire de Science et  Génie des Surfaces, qui a fusionné avec 4 autres laboratoires pour former l’Institut Jean Lamour (IJL) en 2009. Il a ensuite accompagné la création de l’IJL en tant que directeur adjoint de 2009 à 2012. Depuis 2010, il est directeur adjoint de l’Institut Carnot ICEEL et codirecteur du Laboratoire International Associé LIPES (Laboratoire d’Interaction Plasma Extrême Surface) du CNRS.

Recherche

Thématique principale : plasmas pour les nanosciences et etudes des interactions plasma-surface

Le programme de recherche sur lequel il travaille actuellement porte sur les thèmes suivants :

  •  Etude des plasmas nanoseconde en phase liquide pour la synthèse de particules.

Il s’agit ici de travailler sur la physique des décharges nanoseconde dans les liquides pour produire des nanoparticules d’alliages d’intérêt pour le photovoltaïque et les batteries lithium-ion.

  •  Croissance par plasmas de nano-architectures d’oxydes semi-conducteurs pour la production d’hydrogène par photolyse de l’eau.

Il s’agit ici d’atteindre des rendements de photolyse proches des 7% requis pour envisager une commercialisation de ces systèmes avec des matériaux abondants et de coût minimal.

  •  Développer, dans le domaine de la fabrication additive, un procédé de dépôt de multimatériaux en 3D (procédé breveté Discribe) avec une résolution submicrométrique (jusqu’à 100 nm) au moyen de plasmas à pression atmosphérique

Distinctions

  • Prix Jean Rist de la Société Française de Métallurgie et des Matériaux (2000)
  • Médaille de bronze du CNRS (2002)
  • Premier prix de la recherche de la Région Lorraine (2003)

Son projet à la tête du laboratoire

Le projet scientifique qu'il propose investit de nombreux aspects en raison de la pluridisciplinarité des recherches conduites à l’IJL et de leur caractère pluri-thématique. Il s’appuie sur les objectifs affichés par les équipes du laboratoire.  L’un des objectifs principaux de sa mandature consistera néanmoins à faire émerger deux ou trois grands projets permettant d’améliorer la visibilité et la structuration de l'IJL. Le projet pédagogique est en lien avec la démarche scientifique et s’appuiera donc sur des actions de formation aux différentes échelles régionales, nationales et internationales.

Avant toute chose, il s’agira de motiver des travaux fondamentaux, intellectuellement novateurs et pouvant être à même d’apporter des solutions en rupture avec les concepts existants. L’introduction d’outils théoriques, comme le calcul ab initio et la dynamique moléculaire grâce à des moyens informatiques comme le centre régional de calcul haute performance EXPLOR, en support d’activités expérimentales de pointe, sera poursuivie. L’émergence de sujets très amont dont bénéficieront des thèmes plus appliqués existant à l’IJL sera soutenue, de la même manière que le développement d’outils expérimentaux de haut niveau en appui à des travaux théoriques. La structuration en communautés de forces encore disparates sur la place nancéienne, en partenariat avec les autres laboratoires abordant des aspects complémentaires à ceux de l’IJL, sera favorisée (e.g. catalyse, polymères, matériaux pour la santé, etc.), selon l’exemple du Labex DAMAS. A ce titre, un effort particulier sera mené pour clarifier la politique scientifique de l’IJL dans le domaine des matériaux pour la santé.

L’impact sociétal de nos recherches doit nécessairement embrasser des problématiques aujourd’hui centrales dans notre relation à l’énergie et à l’environnement. Développer une économie circulaire, écologiquement responsable et basée sur des ressources renouvelables est un axe majeur des politiques de développement des signataires de l’accord de Paris sur le climat. Les déclinaisons de ces concepts dans les domaines thématiques de l’IJL devront trouver toute leur ampleur.

Enfin, la valorisation des travaux de recherche se fera via la politique contractuelle de l’IJL, une participation active à l’Institut Carnot ICEEL et à l’IRT M2P, des collaborations avec le CEA-Tech, l’implication des start-up dans les projets de l’Unité, des développements concertés avec la SATT Grand Est, acteur au service des établissements. Les objectifs du CC VIT seront clarifiés pour servir ces finalités. Une journée annuelle de présentation de l’unité à l’attention des industriels (ETI, PME-PMI, CRT, grands groupes industriels) sera également proposée.

L'Institut Jean Lamour est un laboratoire de recherche en science des matériaux. Il est situé sur le site du campus ARTEM à Nancy. C'est une unité mixte de recherche (7198) de l'Université de Lorraine et du CNRS. Il compte 550 membres. Ses travaux de recherche sont menés au sein de 23 équipes de recherche organisées en 4 départements scientifiques : département Physique de la Matière et des Matériaux (P2M), département Chimie et Physique des Solides et des Surfaces (CP2S), département Science et Ingénierie des Matériaux et Métallurgie (SI2M), département Nanomatériaux, Electronique et Vivant (N2EV). Ils s’appuient sur 9 centres de compétences, 2 services communs et 3 services centraux. Afin de répondre à un certain nombre d’enjeux sociétaux, l’Institut Jean Lamour a défini 6 axes de recherche transverses qui constituent ses priorités scientifiques : Plasmas chauds et froids - Fusion Thermonucléaire, Matériaux artificiels nanostructurés, Interfaces avancées pour l’énergie, Métallurgie, Théorie, Modélisations et Simulations, Matériaux et vivant.