[8 mars] Portrait de Pauline Lefebvre, chercheuse au IADI

 
Publié le 8/03/2021 - Mis à jour le 5/05/2023

À l’occasion du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, l’Université de Lorraine vous propose de découvrir une sélection de celles qui travaillent au quotidien pour la recherche. Zoom sur Pauline Lefebvre, maître de conférences au laboratoire IADI.

Quel est votre parcours ? 

En 2010, j’ai intégré l’Ecole Centrale de Lyon au sein de laquelle j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en 2014. J’ai effectué en parallèle de cette école un master de physique théorique à Darmstadt, en Allemagne. Voulant ensuite travailler sur un domaine appliqué que la physique fondamentale, j’ai fait ma thèse au laboratoire CREATIS (INSA Lyon) au cours de laquelle j’ai travaillé sur la thématique de l’élastographie par résonance magnétique Cette méthode d’imagerie IRM permettant de caractériser in vivo les propriétés mécaniques des tissus. A la suite de cela, j’ai fait deux post-doctorats à Toulouse, toujours dans le domaine de l’imagerie et caractérisation des milieux biologiques. Lors de mon premier post-doctorat à l’Institut de Mécanique des Fluides, j’ai mis en place une technique de caractérisation d’échantillons biologiques à l’aide d’un tomographe à rayons X (un scanner). Pour le second post-doctorat, j’ai collaboré avec des biologistes du Centre de Recherche en Cancérologie afin de développer des méthodologies d’imagerie (principalement échographie) permettant de mieux comprendre l’évolution des cancers du pancréas. Finalement, en septembre 2020, j’ai été recrutée à l’université de Lorraine en tant qu’enseignant-chercheur.

 

Sur quelle thématique travaillez-vous et quelles en sont les applications ?

Je travaille au sein du laboratoire IADI (Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle) qui est une unité de recherche située dans l’enceinte de l’hôpital de Brabois développant des techniques et méthodes pour améliorer l’imagerie des organes, principalement par IRM. Lors du développement d’une pathologie (par exemple lors du développement d’une tumeur) les propriétés mécaniques (la tumeur est un amas de cellules plutôt rigide) et électriques des tissus sont très souvent modifiées. L’objectif de mes travaux de recherche est de mettre en place à l’IRM des techniques et instrumentations qui vont permettre de cartographier ces grandeurs physiques. Ceci permettra d’améliorer la caractérisation des tissus et ainsi, à long terme, pour pouvoir détecter plus facilement certaines pathologies.

 

Pourriez-vous partager avec nous une courte anecdote qui vous a poussé à faire ce métier ? 

À 6 ans, j’ai du passer une radiographie de la cheville. Mon grand frère m’avait alors expliqué discrètement qu’on allait me couper la cheville, regarder à l’intérieur, puis la remettre. J’ai été passer l’examen en hurlant, avant de me rendre compte qu’il ne s’agissait que d’une « photo ». Peut-être qu’inconsciemment, mon intérêt pour l’imagerie médicale non invasive est venu à ce moment-là.