L’Université de Lorraine vient d’ouvrir son portail HAL, qui rassemble les publications scientifiques de l’université. Suite de nos rencontres avec des utilisateurs, investis dans la démarche de l’open science. Aujourd’hui, Claire Placial, maître de conférence en littérature comparée.
Vous n'avez pas attendu l’ouverture du portail de l’Université de Lorraine pour utiliser HAL. Depuis quand y déposez-vous vos publications ?
Je dépose mes publications dans HAL depuis 2014. J'ai ouvert mon compte quand j'ai été recrutée à l'Université de Lorraine, car j'avais alors un rattachement stable à un laboratoire.
Qu'est-ce qui vous a motivé à le faire ?
Ce qui m'a motivée, c'est d'abord la possibilité de rendre lisible mes articles quand ils n'étaient pas publiés en ligne, puisque l'accès aux revues papier est parfois bien fastidieux. Dans le même temps, je milite pour l'accessibilité des produits de la recherche sur fonds publics. Il me paraissait donc symboliquement important que mes travaux soient ainsi lisibles facilement, sur un portail public. J’apprécie aussi que HAL permette de tenir à jour sa bibliographie numérique en la regroupant dans un même lieu.
Et quels bénéfices en tirez-vous?
J'ai du mal à en évaluer les bénéfices… Je sais que des doctorants dans d'autres universités ont lu mes articles, mais je ne sais pas si c’est grâce à HAL.
HAL, c’est un outil de plus à maîtriser. Cela vous prend-il beaucoup de temps ?
Beaucoup de temps, non… mais j'avoue trouver l'interface pas complètement intuitive. Il faut être bien attentif à ne pas oublier toutes les étapes, comme le référencement de ses pdf, notamment...
Etes-vous utilisatrice de Research Gate ou Academia ?
J'utilise Academia, mais pas Research Gate. Academia est un réseau social. Il a l'intérêt de nous permettre de trouver des travaux dans nos domaines venant de l'étranger. Par exemple, j'ai été contactée par des chercheurs étrangers via Academia. HAL ne permet pas ce type d'échanges, du moins pas dans mon expérience.
Mais les réseaux comme Academia ont leurs limites. D’une part, ils sont privés, et se pose la question de savoir à qui appartient le fichier qu'on y dépose. D'autre part, la publication sur ces réseaux doit selon moi relever de la libre initiative des chercheurs. Alors que l'incitation à la publication dans HAL, organisme public, me paraît recommandable.