L’Université de Lorraine à la conquête de l’Europe

 
Publié le 17/11/2020 - Mis à jour le 5/05/2023

Placée au cœur de l’Europe, l’Université de Lorraine a adopté depuis quelques années une stratégie d’influence et de réseautage au niveau européen, en s’engageant pleinement au sein d’associations et de grands partenariats européens qui influencent et définissent de grandes thématiques en écho à nos propres priorités stratégiques. Si ces adhésions sont peu fréquentes au sein des universités françaises, elles n’en restent pas moins fondamentales pour donner un écho européen à la stratégie de notre site, qui se positionne de manière résolue sur plusieurs grands défis socio-économiques. Tour d’horizon de l’implication de nos chercheurs et enseignants-chercheurs dans cette stratégie européenne.

Un nouveau positionnement européen de la recherche

En 2020, la candidature de l’Université de Lorraine a été retenue pour devenir membre de l’European Forest Institute (EFI) sur la thématique de la forêt et bois. La même année, notre université adhère à deux associations européennes : EFFRA sur l’Industrie du Futur et A.SPIRE sur la transition énergétique. Précédemment, elle a été la première université française – et toujours l’une des rares – à adhérer à EERA, l’alliance européenne pour la recherche sur l’énergie. La volonté de notre université de s’inscrire dans ces réseaux européens d’envergure marque un tournant en matière de positionnement européen de notre recherche. C’est la possibilité pour notre université d’être active et reconnue au niveau européen sur nos thématiques à fort potentiel, et donc de participer à l’orientation stratégique des grands programmes européens comme par exemple Horizon Europe 2021/2027, le programme de recherche et d'innovation de l'Union européenne destiné à succéder au programme Horizon 2020. Plus qu’un simple réseau, c’est un engagement politique qui permet d’influencer les grandes orientations stratégiques et les financements qui les accompagnent. « Cette adhésion s’inscrit dans une volonté globale de l’Université de Lorraine d’ancrer ses thématiques de recherche à l’échelle européenne. » complète Karl Tombre, vice-président en charge de la stratégie européenne et internationale. Cette implication européenne se fait aussi en articulant efficacement l’investissement de collègues représentant les communautés académiques concernées, avec le travail sur place au quotidien d’Eric Fouchet, présent à temps plein à Bruxelles, qui partage son temps entre des missions globale pour le compte de la CPU et une tâche de représentation et de relais de l’Université de Lorraine. 
 

L’importance de l’implication de nos enseignants-chercheurs

La thématique de l’Industrie du Futur est portée par Benoit Iung, professeur et chercheur au CRAN, au sein de l’association EFFRA. La transition énergétique est actuellement représentée au niveau européen par Fabrice Lemoine, professeur et chercheur au LEMTA au sein des associations EERA et A.SPIRE. Sur la thématique Forêt-Bois, où l’UL s’articule de manière étroite avec ses partenaires INRAE et AgroParisTech, qui étaient membres de EFI avant qu’elle y adhère elle-même, c’est Pierrick Priault, maître de conférence et chercheur dans le laboratoire SILVA, qui représente l’université. « À l’heure actuelle, la présence de l’Université de Lorraine est assurée par quelques enseignants-chercheurs volontaires et nous manquons clairement de représentants de notre université » ajoute Karl Tombre. 
 
L’université est également membre fondateur de la communauté de la connaissance et de l’innovation (KIC) EIT RawMaterials et héberge même dans les locaux de l’Enim l’un de ses six Innovation Hubs. Elle a récemment adhéré à la KIC EIT InnoEnergy et envisage de candidater comme partenaire associé de la nouvelle KIC EIT Manufacturing. 
 
L’ambition est de compléter ce déploiement en identifiant quelques autres associations et partenariats d’intérêt. En matière de bioéconomie, et en lien notamment avec le pôle de compétitivité IAR, nous sommes attentifs à l’évolution attendue dans Horizon Europe des activités du partenariat BBI (Bio-based Industries Joint Undertaking) ; Claire Gaiani et Stéphane Desobry du LIBIO sont à la manœuvre sur ce sujet, au nom de l’UL. Le site lorrain est bien impliqué dans deux des 4 projets pilotes qui préfigurent la mise en place d’un futur centre européen de compétences en cyber-sécurité, et l’UL est en particulier membre du projet CONCORDIA ; ce sujet est suivi plus particulièrement par Olivier Festor, directeur de Telecom Nancy et chercheur au LORIA. Nous sommes évidemment très attentifs à l’évolution de la politique européenne dans le domaine des matériaux ; Sébastien Allain et Thierry Belmonte de l’IJL suivent de près les réflexions autour de la mise en place d’un partenariat européen sur « Clean Steel ». Enfin, il va de soi que le secteur des ressources minières et des matières premières a toujours eu une attention particulière pour les grands partenariats européens. Au-delà de notre qualité de membre fondateur de EIT RawMaterials, l’UL a ainsi demandé à adhérer à l’alliance ERMA (European Raw Materials Alliance) dès le lancement de celle-ci cet automne, et Alexandre Chagnes, professeur et directeur du Labex Ressources 21, a récemment été invité à rejoindre le groupe d’experts du partenariat européen de l’innovation (EIP) Raw Materials. « Etant classée première université européenne dans le classement de Shanghai sur cette thématique, nous sommes légitimes pour être présent sur la scène européenne » complète Karl Tombre.