[Franco-allemand] Rencontre avec Nadège Peltre et Mathis Raymond autour de la licence Management de la Logistique Internationale de l'ISFATES

 
Publié le 6/02/2025

Factuel est allé à la rencontre de Nadège Peltre, directrice de l’ISFATES et ancienne responsable de la filière Management de la Logistique Internationale (MLI), ainsi que de Mathis Reymond, étudiant en troisième année de cette licence.

Factuel : Pouvez-vous décrire la formation en quelques mots ?

Nadège Peltre : La filière Management de la Logistique Internationale de l’ISFATES (Institut Supérieur Franco-Allemand de Techniques, d’Économie et de Sciences) est un programme binational qui prépare les étudiants aux métiers de la logistique et de la gestion des flux internationaux. La formation se déroule en France (Metz) et Allemagne (Sarrebruck), avec un enseignement en français, allemand et anglais.

Ce programme unique permet aux étudiants d’obtenir un double diplôme délivré par l’Université de Lorraine et la htw saar (Hochschule für Technik und Wirtschaft des Saarlandes). L’objectif est de leur donner une solide formation en gestion des opérations logistiques, supply chain management, transport, commerce international et management interculturel.

Mathis Reymond : Ce qui m’a attiré dans cette formation, c’est avant tout son aspect à la fois binational et professionnalisant. Tout au long de notre cursus, nous sommes immergés avec des étudiants d’horizons différents et des cours variés : introduction aux bases de la logistique comme le transport, le commerce international, la gestion de projets, le droit des affaires, la gestion d’entrepôts, mais aussi les langues et le management interculturel.

Nous avons aussi la chance d’effectuer un stage en entreprise dans la langue partenaire, ce qui nous permet d’acquérir une expérience professionnelle concrète et très épanouissante.

Factuel : Quels sont les objectifs de la formation ?

Nadège Peltre : L’objectif est de former des logisticiens compétents, capables de gérer l’ensemble des flux de marchandises et d’informations dans un contexte international. La formation met l’accent sur l’optimisation des transports, la gestion des stocks, la digitalisation des processus logistiques et la transition vers une logistique durable.
 

Les étudiants développent aussi des compétences en gestion d’entreprise, en management interculturel et en gestion de projet, essentielles pour travailler dans un environnement globalisé.

Mathis Reymond : J’ai vraiment senti une montée en compétences au fil des années. Comme on doit se familiariser avec les bases, la première année est assez généraliste, tandis qu’on approfondit en deuxième et troisième année les sujets liés à la logistique internationale, tels que la gestion des transports ou de la production.

L’un des grands atouts de cette formation est l’apprentissage des langues, qui nous permet de mieux nous intégrer dans des entreprises internationales. Grâce à ce cursus, je me sens déjà prêt à évoluer dans un environnement professionnel exigeant et différent de ce que l'on peut connaître en France.

Factuel : Quels sont les débouchés ?

Nadège Peltre : Les diplômés de cette formation trouvent naturellement leur place dans le secteur de la logistique et du transport, où la gestion des flux est devenue un enjeu stratégique majeur. Grâce à leur double diplôme et à leur immersion dans un environnement multiculturel, ils accèdent à des postes variés, que ce soit dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement, le transport international ou encore l’optimisation des processus logistiques. Certains évoluent dans de grandes entreprises industrielles ou de distribution, tandis que d’autres rejoignent des sociétés spécialisées en logistique ou des cabinets de conseil. Leur capacité à comprendre et à gérer les défis transfrontaliers en fait des profils recherchés, en particulier dans des zones économiques dynamiques comme le Luxembourg, l’Allemagne ou la France.

Mathis Reymond : Je pense que les opportunités sont vraiment nombreuses, surtout dans la logistique – c’est d’ailleurs pour ça que j’ai choisi cette filière – notamment grâce aux stages qui nous permettent de nous faire une place dans le monde professionnel dès nos études et aux double-diplômes qui nous différencient clairement. Personnellement, j’aimerais travailler dans la production, mais je ne ferme pas la porte à d’autres possibilités.

J’ai aussi remarqué que beaucoup d’anciens étudiants de la filière commencent leur carrière au Luxembourg ou en Allemagne, où il y a une forte demande pour des profils internationaux comme le nôtre, notamment au sein de la Grande-Région.

Factuel : Pour vous, comment définiriez-vous le Franco-Allemand ?

Nadège Peltre : Le franco-allemand est bien plus qu’une simple collaboration académique : c’est un état d’esprit ! L’ISFATES est un exemple concret de ce que l’Europe peut apporter en termes de formation transfrontalière et d’opportunités professionnelles.

Les étudiants qui choisissent cette filière développent une véritable agilité interculturelle, qui leur permet de travailler dans un contexte international. Ils deviennent des acteurs du dialogue économique et logistique entre la France et l’Allemagne.

Mathis Reymond : Le franco-allemand, c’est avant tout une expérience humaine et professionnelle unique. Nous apprenons à travailler avec des méthodes différentes, des mentalités différentes et à nous adapter.

Au début, ça peut être un défi, voire une barrière, notamment au niveau de la langue et des habitudes culturelles – l’humour français par exemple n’est pas toujours bien compris outre-Rhin... - Mais au final, c’est une véritable force. On gagne en ouverture d’esprit, en confiance en soi et en capacité d’adaptation, ce qui est essentiel pour évoluer dans un monde professionnel en constante évolution.