Thomas Hauet, maître de conférences à la faculté des sciences et technologies de Nancy et à l’Institut Jean Lamour prend la succession d’Erwin Dreyer au poste de chargé de mission Infra+. Infra+ est le programme initié par l’ensemble des partenaires du site lorrain et Lorraine Université d’Excellence destiné à augmenter l’efficacité, la visibilité, la résilience et la pérennité des infrastructures de recherche lorraines, au service de la recherche scientifique. Factuel est allé à sa rencontre.
Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?
Thomas Hauet : "Je suis enseignant chercheur dans le domaine de la physique, à l’Université de Lorraine depuis 2009. J’ai enseigné dans plusieurs composantes de l’Université de Lorraine (FST, Mines, Polytech, ex-PACES) et hors-UL (Sciences Po) en licence et master, et participe régulièrement à des actions de vulgarisation. Je réalise un travail de recherche expérimental dans le domaine du magnétisme et des nanosciences au sein de l’institut Jean Lamour. J’utilise en particulier le TUBE Daum. En parallèle, je dirige la plateforme instrumentale « magnétisme et cryogénie » qui me permet de collaborer avec des chercheurs et ingénieurs, académiques et privés, avec un large spectre thématique (physique, chimie, biologie, géologie et santé), et j’anime, depuis 2005, le réseau français des plateformes de magnétométrie. Depuis mon recrutement, je participe également à la vie institutionnelle de l’université dans différents conseils (secteur, sénat, conseil permanent du conseil scientifique) et hors-UL (CNU28, comités grands instruments)."
Pourquoi avoir accepté cette mission autour d’Infra+ ?
Thomas Hauet : "Les infrastructures de recherche sont déterminantes pour le travail de recherche dans la plupart des champs disciplinaires. Elles sont d’abord le lieu de la production, du traitement, de la pérennisation, et/ou de la mise à disposition des données de la recherche, grâce à des outils de pointes mutualisés. Elles sont ensuite un lieu ouvert où se réalise l’échange de savoirs et de compétences, à la fois entre les personnels spécialistes des plateformes et les utilisateurs, mais également entre utilisateurs pouvant être issus de divers domaines, et, au-delà, à travers la formation initiale et continue. Elles sont enfin un atout pour la région et la nation du fait de leur attractivité et de leur soutien à la recherche, innovation et développement de nombreux partenaires publics et privés. Accompagner ces infrastructures afin qu’elles puissent travailler dans les meilleures conditions et fournir le meilleur service à leurs usagers me parait donc un enjeu majeur. La plateforme que je dirige à l’Institut Jean Lamour a bénéficié du suivi de l’équipe Infra+ et je suis convaincu que le programme Infra+ est parfaitement adapté pour répondre à cet enjeu. "
Quelles sont les perspectives envisagées dans les prochaines années ?
Thomas Hauet : "Erwin Dreyer et les membres de l’équipe Infra+ ont réalisé un travail remarquable lors des trois premières années du programme, et ce malgré la pandémie de covid. Après un suivi de quelques mois à un an pendant lesquels une démarche qualité fut mise en place et validée, 40 plateformes ont déjà été labélisées Star LUE. Une quarantaine d’autres plateformes sont en cours de labellisation. De plus la visibilité des plateformes lorraines a été renforcée par le système d’information PlugInLabs Lorraine, dont la vocation est plus largement de fournir un portail unifié d’accès aux compétences du site lorrain. Le programme Infra+ entre désormais dans une deuxième phase de son histoire. Il va continuer à faciliter l’échange de bonnes pratiques, via le suivi de démarche qualité et via des rencontres techniques et méthodologiques. Il permettra aussi de catalyser des communautés inter-plateformes sur le site lorrain, notamment via la communication interne, et favorisera des connexions avec les réseaux d’infrastructures nationaux et européens. Nous travaillerons également, en lien avec les tutelles, à permettre à chaque infrastructure d’être résiliente, et de pouvoir suivre et adapter sa trajectoire au fil des années. D’autres actions seront menées en lien avec des programmes tels qu’Orion ou Sirius, et autour d’enjeux tels que la gestion des données et la formation continue des personnels. "