Maxime Deutsch : de la molécule au prix de thèse

 
Publié le 2/10/2014 - Mis à jour le 14/04/2023

Maxime Deutsch a effectué sa thèse Modélisation expérimentale des matériaux magnétiques moléculaires : études combinées par diffraction X, neutrons et neutrons polarisés à l’Université de Lorraine. Il s'est vu remettre le prix de thèse 2014 de la Société Française de la Neutronique lors des Journées de la Diffusion Neutronique, le 24 septembre à Oléron.

Ancien doctorant du laboratoire Cristallographie, résonance magnétique et modélisations (CRM2), Maxime Deutsch est récompensé par la Société Française de la Neutronique pour sa thèse qui apporte une nouvelle approche sur la modélisation des molécules.

Deux techniques permettent actuellement de sonder les propriétés d’une molécule :

  • la diffraction des rayons X permet l’étude de la structure des molécules, et de leur densité électronique c’est-à-dire la définition de l’emplacement des électrons en leur sein ;
  • la diffraction des neutrons polarisés permet, quant à elle, de définir le spin des électrons (le spin est une propriété intrinsèque des électrons, comme la charge électrique, assimilable à un petit aimant porté par chaque électron).

La combinaison de ces 2 techniques permet d’avoir une vision complète de la molécule, tant de l’ordonnancement des électrons que de l’orientation de leur spin.

La difficulté, pour Maxime Deutsch, a été de combiner ces deux techniques, qui étudient deux aspects d’un même objet (les électrons) et qui génèrent des volumes de données très différents. Son étude a donc consisté à mettre en place la procédure d’association des deux expériences, puis à concevoir le programme informatique qui permet de les combiner.

La science, une vocation

Originaire de Fameck, en Moselle, Maxime Deutsch suit après le bac une prépa en 2 ans au lycée Fabert de Metz. Dès cette époque, il envisage son avenir dans l’enseignement et la recherche.

Il suit ensuite le magistère de physique fondamentale d’Orsay en réalisant ses stages dans des laboratoires lorrains, dont le CRM2. Ce laboratoire de cristallographie l’accueillera pour sa thèse, sous la direction de Nicolas Claiser et Mohamed Souhassou, de 2009 jusqu’au 24 octobre 2012, date de sa soutenance.

Maxime Deutsch effectue aujourd’hui un post-doctorat au laboratoire Léon Brillouin, à Saclay (Essonne).