L’INSPÉ de Lorraine poursuit une politique d’ouverture internationale forte à travers différents types d’actions et des partenariats variés, dont des accords Erasmus avec d’autres Universités. Parmi ces actions, la mobilité étudiante est une priorité.
Nos étudiantes & étudiants sont sensibles aux enjeux d’un développement de compétences diverses lié à un séjour à l’étranger : on compte chaque année en moyenne 140 mobilités sortantes pour tous les parcours de l’INSPÉ de Lorraine et une vingtaine de mobilités entrantes. La démarche s’inscrit dans une perspective interculturelle et parfois linguistique. En stage (d’observation, de pratique accompagnée, en responsabilité) ou en immersion linguistique à la découverte d’un système éducatif, les possibilités d’améliorer ses compétences professionnelles sont nombreuses. Des aides à la mobilité sont attribuées aux étudiants sortants, elles varient selon les stages. Les destinations ont été variées ces trois dernières années : Allemagne, Espagne, République Tchèque, Luxembourg, Belgique, Italie, Grèce, Finlande, Norvège, Royaume Uni, mais aussi la République de Corée et les États-Unis. Différents types d’établissements accueillent nos étudiants : Écoles et lycées français à l’étranger (AEFE - Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger), écoles européennes, écoles locales, universités, autres structures…. Chaque année est différente. En 2023-2024 et pour la première fois, un groupe de dix étudiantes & étudiants second degré, enseignement technologique et professionnel, a pu bénéficier d’un stage en Finlande dans la cadre des mobilités hybrides du programme Erasmus+. Nos collègues BIATSS ou enseignants sont également nombreux à partir en mobilité ERASMUS+.
Nos étudiantes, étudiants et collègues témoignent !
LA FINLANDE : AMBRINE AUBARD
« Ce stage m'a permis de découvrir un système scolaire différent ainsi qu'une nouvelle culture, de nouvelles personnes et de pratiquer mon anglais. Les visites proposées pour être en immersion dans l'éducation finlandaise étaient très intéressantes. Entre la visite du lycée professionnel et celle de l'école supérieure, j’ai découvert des méthodes d'éducation à la pointe de la technologie et un rapport à l'enseignement différent que ce qu'on côtoie généralement. Côté culture, j’ai été accueillie chaleureusement par Juko pour des activités locales telles que le floorball, le iceswimming ou encore le biathlon. J'ai sincèrement apprécié ce séjour très riche en découvertes ! J’espère que l'INSPÉ de Lorraine continuera ces échanges internationaux qui apportent beaucoup aux étudiants. Merci à toute l'équipe qui a organisé et nous a accompagné tant du côté français que finlandais ».
BARCELONE, ESPAGNE : ÉLOÏSE CLAUSSIN
« Lorsque j'ai appris qu'il était possible de faire un stage à l'étranger, cela m'a immédiatement paru être une évidence. En effet, ce stage représentait pour moi l'opportunité de découvrir l'enseignement dans un autre pays, d'explorer différentes approches pédagogiques et, surtout, d'acquérir davantage d'expérience dans le domaine de l’enseignement. Avant de prendre la décision de partir, on peut se poser quelques questions et avoir des incertitudes. Ne vous inquiétez pas, il n'y a aucune raison de vous en faire. Nous sommes très bien accompagnés avant et pendant le stage par l’INSPÉ et vous serez chaleureusement accueillis au sein de l’école sur place. Cette expérience a été enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel. Pouvoir prendre la classe en responsabilité, découvrir de quoi nous sommes capables et recevoir tant de bonheur de la part des enfants est fabuleux ».
LUXEMBOURG : SAMUEL RAMBAUT
« J’ai effectué deux stages à l’étranger en novembre et décembre, très tôt dans ma formation : le premier à l’école française Vauban (photo) et le second à l’école européenne Kirchberg à Luxembourg. Faire ces stages était pour moi l’occasion de découvrir d’autres contextes et d’autres fonctionnements ainsi que des possibilités d’évolution dans une carrière d’enseignant. La ville de Luxembourg présente à la fois l’avantage d’être proche géographiquement et d’être, en tant que capitale européenne, riche culturellement. Durant mon stage à l’école Vauban, après deux jours d’observation et de pratique accompagnée, j’ai pris une classe de CM1 en responsabilité du mercredi au vendredi, en étant bien accompagné par la professeure titulaire de la classe. Au cours du stage à Kirchberg, j’ai également été amené à prendre la classe, de manière assez libre, et j’ai bénéficié des retours de l’enseignante titulaire. Avoir effectué ces stages très tôt m’a permis de mieux appréhender la pratique du métier et de me mettre en confiance pour la suite. Ces stages ont constitué une première immersion dans le cœur du métier et ont été riches en apprentissages. J’ai clairement senti l’apport de cette expérience au cours des stages suivants. Ces deux semaines étaient denses et intenses et avoir pu les partager avec des camarades étudiantes en première année en fait un beau souvenir ! ».
LE LUXEMBOURG & LA BELGIQUE : ANAËLLE MARÉCHAL
« J’ai choisi d’effectuer des stages à l’étranger afin de découvrir d’autres méthodes de travail et d’autres fonctionnement dans les écoles. J’ai suivi 3 stages d’une semaine au Luxembourg. Au cours de ces stages, 2 jours avaient pour but d’observer le fonctionnement de la classe puis de faire de la pratique accompagnée et 3 jours de pratique en responsabilité. Cela m’a permis d’acquérir une expérience complémentaire aux stages en France. J’ai beaucoup appris et j’ai ressenti une réelle évolution de ma posture et de ma pratique en classe d’un stage à l’autre. J’ai aussi effectué un stage d’observation en Belgique qui m’a lui permis de découvrir le système éducatif du pays. C’est une réelle opportunité de pouvoir partir à l’étranger et de découvrir d’autres méthodes de travail. Cela possède un véritable plus : en effet j’ai 4 semaines de stage en plus par rapport aux autres étudiants de ma classe, j’ai donc pu acquérir davantage de connaissances et de compétences. Les stages au Luxembourg étaient très bien encadrés et nous avions des retours constructifs sur notre façon de faire. Cela aide à se remettre en question, et à prendre du recul sur notre façon de gérer la classe ».
MADRID, ESPAGNE : EMMA CLAUDE
« J’ai réalisé mon premier stage à l’étranger à Madrid dans une école française. Cette opportunité était intéressante d’un point de vue formatif car cela m’a permis de faire un stage en plus durant l’année, sur le temps des vacances ce qui m’a permis de ne rater aucun cours. De plus, le frein financier fut moindre du fait de l’aide à la mobilité. J’ai reçu un accueil très chaleureux de la part du directeur de l’établissement et de tous les enseignants. Le directeur m’avait prévu un emploi du temps afin que je puisse voir un maximum de choses et ce fut le cas ! J’ai eu l’opportunité de découvrir 9 classes différentes ! Les échanges avec les enseignants étaient très instructifs au niveau pédagogique, de la gestion de classe, des apprentissages... Comme je restais dans une classe qu’une demi-journée, je faisais que de l’observation mais c’était très enrichissant et cela m’a permis de réfléchir sur ma future pratique. Réaliser un stage à l’étranger c’est sortir de sa zone de confort (je ne parlais pas un mot d’espagnol) mais c’est tellement formatif pour la suite. Une fois que nous sommes enseignants, on ne voit plus forcément la pratique de ses collègues alors avoir la possibilité de partir pour voir d’autres choses est toujours quelque chose de positif. Profitez de cette expérience ! ».
AOSTE, ITALIE : SARAH BRENNEUR ET CAMILLE LAURENT
« Pourquoi un stage cette année ? Si vous êtes en quête de découverte et de voyage, faites des stages à l’étranger ! Le Master 1 MEEF est parfait pour se permettre ces voyages : plus de temps libre, une année sans grands enjeux, les cours facilement rattrapables. Ce qu’on y a fait : nous sommes parties 9 jours, nous avons donc profité de tout ce que ce stage avait à nous offrir. Nous avons découvert les façons d’enseigner en Italie durant toute une semaine. De plus, nous avons eu largement le temps de découvrir les ressources de la région ; aussi bien les paysages que les châteaux (et les bons restaurants !) et même assister au carnaval qui est une grande tradition là-bas. Ce que ça nous a apporté : nous y avons découvert d'autres façons d’enseigner, un autre rythme et d’autres façons d’amener les choses. Nous avons été très impressionnées par leur autonomie et leur application dès le CP. Ayant été dans une toute petite école en haut de la montagne (dans la ville de Châtillon), il était intéressant et agréable d’être dans une école rurale contenant tant de générosité et un accueil plus que chaleureux. Pourquoi aller à Aoste : par son histoire, la région a le français pour deuxième langue officielle. Ainsi, tous les enseignants parlent le français et doivent l’enseigner. De plus, il s’agit d’une magnifique région. L’Italie c’est toujours beau ! Et ça n’est pas si loin de la Lorraine. La route n’est pas trop longue et elle est agréable en passant par la Suisse ».
VIRTON, BELGIQUE : SOLÈNE CHAMPION
« Mon immersion en Belgique à Virton pour mon deuxième stage a été une expérience précieuse qui m'a permis d'explorer un nouvel environnement éducatif et de renforcer ma passion pour l'enseignement. Travailler aux côtés de Loicia, ma tutrice, a été une expérience gratifiante. Sa gentillesse et sa disponibilité ont facilité mon intégration et m'ont permis de m'investir pleinement dans mes missions. Cette expérience m'a permis d'appréhender un système éducatif différent, ce qui a élargi ma perspective professionnelle. Découvrir le fonctionnement d'une école en Belgique a suscité mon intérêt pour une éventuelle carrière dans ce pays, offrant ainsi une alternative prometteuse pour l'avenir. Je tiens à exprimer ma gratitude envers Loicia pour son soutien et son encadrement tout au long de ce stage, ainsi qu'à toute l'équipe éducative de l'école en Belgique pour leur accueil chaleureux et leur partage d'expertise. De plus, je tiens à remercier également la Haute École Robert Schuman, qui grâce à son partenariat avec l'INSPÉ de Lorraine, m'a proposé un hébergement en pension complète, facilitant ainsi mon arrivée dans la ville ».
ERASMUS+ ENSEIGNANT À VILNIUS : 3 QUESTIONS À GRÉGORY MIRAS

- Grégory Miras, vous êtes allé à Vilnius récemment, dans quel cadre ce déplacement était-il prévu ? avec quels financements ?
J'ai eu l'occasion de rencontrer ma collègue Meiluté Ramoniené, figure de la linguistique appliquée en Lituanie et de l'enseignement du lituanien comme langue étrangère à l'Université de Vilnius, dans le cadre de mes fonctions en tant que président de l'Association Française de Linguistique Appliquée - AFLA et coordinateur du réseau européen des associations de linguistique appliquée. Nous avons souhaité pouvoir partager nos connaissances autour de la linguistique appliquée, mais aussi de la didactique des langues dans une perspective transculturelle. Le programme ERASMUS+ ayant pour vocation à promouvoir ces échanges, nous nous sommes donc appuyés sur une convention existante entre nos deux universités pour une mission d'enseignement.
- Qu'avez-vous fait sur place ? quel établissement vous accueillait ?
Le programme d'enseignement Erasmus + Enseignant impose d'être sur place au moins 2 journées et d'enseigner 8 heures de cours au minimum, ici à l'Université de Vilnius. En plus de découvrir la ville, la culture et la gastronomie lituanienne, j'ai pu rencontrer les étudiants de master en linguistique appliquée avec lesquels nous avons parlé des accents dans le monde du travail mais aussi de l'émergence de la linguistique appliquée à Nancy en 1964 et de la manière dont elle a évolué en Europe en fonction d'enjeux locaux. En parallèle, ma collègue en didactique du français langue étrangère, Vitalija Kazlauskiené, m'a permis d'échanger avec ses étudiants sur les questions de didactique de la prononciation et des méthodologies de recherche sur l'oral en didactique. Pour terminer, j'ai eu l'occasion de proposer une médiation de la prononciation du français en ligne à des enseignants de tout le pays qui passent une qualification dans cette langue.
- Conseilleriez-vous un ERASMUS+ à tous les collègues ? quelle est la marche à suivre ?
Partir en mission ERASMUS+ enseignant permet de se décentrer de certaines manières de penser ou de faire. Ces rencontres enrichissent la manière dont nous abordons la complexité des sujets, et des terrains d'enseignement comme de recherche. La procédure est finalement assez simple. Il s'agit de trouver un partenaire qui souhaite nous accueillir, de contacter Jean-Paul Aubert, chargé de mission Relations Internationales, pour savoir si une convention est déjà existante. Si ce n'est pas le cas, une convention pourra être établie en lien avec la Direction des Relations internationales et européennes. Une fois la convention opérationnelle, tout s'enchaine vite avec une partie du forfait versé avant la mission. La somme est calculée en amont en lien avec le cadre européen et la politique de l'université.
Merci aux étudiantes et aux étudiants de master MEEF et à Grégory Miras d’avoir partagé leur expérience avec nous !
- En savoir plus sur la mobilité étudiante à l'INSPÉ de Lorraine et regarder aussi les témoignages vidéo de Clémentine, Maelenn, Charlotte, Alexandre et Juline : https://u2l.fr/inspe-international
- Contacts Relations Internationales à l'INSPÉ de Lorraine :
Jean-Paul Aubert, chargé de mission Relations Internationales à l’INSPÉ de Lorraine : jean-paul.aubert@univ-lorraine.fr
Sylvie Kirch, Service des Ressources Humaines : sylvie.kirch@univ-lorraine.fr ou 03 72 74 22 25.