L’Université de Lorraine est lauréate de l’appel à projet « Université inclusive et démonstratrice », avec 6 autres établissements de l’enseignement supérieur. Factuel fait le point sur différents travaux qui seront réalisés dans le cadre de ce projet, avec Hélène Boulanger, présidente de l’Université de Lorraine, et Yves Cardellini, délégué Égalité, diversité, inclusion et référent handicap de l’établissement.
Pourquoi avoir répondu à cet appel à projet ?
Hélène Boulanger : L’Université de Lorraine se distingue par sa diversité, qu’elle soit géographique, disciplinaire ou historique. Nous avons une forte culture d’expérimentation et d’adaptation, ce qui fait de nous un acteur innovant dans l’enseignement supérieur. Nous sommes également très engagés sur les questions de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), dont je fais une priorité, avec pour ambition de remettre l’humain au cœur de nos actions. C’est pourquoi nous avons décidé de répondre à cet appel à projets, avec pour objectif de rendre l’université plus accessible à toutes et tous, notamment aux étudiantes et étudiants en situation de handicap.
Yves Cardellini : Notre engagement en faveur des personnes en situation de handicap date de plus de 20 ans et ce projet nous offre l’opportunité d’aller encore plus loin. Notre ambition est d’offrir à chaque étudiante et étudiant en situation de handicap les mêmes chances de réussite que les autres. Grâce à cet appel à projets, nous allons pouvoir mettre en place des actions complémentaires à celles déjà prévues dans le cadre du Schéma Directeur Handicap avec l’ambition qu’elles puissent servir l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
Concrètement, quelles sont les actions prévues dans la réponse de l’Université de Lorraine à l’appel à projet « Université inclusive et démonstratrice » ?
YC : Nous avons plusieurs axes de travail. D’abord, il s’agit de renforcer la participation des étudiantes et étudiants en situation de handicap à la vie de l’établissement, non seulement en tant qu’utilisateurs et utilisatrices de services, mais aussi dans la construction des politiques de l’université.
Nous souhaitons ensuite améliorer la réussite de ces étudiantes et étudiants, notamment en repensant certains aspects pédagogiques, comme l’apprentissage des langues. Étant une université transfrontalière, nous avons déjà commencé à travailler sur des outils pour faciliter cet apprentissage. De plus, nous travaillons sur des solutions pour rendre les environnements d’étude plus accessibles, par exemple en testant des preneurs de notes universel pour garantir un accès rapide et de qualité aux contenus pédagogiques.
HB : Un autre axe important est de donner des outils à la communauté. Nous chercherons ainsi à rendre la communauté enseignante plus autonome, en lui fournissant des outils pour évaluer et améliorer l’accessibilité des contenus pédagogiques. Nous voulons également mieux informer les étudiantes et étudiants en situation de handicap de leurs droits et les accompagner dans leur insertion professionnelle, notamment à travers des ateliers spécifiques.
Quels sont les objectifs de ce projet ?
HB : Notre objectif principal est de transformer en profondeur notre établissement pour qu’il devienne une université exemplaire et inclusive. Nous souhaitons que l’ensemble de la communauté universitaire soit actrice de cette dynamique en impliquant chacun et chacune dans cette démarche. Nos efforts doivent permettre de rendre l’ensemble de nos services, de notre pédagogie et de notre environnement accessible à toutes les étudiantes et à tous les étudiants, particulièrement à ceux en situation de handicap. Ce projet n’est qu’une étape vers une transformation plus globale.