[DHC 2021] Interview avec le professeur Thomas Peternell, mathématicien en géométrie complexe à l'université de Bayreuth

 
Publié le 5/10/2021 - Mis à jour le 4/05/2023
Thomas Peternell, DHC 2021

Factuel est allé à la rencontre du professeur Thomas Peternell, mathématicien en géométrie complexe à l'Université de Bayreuth (Allemagne), qui se verra remettre les insignes et titre de docteur honoris causa le 12 octobre prochain à la Facultés des Sciences et des Technologies.

Crédits photo : « Archives of the Mathematisches Forschungsinstitut Oberwolfach »

Factuel : Quelles sont vos relations avec l'Université de Lorraine et en particulier avec l'Institut Elie Cartan de Lorraine ?

TP : Depuis 1984, j'entretiens une collaboration scientifique très étroite avec l'Institut Elie Cartan de Lorraine. Ma première recherche en dehors de l'Allemagne s'est faite à Nancy sur invitation de Daniel Barlet. Depuis, je suis revenu à Nancy de nombreuses fois, pour des séjours de recherche mais aussi pour les « Journées Complexes ». Des mathématiciens nancéiens se sont également rendus fréquemment à Bayreuth en Allemagne, en particulier Frédéric Campana, qui, avec Jean-Pierre Damailly, est mon plus proche collaborateur scientifique. Le lien que j'entretiens avec l'IECL a toujours été d'une grande importance pour ma carrière scientifique.

Factuel : Que représente le titre de Docteur Honoris Causa de l'Université de Lorraine pour vous ?

TP : Bien entendu, c'est un grand honneur de recevoir le titre de Docteur honoris causa de la part de l'Université de Lorraine. Je me réjouis par ailleurs que cette connexion avec l'IECL et en particulier le travail scientifique avec Frédéric Campana sont appréciés en ce sens. Sur une vision plus large, j'apprécie cette connexion avec les mathématiciens en géométrie complexe français.

Factuel : Quels sont vos projets de recherche et en particulier ceux que vous développez avec l'IECL ?

TP : De manière générale, je travaille sur la théorie de classification des variétés complexes compactes, en particulier sur les variétés kählériennes et algébriques. Plus spécifiquement, mes projets de recherche se portent notamment sur le programme des modèles minimaux (théorie de Mori), le rôle des courbes rationnelles, le théorème d'uniformisation et la qualification des variétés par certaines propriétés, comme par exemple la courbure et ses analogues algébriques. Pour tous ces sujets, la collaboration avec M. Campana a été fondamentale.