Si l’accessibilité des bâtiments aux personnes en situation de handicap est une obligation légale, les services de l’Université de Lorraine intègrent ces nécessités d’accueil dès la planification des travaux de rénovation ou de construction. Un travail collectif mené avec les usagers et la commission handicap de notre établissement.
L’accessibilité des bâtiments aux personnes en situation de handicap est une obligation légale. Trois dates clés qui, à elles seules, tracent l’histoire de la politique d’accessibilité en France : 1975, 2005 et 2015. Elles sont également le marqueur de l’évolution de notre société, de la prise de conscience de la nécessaire création d’un cadre de vie facilitateur et ouvert à tous.
- 30 juin 1975 : la loi fondatrice de l’accessibilité pose les premiers jalons.
- 11 février 2005 : la loi pour l’égalité des droits et des chances, dite loi Borloo, marque un tournant, tant législatif que sociétal. En effet, les mentalités ont évolué et la société reconnaît que la France est en retard en matière de prise en compte du handicap et d’accessibilité. Cette loi devait garantir une accessibilité totale des établissements recevant du public pour le 1er janvier 2015.
- 2015 : constatant que peu d’établissements seraient conformes, les pouvoirs publics ont travaillé sur une adaptation plus pragmatique de l’environnement normatif ainsi que sur la mise en place d’Agendas d’accessibilité programmée (Ad’AP) qui permettent l’application de sanctions à l’établissement qui ne respecterait pas ses engagements dans le cadre d’un nouvel échéancier. Au regard de son patrimoine, l’université bénéficie de 3 périodes de 3 ans, soit jusqu’en 2024, pour se mettre en conformité. C’est un budget de près de 41 millions d’euros qui s’avère aujourd’hui nécessaire à la réalisation de ces travaux, enrichi par l’apport du plan Campus. Un sacré défi à relever que les crédits alloués annuellement par le ministère ne suffisent malheureusement pas à compenser !
Des choix pour un accueil plus efficient des personnes en situation de handicap
Au-delà des obligations légales, il faut donc effectuer des choix et définir des priorités en fonction des moyens financiers dont dispose l’université. Ceux-ci passent par la prise en compte de l’usager et par un travail collaboratif. C’est pourquoi la direction du patrimoine et de l’immobilier (DPI) participe à la commission Handicap d’établissement. Avec ses membres et les usagers, la DPI a pu proposer un plan d’action et présente deux fois par an un état des lieux des travaux effectués. La présence d’un volet « Mise en accessibilité » dans le Plan pluriannuel d’investissement immobilier (PP2I) de l’université traduit cet engagement à long terme. Par ailleurs, l'abandon de bâtiments anciens, ne répondant pas aux normes, au profit de constructions neuves réalisées dans le cadre du plan Campus (bâtiments Missions Royales abandonnés pour des constructions neuves du campus Brabois Santé) est également un facteur important d'amélioration de l'accessibilité. L’Université de Lorraine a réparti les travaux nécessaires de manière équilibrée en termes de dépenses et suivant 7 grands principes définissant une stratégie d’ensemble. Parmi eux :
- les sites qui reçoivent le plus de personnes en situation de handicap sont prioritaires ;
- les interventions portent d’abord sur les bâtiments les plus pérennes au sein du parc immobilier de l’université ;
- afin d’assurer la continuité de la chaine de déplacement, les travaux extérieurs ont été envisagés en premier lieu. Tout local accessible aux personnes en situation de handicap doit l’être depuis l’entrée du site ;
- l’organisation géographique des services au sein des bâtiments permet de diminuer les coûts de mise en accessibilité des sites.
L’application de ces principes a conduit l’université à intervenir en priorité sur les aménagements extérieurs des campus Lettres et sciences humaines et Carnot-Ravinelle à Nancy. Des aménagements devraient être également bientôt réalisés sur le campus du Saulcy et Bridoux à Metz ainsi que de l’IUT Nancy-Brabois à Villers-lès-Nancy.
Pour compléter ces démarches d’accueil, des formations sur la mise en accessibilité sont organisées à destination des personnels de la fonction technique immobilière, afin de leur permettre une meilleure prise en compte de ce sujet sur leur site.