Factuel est allé à la rencontre de Simone Orzechowski, responsable de la licence d’études franco-allemandes : communication et coopération transfrontalières, et de Livia Poissenot et Amélie Kastner, étudiantes en troisième année de cette licence.
Factuel : Pourriez-vous décrire la formation en quelques mots ?
Livia et Amélie : Nous sommes étudiantes en troisième année de licence d’études franco-allemandes. Nous apprenons avant tout la langue, la culture et l’interculturalité. La licence nous permet d’obtenir un double diplôme reconnu en France et en Allemagne. En tant qu’étudiantes françaises, nous faisons notre troisième année à Saarbrücken avec nos camarades allemands. En effet, la première année se déroule dans l’université d’origine de chaque étudiant·e, la deuxième année à Metz pour toute la promotion (Français et Allemands ensemble), et la troisième année à Saarbrücken, de même pour toute la promotion.
S. Orzechowski : Bi-culturalité, pluridisciplinarité et double-diplôme franco-allemand sont en effet les maîtres-mots de cette formation.
Factuel : Quels sont les objectifs de la formation ?
Livia et Amélie : La formation nous apporte une très bonne maitrise de la langue et de bonnes connaissances de la culture allemande. Elle se démarque aussi par l’accent mis sur les compétences interculturelles et d’adaptation, apprises en cours… et pratiquées au quotidien, puisque les groupes d’étudiants sont composés de Français et d’Allemands !
Ces compétences nous permettront d’agir et de communiquer dans la vie de tous les jours, et dans le monde du travail, dans l’espace germanophone comme dans un espace interculturel. La formation est pluridisciplinaire et transmet donc une certaine culture générale dans les domaines tels que la littérature, la civilisation, le cinéma, l’économie et le droit.
S. Orzechowski : L’idée est de permettre à des étudiants intéressés par la langue et la culture allemande, mais n’ayant pas encore une idée précise de leur avenir professionnel (ce qui se conçoit tout à fait à 18 ans), d’acquérir une très bonne maîtrise de la langue et un socle de connaissances assez solide et diversifié pour leur permettre de découvrir la spécialisation qui leur convient, en France, en Allemagne, voire dans un autre pays européen.
Factuel : Quels sont les débouchés ?
Livia et Amélie : La pluridisciplinarité de la formation permet une orientation professionnelle ou une poursuite d’études dans de nombreux domaines tels que le management, la communication, la politique, le journalisme, le tourisme, la traduction ou encore l’enseignement. Mais il est aussi possible de travailler dans des institutions à vocation franco-allemande, européenne ou internationale. De manière générale les compétences acquises durant la formation constituent le socle d’un profil idéal pour travailler dans la Grande Région.
S. Orzechowski : Un sondage réalisé en 2024 auprès de nos anciens étudiants confirme que ceux-ci ont poursuivi leurs études dans les domaines cités par Livia et Amélie et ont trouvé un travail en adéquation avec les connaissances et compétences acquises. (Les détails sont disponibles sur notre site web, dans l'onglet « Présentation » puis dans les rubriques « poursuites d’études » et « perspectives professionnelles » ).
Factuel : Pour vous, comment définiriez-vous le franco-allemand ?
Livia et Amélie : D’après nous, le franco-allemand est un plus, une perspective qu’il est possible d’ajouter à sa vie professionnelle et/ou personnelle, et qui peut être décliné de nombreuses manières, de façon à ce que chacun·e puisse y trouver son bonheur. Il s’agit aussi d’un contact régulier et d’une rencontre entre notre propre culture et la culture de l’autre. Le franco-allemand est une chance et un atout qui permet de se démarquer sur le marché du travail.
S. Orzechowski : Le franco-allemand est indéniablement un grand atout pour la jeune génération à un moment où l’apprentissage de la langue du voisin décline alors que les besoins sur le marché de l’emploi sont toujours manifestes.II est aussi une nécessité dans le contexte actuel où la coopération franco-allemande devra se renforcer afin de donner un nouvel élan à la politique européenne.