Prochain Brunch - Rencontres et discussions autour du nouveau visage du thermalisme

 
Publié le 22/10/2018 - Mis à jour le 10/05/2023
L’histoire du thermalisme a été marquée par une succession de phases de développement et de déclin. Les plus anciens vestiges remontent au VIIIe siècle avant Jésus‑Christ avec la construction d’une série d’infrastructures et déjà la mise en place d’un véritable réseau d’études et de surveillance des eaux. Les Romains portent l’art du thermalisme à son paroxysme, avec des installations grandioses. Le panthéon romain s’enrichit même de dieux locaux : Borvo, le dieu celte des sources, devient ainsi Borvonus – qui a donné son nom à Bourbonne, l’un des hauts-lieux du thermalisme dans la région Grand-Est.

Les grandes invasions marquent un premier déclin et jusqu’au XIIIe siècle, le thermalisme demeure une pratique confidentielle. À la Renaissance, avec le retour en grâce de l’Antiquité grecque et romaine, le thermalisme entre à la Cour. Henri IV généralise un système d’inspection des établissements thermaux. Chaque province se voit doter d’un intendant des eaux, choisi parmi les médecins locaux, contribuant ainsi au développement d’un véritable thermalisme médical, dont la Société royale de médecine s’empare à partir de 1666.

La deuxième moitié du XIXe siècle constitue l’âge d’or du thermalisme en France. L’armée française développe ses propres hôpitaux thermaux militaires. Le thermalisme, désormais essentiellement médical, se développe jusqu’aux années 1930. Mais avec la guerre, puis la création de la sécurité sociale, l’enjeu se modifie : comment assumer le coût croissant de ces installations, répondent-elles à l’attente médicale ? La décrue – en nombre de curistes, et d’installations – est progressive ; à partir de 1993, le nombre de conventionnements de cures diminue fortement, avant que la sécurité sociale envisage, un temps, de cesser définitivement de les prendre en charge, une décision finalement écartée.

Aujourd’hui, les études scientifiques sur le thermalisme, l’amélioration de la qualité des établissements, le développement de nouvelles prestations ont permis d’offrir un nouveau souffle au thermalisme, et depuis 2010, une recrudescence des cures est observée. L’année 2017 a été l’occasion d’un nouveau record de curistes, avec plus de 600 000 personnes. Les établissements thermaux sont désormais aussi considérés comme des destinations touristiques comme le montre le rapport du Conseil national du tourisme de 2011 consacré à « La diversification des activités des stations thermales ».

Pour le Grand Est, qui compte aujourd’hui neuf sites thermaux, le thermalisme constitue un enjeu majeur pour son développement économique et touristique.  Pour maintenir et amplifier ses atouts, le thermalisme doit poursuivre son évolution, pour demeurer en lien avec les nouvelles attentes sociétales de bien-être et d’attractivité notamment. En ce sens l’emploi du numérique apparaît particulièrement judicieux pour les établissements thermaux. L’exploitation de la donnée (big data) peut par exemple être utile dans la gestion des établissements thermaux (suivis et autocontrôles de la qualité de l’eau, réponse aux enjeux environnementaux…), et peut notamment permettre de développer une meilleure connaissance de la clientèle.

Différentes utilisations de la donnée dans le thermalisme seront évoquées lors du Brunch « Thermalisme et bien-être - La gestion des données : un enjeu économique et touristique pour le thermalisme » organisé par l’Université de Lorraine, en partenariat avec HYDREOS et la Métropole du Grand Nancy, le 22 novembre prochain.

Les intervenants de la table ronde seront définis prochainement et feront l’objet d’une information complémentaire.

Il se tiendra à Nancy Thermal, un des lieux symboliques du thermalisme en Lorraine, où au début du XXème siècle a été découvert une source thermale qui permet aujourd'hui de traiter les affections arthritiques. Le projet « Grand Nancy Thermal » de créer un pôle « Bien-être, thermalisme et activités thermalo-sportives » en fera le seul établissement français du type implanté au cœur d'une grande agglomération d'ici 2020.

Pour vous inscrire ou obtenir le compte-rendu de la rencontre, contactez Morgane STEFAN (Tél : 03.72.74.07.12) ou envoyez votre demande par mail : lebrunch-contact@univ-lorraine.fr

- Attention inscription obligatoire en raison de places limitées. -

Au programme :

  • 11:30 - 11:45 : Accueil et émargement
  • 11:45 - 12:15 : Verre et discours de bienvenue
  • 12:15 - 13:30 : Échanges sous forme de table ronde tout en se restaurant
  • 13:30 - 14:00 : Conclusions et discussions libres autour d’un café gourmand
  • À partir de 14:00 : Visite de l’établissement

Temps fort prospectif, le Brunch®, programmé pendant la pause déjeuner, constitue une occasion privilégiée de croiser les points de vue, partager les savoirs et d’échanger, en petit groupe, avec des experts scientifiques, socio-économiques, artistiques et sociétaux. Ainsi les participants trouveront un cadre favorable pour apprendre à se connaître, ce qui favorise l’émergence de nouveaux liens, de nouvelles collaborations, de projets et de partenariats. La structuration de ces rendez-vous gourmands, en lien avec des projets concrets, permet de renforcer la connexion entre l’Université et les acteurs du territoire, dans une démarche multi-sites, multi-acteurs, multi-thèmes.