Un diplôme pour enrichir son offre de services

 
Publié le 24/02/2022
Reprise d'études - Témoignage d'Aurélie Bart

En janvier dernier, Aurélie Bart a intégré le Diplôme Universitaire “Médiation et autres modes alternatifs de règlement des différends”, proposé par la Faculté de Droit, Sciences économiques et gestion de Nancy.

Actuellement indépendante, Aurélie Bart est spécialiste de l’accompagnement des administrations publiques. “Depuis presque quatre ans maintenant, je suis coach professionnelle certifiée ICF (International Coach Federation), formatrice et consultante en management et ressources humaines. Le diplôme me permettra de proposer une offre de services enrichie. Je me sentirai plus crédible pour me présenter comme “Expert relationnel”. Il renforcera mes connaissances, lorsque j'interviendrai, selon différentes modalités, pour prévenir, appréhender ou traiter un conflit dans une organisation. En effet, au-delà de la médiation judiciaire - le diplôme offre la possibilité d’être inscrit sur les listes de médiateur auprès des tribunaux et être sollicité par le juge -, la médiation institutionnelle et la médiation conventionnelle se développent peu à peu. Il y a un avantage certain à tenter de résoudre un conflit par un mode amiable, avant, le cas échéant, d’engager une procédure judiciaire. En moyenne, 80 % des médiations aboutissent à un protocole d’accord entre les parties”.

Titulaire d’une double Licence, droit et administration publique, Aurélie a ensuite obtenu un Master droit public puis un Master 2 management des organisations publiques. Son concours d’attaché territorial en poche, Aurélie Bart est recrutée par le Conseil départemental des Vosges et mise à disposition de l’Association des Maires et des Présidents d’intercommunalités de Vosges en qualité de conseillère juridique. “J’ai ensuite évolué sur des postes d’encadrement dans les ressources humaines puis en direction générale, dans des collectivités”. C’est en 2018 qu’Aurélie se décide à se lancer en indépendante et développer ses compétences en se formant au coaching professionnel dans une école à dimension internationale. “Aujourd’hui, j’interviens de manière privilégiée dans les organismes en lien avec du service public mais pas que…”.

Le diplôme universitaire pour développer d’autres compétences

Souhaitant approfondir ses connaissances en matière de traitement des conflits, Aurélie Bart a découvert l'existence du DU lors d’une simple recherche sur un moteur de recherche. “Le DU est très complet et formateur : on travaille beaucoup, à l’appui d’une pédagogie active, notre posture de médiateur. Les jeux de rôles nous permettent d’appréhender au mieux le processus structuré qu’est la médiation. Sont également abordés les autres modes de résolution à l’amiable des différends (la conciliation, l’arbitrage ou encore les procédures participatives). En outre, l’Université est pour moi un gage de sérieux de la formation.”

La promotion est composée de différents profils d’apprenants : des professionnels qui souhaitent ajouter une corde à leur arc (experts judiciaires, avocats, proviseurs,…) et des étudiants. C’est très enrichissant car nous venons de milieux et de culture professionnelle différents. Il règne un climat d’entraide et de bienveillance entre nous qui facilite les apprentissages. Je souligne également le professionnalisme et la disponibilité de l’équipe pédagogique qui nous guident dans notre parcours universitaire. Le rythme est adapté aux salariés : les vendredis et samedis matins, d’octobre à juin au rythme du calendrier de la faculté, ce qui permet de maintenir une activité.”

La reconnaissance du statut de médiateur

La récente loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire va probablement faire bouger quelques lignes puisqu’elle crée un Centre national de médiation, lequel doit voir le jour dans les six mois à venir. “La médiation existe dans les textes depuis de nombreuses années, mais on a créé la médiation sans créer le statut de médiateur. Le Diplôme Universitaire “Médiation et autres modes alternatifs de règlement des différends” est précieux car il participe à la professionnalisation du métier de médiateur”, précise Aurélie. “Je ne peux m’empêcher de faire un lien avec le coaching professionnel : l’activité s’est développée sans véritablement créer le métier de coach. C’est d’ailleurs pour mieux appréhender les enjeux de ces métiers que plusieurs associations, fédérations et syndicats se sont rassemblés en 2019 pour créer le SIMACS (Syndicat Interprofessionnel des Métiers de l’Accompagnement, du Coaching et de la Supervision). Ce dernier a notamment pour but de contribuer à faire reconnaître et assurer le rayonnement des cinq métiers de l’accompagnement, à savoir, le coaching, la supervision, la facilitation, la médiation et le mentorat. Ces métiers émergents sont encore en structuration (à l’instar de ce qu’a été la construction du métier de psychologue) mais les choses bougent et c’est une très nouvelle. Les métiers de l’accompagnement répondent à un vrai besoin et produisent de très beaux résultats, mais ils demandent des compétences particulières et une éthique forte. Aussi, j’encourage les prescripteurs à être prudents et à bien se renseigner sur le cursus et les diplômes des personnes qu’ils sollicitent.

Présentation du Diplôme Universitaire "Médiation et autres modes alternatifs de règlement des différends.