Le nouveau paysage de la recherche à l'Université de Lorraine

 
Publié le 22/02/2018 - Mis à jour le 23/02/2018

Au 1er janvier 2018, le paysage de la recherche à l’Université de Lorraine a évolué dans le cadre de la nouvelle contractualisation. Il est le fruit d’un travail collaboratif de deux années qui a impliqué l’ensemble des acteurs du monde de la recherche.

L’ensemble des acteurs de la recherche, unités de recherche, pôles scientifiques, conseil scientifique de l’université, direction de la recherche et de la valorisation de l’université, Comité de coordination et d’orientation scientifique lorrain (CCOSL) et partenaires scientifiques se sont penchés de septembre 2015 à décembre 2017 sur la nouvelle contractualisation 2018-2022.

Un des guides pour cette réflexion sont les conclusions du Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES), qui soulignent la visibilité et les progrès du dispositif de recherche lorrain qui a su surmonter, lors du contrat quinquennal passé, une réorganisation conséquente des unités de recherche et la fusion de l’Université de Lorraine. Autre indicateur, l’autoévaluation des unités de recherche, menée avec l’accompagnement méthodologique de la Délégation à l'aide au pilotage et à la qualité (DAPEQ), a permis de proposer un regard juste sur la situation des unités de recherche et la qualité de la recherche lorraine.

Une démarche basée sur l’investissement collectif et l’intelligence collaborative

La méthode de construction du nouveau contrat est basée sur investissement collectif et l’intelligence collaborative. En 2015, il a été demandé aux équipes et unité de recherches d’exprimer les évolutions éventuelles de leurs périmètres de recherche et de présenter les projets en janvier 2016 au conseil scientifique.

Le dialogue a par ailleurs été constant avec les partenaires, notamment par l’implication du CCOSL dans la démarche. De nouvelles collaborations ont ainsi pu voir le jour, comme par exemple avec AgroParisTech, qui devient cotutelle de deux unités de recherche.

La dernière ligne droite de ce travail s’apparente à un sprint. En juin 2016, les unité de recherches transmettent le dossier bilan et proposent la première version des dossiers projets. En juillet 2016, 11 séminaires sont organisés au cours desquels les structures fédératives et les unités de recherche sont auditionnées pour présenter les projets au conseil scientifique et au CCOSL. Particulièrement riches, ces séminaires sont aussi l’occasion de rencontres et de dialogue entre les différentes équipes de recherche. Suite aux éventuels commentaires, les retours des dossiers définitifs sont attendus pour la rentrée 2016, afin de les valider et de les déposer au ministère pour la mi-octobre puis d’enchainer avec les visites des comités d’évaluation du HCERES de fin octobre 2016 à début janvier 2017.

Cette course contre la montre a été conduite par Frédéric Villiéras, vice-président du conseil scientifique, et deux chargés de mission, Clotilde Boulanger et Andreas Gutsfeld. Pendant des mois, ils ont arpenté les unités de recherche et multiplié les rencontres pour les accompagner dans leurs projets et échanger avec les comités d’évaluation qui ont visité chaque unité de recherche.

Ce qui change en 2018

Parmi les modifications les plus remarquables de la nouvelle contractualisation, on trouve celles qui concernent le domaine forêt-bois. Une réflexion stratégique forte a été menée avec l’Inra et AgroParisTech (APT), guidée par la feuille de route fournie par le Labex ARBRE et Lorraine Université d’Excellence, dans l’optique d’amplifier les synergies. Ainsi, le laboratoire Ecologie et écophysiologie forestières (EEF - UMR UL-Inra) et le Laboratoire d’études des ressources forêt-bois (LERFOB - UMR APT-Inra) ont fusionné pour créer  SILVA (UMR UL-APT-Inra), dont les travaux portent sur l’adaptation des écosystèmes forestiers aux changements globaux et sur les services que ceux-ci fournissent comme la production de bois ou leur contribution à l’atténuation du changement climatique. Le Laboratoire d’économie forestière (LEF - UMR APT-Inra) a fusionné avec le BETA (UMR Unistra-UL-APT-CNRS-Inra), laboratoire de référence en économie du Grand Est.

Autre restructuration importante, celle du laboratoire Structure et réactivité des systèmes moléculaires complexes (SRSMC – UMR UL-CNRS), qui devient le Laboratoire lorrain de chimie moléculaire (L2CM – UMR UL-CNRS), d’orientation expérimentale, tandis que les équipes de chimie théorique forment le nouveau Laboratoire de physique et chimie théoriques (LPCT – UMR UL-CNRS), avec des équipes de chimie et de physique théoriques issues du laboratoire Cristallographie, résonance magnétique et modélisations (CRM2 – UMR UL-CNRS), du Laboratoire de chimie et physique-approche multi-échelle des milieux complexes (LCP-A2MC) et de l’Institut Jean Lamour (IJL – UMR UL-CNRS).

Enfin, deux nouvelles équipes d’accueil voient le jour : le Laboratoire lorrain de psychologie et neurosciences de la dynamique des comportements (2LPN) associe un groupe du Laboratoire de psychologie de l'interaction et des relations intersubjectives (INTERPSY) et un groupe du Laboratoire de conception, optimisation et modélisation des systèmes (LCOMS). L’équipe d’accueil Composés alimentaires : biofonctionnalités et risques neurotoxiques (CALBINOTOX) est quant à elle issue de l’Unité de recherche Animal et fonctionnalités des produits animaux (URAFPA). 

Du côté des structures fédératives, la fédération de recherche Bioingénierie moléculaire, cellulaire et thérapeutique (BMCT) change de statut et devient l’unité mixte de service (UMS) Ingénierie-Biologie-Santé Lorraine (IBSLOR) avec cotutelle du CNRS et de l’INSERM. Ce nouveau modèle s’est avéré nécessaire pour élargir le spectre d’intervention de cette structure, ainsi qu’optimiser le champ de ses missions, notamment par rapport plateformes analytiques et expérimentales mutualisées au sein du pôle scientifique Biologie, médecine, santé (BMS).

Dernières évolutions, 3 unités cessent leurs activités : le Laboratoire d'informatique théorique et appliquée (LITA), le laboratoire Interactions Gènes-Risques environnementaux et effets sur la santé (INGRES) et Pratiques professionnelles : aspects méthodologiques, éthiques et juridiques (ETHOS). Le LITA voit ses équipes rejoindre le Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (LORIA – UMR UL-CNRS-Inria) et le Laboratoire de génie informatique, de production et de maintenance (LGIPM), avec l’objectif d’insuffler une dynamique nouvelle dans le domaine de l’informatique sur Metz, ambition enrichie par la présence de CentraleSupélec, nouvel établissement partenaire du LORIA. Les équipes d’INGRES se répartissent entre Strasbourg et le laboratoire Nutrition-Génétique et exposition aux risques environnementaux (NGERE – UMR UL-Inserm).Quant à ETHOS, ses recherches ont rejoint les laboratoires Maladies chroniques, santé perçue et processus d'adaptation (APEMAC) et INTERPSY.

Au 1er septembre 2018, une autre évolution se déploiera, celle des écoles doctorales, dont cinq sur huit changeront de périmètre et de nom.

Pour aller plus loin :