[Franco-allemand] Rencontre avec Véronique Jeanclaude et Mehdi Ben Yahia, autour de la filière Génie Mécanique de l'ISFATES

 
Publié le 10/03/2025

Factuel a rencontré Véronique Jeanclaude, une des responsables de la filière Génie Mécanique à l'ISFATES, et Mehdi Ben Yahia, étudiant en deuxième année de Master dans cette même filière.

 

Factuel : Pouvez-vous décrire la formation en quelques mots ?

Véronique Jeanclaude : La filière Génie Mécanique de l'ISFATES comporte un programme franco-allemand de licence et un programme franco-allemand de master dans le domaine du Génie mécanique. On peut suivre les deux programmes à la suite, comme Mehdi, mais on peut aussi intégrer seulement au niveau du master en ayant suivi une autre licence du même domaine et en alliant une bonne connaissance de l’allemand. Cette filière vise globalement à former des ingénieurs mécaniciens polyvalents, capables d'évoluer dans des environnements internationaux. Les 2 cursus de licence et master Génie mécanique sont intégrés et soutenus par l’Université Franco-Allemande : les étudiants français et allemands, bénéficiant de bourses de mobilité de l’UFA, alternent ensemble entre les campus de l'Université de Lorraine à Metz et de la Hochschule für Technik und Wirtschaft des Saarlandes à Sarrebruck. Il est possible également d’aller dans un pays tiers dans le cadre de partenariats Erasmus ou BCI au semestre 5 de la licence, ou au premier semestre du master si on vient de la licence ISFATES. Le fait d’alterner les lieux d’études, de les faire en français et en allemand voire en anglais, leur permettent d'acquérir des compétences scientifiques et techniques solides en mécanique, tout en développant une sensibilité interculturelle essentielle dans le monde professionnel actuel.

Mehdi Ben Yahia : Ce qui m'a attiré vers cette formation, c'est sa dimension internationale et la possibilité d'étudier dans au moins deux pays différents et surtout en Allemagne. La langue allemande est en effet, pour moi un atout considérable et la compréhension du pays partenaire passe en premier lieu par la maîtrise de cet outil linguistique. Mon séjour d'un an dans une université allemande a essentiellement contribué à  améliorer ma capacité de communication et de compréhension dans la langue du pays. Les cours couvrent un large éventail de sujets, allant de la conception mécanique à la gestion de la production, en passant par la recherche et le développement. Cette diversité m'a permis d'acquérir une vision globale du génie mécanique et de comprendre les différentes facettes du métier d'ingénieur.

Factuel : Quels sont les objectifs de la formation ?

Véronique Jeanclaude : Notre objectif est de former des ingénieurs capables de concevoir, d'analyser et d'optimiser des systèmes mécaniques complexes. Nous mettons l'accent sur l'acquisition de compétences techniques pointues, mais aussi sur le développement de compétences transversales telles que la gestion de projet, le travail en équipe et la communication interculturelle.  Les étudiants sont également sensibilisés aux enjeux actuels de l'industrie, comme la transition énergétique, la digitalisation et le développement durable. Le renforcement de l’ouverture aux autres, du développement personnel, des soft skills, donne des ailes et permet que chacun trouve sa place rapidement.

Mehdi Ben Yahia : La formation m'a permis de développer une solide expertise technique, mais aussi d'acquérir des compétences en management et en communication. Les projets de groupe et les stages en entreprise m'ont aidé à mettre en pratique les connaissances théoriques et à me préparer aux défis du monde professionnel.

Le double diplôme des deux universités a été une source inépuisable de motivation qui a façonné mon objectif essentiel : développer une efficacité et une aisance dans les deux pays. La plus-value remarquable de ce parcours a joué un rôle clé dans la réalisation de cet objectif qui me tient particulièrement à cœur.

Factuel : Quels sont les débouchés ?

Véronique Jeanclaude : Les diplômés de la filière Génie Mécanique de l'ISFATES sont très appréciés sur le marché du travail, tant en France qu'en Allemagne, mais aussi à l'international. Grâce à leur double diplôme et à leur expérience bilingue, ils peuvent prétendre à des postes variés dans des secteurs tels que l'automobile, l'aéronautique, l'énergie, la robotique… ou tout autre secteur à partir du moment où des machines sont nécessaires. Leur profil polyvalent et interculturel leur permet d'évoluer dans des environnements multiculturels et de contribuer activement au développement de projets internationaux.

Mehdi Ben Yahia : Après l'obtention de mon diplôme, j'envisage de travailler dans le secteur ferroviaire, aéronautique ou automobile. Des domaines qui m’ont toujours passionné. La formation m'a donné les outils nécessaires pour aborder ces industries avec confiance et compétence. De plus, le réseau professionnel que j'ai pu développer au cours de mes études, notamment grâce aux stages et aux projets collaboratifs, constitue un atout précieux pour mon insertion professionnelle. La chance d'étudier dans les deux pays m'a offert une opportunité unique d'apprendre les deux méthodes scientifiques, me permettant ainsi d'acquérir une grande adaptabilité dans mon futur milieu professionnel. Que je travaille avec des ingénieurs allemands ou français, je suis désormais en mesure de m'ajuster et de collaborer de manière fluide en utilisant les meilleures approches adaptées à chaque contexte.

J’ai pu remarquer l’importance de mon cursus sur mon insertion dans la vie professionnelle au cours d’un stage de fin d’études. Dans l’entreprise où j’ai eu l’honneur de faire mon stage, l’intégralité des documents scientifiques est en allemand tandis que la communication entre ingénieurs se fait en français. Ainsi, mon intégration au sein de l'entreprise s'est déroulée avec une remarquable fluidité, et je n’ai eu besoin que d'un temps d'adaptation très court.

Factuel : Pour vous, comment définiriez-vous le Franco-Allemand ?

Véronique Jeanclaude : Le Franco-Allemand, c'est avant tout une coopération étroite entre deux pays voisins qui partagent une histoire riche et des valeurs communes. À l'ISFATES, cette coopération se traduit par des programmes intégrés qui permettent aux étudiants de bénéficier du meilleur des deux systèmes éducatifs et de se préparer à des carrières internationales. C'est une véritable ouverture sur le monde et une opportunité unique de développer des compétences interculturelles.

Mehdi Ben Yahia : Mon séjour en Allemagne et en France, entouré d'étudiants des deux pays, s'est avéré être une expérience incroyablement enrichissante. Le contact direct avec les personnes m'a permis de mieux appréhender les différentes façons de penser propres à chaque pays. Cette expérience, combinée aux cours d'interculturalité dispensés lors de ma licence et mon master franco-allemand, m'a enseigné une grande capacité d'adaptation et d'acculturation, indépendamment du pays dans lequel je me trouve.

Lors d’un échange universitaire en Finlande, par exemple, j'ai remarqué que je pouvais facilement m'adapter aux changements d'environnement et de milieu, chose que je trouvais plus difficile avant d'entamer mon cursus. Cette expérience m'a définitivement renforcé dans ma volonté d'évoluer avec aisance dans des contextes variés.

C'est grâce à l'ISFATES que j'ai développé une ouverture d'esprit et une curiosité envers les différences culturelles, au même titre que j'ai appris à les apprécier.

 

Pour découvrir la filière franco-allemand Génie mécanique du DFHI-ISFATES :

 

 

 

 

 

 

 

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