Les équipes d’accompagnement à la Science Ouverte (Publications Ouvertes, Données de la recherche et Codes et Logiciels) vous proposent de découvrir en 2024/2025 les portraits de chercheurs et chercheuses du site universitaire lorrain engagé·es en faveur de la Science Ouverte. Pour ce cinquième épisode, nous sommes partis à la rencontre de Jean-Christophe Blanchard, historien au Centre de Recherche Universitaire Lorrain d’Histoire (CRULH) et de Jean-Pol Frippiat, biologiste de l’unité Stress, IMmunité, Pathogènes (SIMPA).
1) Vous faites partie des utilisateurs réguliers de HAL. Quels en sont les bénéfices d’après vous ?
Jean-Christophe Blanchard : Grâce à l’utilisation régulière de HAL, j’ai acquis une visibilité nationale et internationale. Cette visibilité est renforcée par mon identifiant ORCID lié à mon compte HAL. Elle n’est pas illusoire, car mon tableau de bord montre le nombre de consultations et de téléchargements de mes dépôts. En plus du tableau de bord, j’utilise également la fonctionnalité « Mon CV » pour obtenir un CV synthétique et à jour.
La gratuité de cette plateforme institutionnelle est un autre avantage face à la concurrence d’Academia.
Jean-Pol Frippiat : Je dépose régulièrement mes publications sur HAL car il n’y a rien de plus frustrant que d’identifier sur un moteur de recherche un article intéressant et de se voir demander de payer pour accéder à l’intégralité de cet article. HAL fournit un moyen légal d’accéder à de nombreux articles. De plus, il permet des extractions de données bibliométriques utiles pour certains dossiers demandés aux unités de recherche ou des dossiers personnels. Enfin, déposer sur HAL contribue à la visibilité de l’enseignant-chercheur, de l’unité à laquelle il appartient et donc à celle de l’établissement.
2) Avez-vous déjà fait appel au réseau d’appui à la recherche des bibliothèques de l’Université de Lorraine et si oui, que cela vous a-t-il apporté ?
J.-C. Blanchard : Utilisateur de HAL depuis 2013, j’ai toujours bénéficié d’un soutien pour me familiariser avec la plateforme et l’utiliser efficacement. Ce soutien est essentiel, car l’outil est complet mais parfois complexe, surtout lors de sa prise en main.
Un autre aspect crucial rendant l’accompagnement nécessaire concerne les questions juridiques. Les normes de la science ouverte peuvent être obscures, et il est utile d’être guidé par des experts. À mon tour, je tente de sensibiliser mes collègues du CRULH à l’intérêt de la plateforme HAL-UL, dans le cadre d’une mission confiée par la direction.
J.-P. Frippiat : J’ai demandé à ce service de venir présenter HAL dans l’unité, d’aborder la question des abonnements payés aux éditeurs et la notion des revues dites « prédatrices ». Ces interventions ont permis de faire comprendre l’utilité de HAL et d’expliquer comment déposer sur HAL. Ces interventions ont porté leurs fruits puisque, à ce jour, la très grande majorité des membres de l’unité dépose ses travaux sur HAL.
3) En bref, que représente la science ouverte pour vous ?
J.-C. Blanchard : La science ouverte permet de diffuser des connaissances à destination des chercheurs plus rapidement que l’édition scientifique classique ne permet de le faire. Elle touche aussi un public plus large, car n’importe qui peut accéder à nos travaux récents via un moteur de recherche ou une IA. Elle assure également la protection de nos données en leur donnant un identifiant officiel, l’HAL Id, en l’occurrence. Cette diffusion se fait dans le respect des éditeurs puisque nous ne publions que des pré- ou des post-prints. Ils conservent ainsi la primeur d’une mise en page de qualité, conforme à la grande tradition du livre papier, auquel les Sciences humaines et les Humanités accordent toujours une grande importance. Ce goût pour la tradition n’empêche cependant pas le développement des Humanités numériques et je pense que la science ouverte et nos dépôts dans HAL-UL nous aideront à ne pas être oubliés par l’IA.
J.-P. Frippiat : L’accessibilité des productions scientifiques est un élément crucial à mes yeux ; cela fait partie intégrante de notre devoir de diffusion du savoir et d’interaction avec la société. Elle contribue aussi à accélérer les avancées scientifiques.
Cette ouverture est également importante pour nos étudiants, notamment pour les travaux d’étude bibliographique qu’on peut être amenés à leur demander dans le cadre de leur formation. Enfin, les sensibiliser à cette ouverture, aux « Articles Processing Charges » demandés par les maisons d’éditions et qu’ils ignorent la plupart du temps, est important afin qu’ils comprennent l’intérêt d’avoir une science ouverte et donc accessible à toutes et tous.
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