[8 mars] Portrait de Magali Genay, chercheuse au laboratoire CALBINOTOX

 
Publié le 4/03/2022 - Mis à jour le 19/04/2023
Magali Genay

À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir deux portraits par jour pendant 8 jours de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Magali Genay, chercheuse au laboratoire CALBINOTOX et enseignante IUT Nancy-Brabois - Département Génie Biologique Agro-Alimentaire.

Quel a été votre parcours ?

Magali Genay : "Après l’obtention de mon Bac Scientifique option SVT, je me suis inscrite à la FST de Nancy dans l’idée de devenir enseignante de SVT en collège ou en lycée car la biologie était une matière qui me passionnait. Mon premier stage, en L3, que j’ai réalisé à la FST dans le Laboratoire de Génétique et Microbiologie (devenu Dynamic), m’a initié à la recherche et m’a montré qu’on pouvait associer à la fois une activité de recherche et une activité d’enseignement, me faisant découvrir un métier aux missions variées et passionnantes. J’ai donc décidé de suivre le cursus me permettant d’arriver au métier d’enseignant-chercheur, à savoir un DEA de Microbiologie-Enzymologie-Nutrition puis une thèse de Génétique Moléculaire. Ma thèse a porté sur Streptomyces, une bactérie d'intérêt majeur, à la fois pour la recherche fondamentale puisqu’elle présente un cycle de développement et un chromosome atypique dans le monde bactérien, mais aussi d’un point de vue industriel car elle produit de très nombreuses molécules bioactives, comme des antibiotiques, des anticancéreux, des immunosuppresseurs, …"

Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?

Magali Genay : "Je travaille sur le potentiel probiotique des bactéries lactiques, qui sont utilisées pour produire des aliments fermentés, tels que les yaourts. Ces bactéries vont pouvoir exercer un effet bénéfique sur la santé des consommateurs, par exemple en produisant directement des molécules bénéfiques dans l’aliment au cours du processus de fermentation, ou bien en interagissant de façon positive avec les cellules qui constituent notre tractus gastro-intestinal. Les effets peuvent s’exercer à différents niveaux : baisse de l’anxiété, réduction de la pression artérielle, action anti-inflammatoire, … L’objectif de mes recherches est de comprendre par quels mécanismes les bactéries lactiques probiotiques exercent leur action bénéfique dans le but, à terme, de développer des aliments fonctionnels qui pourront permettre la prévention de certaines maladies digestives, inflammatoires, …"

Pourriez-vous partager avec nous ce qui vous a poussée à faire ce métier ?

Magali Genay : "Comme dit plus haut, mon stage de L3 m’a fait découvrir un métier que je ne connaissais pas : des enseignants-chercheurs, hommes et femmes, passionnés par leur métier. Le parcours pour accéder à un poste d’enseignant-chercheur n’est pas forcément facile et l’activité de recherche demande beaucoup de persévérance car les résultats peuvent tarder à arriver ou ne pas correspondre à ce à quoi on s’attendait. C’est notamment le cas pendant la thèse, où il faut faire preuve de patience, de rigueur et garder son optimisme ! Même si les multiples facettes du métier d’enseignant-chercheur obligent à un investissement où l’on ne compte pas ses heures, les missions variées en font un métier motivant, passionnant et enrichissant. Pour finir je souhaiterais souligner que les femmes ont toute leur place dans le monde de la recherche car elles possèdent souvent les qualités requises : la patience, l’organisation, la curiosité scientifique, la persévérance, l’adaptabilité, …"