L'Université de Lorraine au Centre Pompidou - Metz

 
Date(s): 
Jeudi 9 avril 2015
Lieu(x): 
Centre Pompidou - Metz
1 parvis des Droits de l'Homme
Metz
Affiche des Journées des arts et de la culture dans l'enseignement supérieur de l'Université de Lorraine

Le temps d'une Journée, l'Université de Lorraine investit le Centre Pompidou - Metz.

 

Lectures / Voix publiques
Tout le jour, des temps de lectures à voix haute sont proposés, autour de l’oeuvre de Michel Leiris.
Lectures aléatoires et temps fort à 16h au niveau de l’exposition Leiris and co.

 

11h-13h / Performances artistiques étudiantes (salle de conférence) - Body instrument
par Isaac Chegaar, Pierre Bock, Jean-Michel Rolland

Body Instrument est un dispositif interactif artistique qui relie la chorégraphie de deux danseurs avec une représentation visuelle et sonore de leur corps. Ces derniers ne dansent pas sur une musique mais génèrent eux-mêmes les sonorités qui les accompagnent grâce à leurs mouvements. Celles-ci sont traduites plastiquement par des tâches colorées qui jaillissent telles des éclaboussures sur l'écran, reprenant ainsi le thème aquatique de la scénographie. Le regard du spectateur doit apprendre à naviguer entre le corps vivant des danseurs, jouant entre immobilité et mobilité, et les corps représentés qui apparaissent et disparaissent de l'écran, tantôt déformés tantôt hybridés.

 

Croissance aquatique
par Skarmo Stotz

Installation immersive visant à plonger le spectateur dans un univers végétal. Les modules en carton sont construits sur la même base, les troncs sont réalisés à l’aide de tubes de diamètres variables sur lesquels des feuilles sont fixées. Ainsi on obtient des sections de différentes tailles ce qui donne à voir des plantes différentes dans leur tailles mais pas dans leur conception. Le spectateur pourra déambuler dans ce « jardin aquatique » pour se projeter dans un autre monde, un monde marin.

Cette scénographie accompagne Body Instrument qui reprend dans sa représentation numérique le thème du monde aquatique avec des formes abstraites évoquant les fonds marins.

            

15h / Cellule d’intervention Metamkine (version courte), au Studio

La Cellule d’intervention Metamkine est formée de Christophe Auger, Xavier Quérel et Jérôme Noetinger. Leurs performances allient projections 16mm et musique électroacoustique, dans la grande tradition du «cinéma élargi». Le musicien et les cinéastes sont sur scène, faisant face au public. Deux miroirs installés dans la salle reflètent les images sur un écran placé derrière eux. Sons et images sont travaillés en direct. La Cellule d’Intervention développe une idée de jeu entre image et son, le projecteur cinéma étant un instrument comme le magnétophone à bandes par exemple. Du cinéma pour les oreilles, de la musique pour les yeux.

La Cellule d’intervention Metamkine, au-delà de son statut historique indétrônable au sein de la scène expérimentale européenne après plus de 20 ans d’expérience, a fantastiquement su faire évoluer son propos, jonglant entre pellicules, projecteurs, sons et espace, atteignant un niveau de poésie englobante total, énorme, magique et sans échappatoire. Un jalon du genre et ô combien essentiel.

Organisé par l’association Fragment 
Christophe Auger : projecteur cinéma ;  Xavier Quérel : projecteur cinéma ; Jérôme Noetinger : dispositif électroacoustique.          

 

15h-17h / Performances artistiques étudiantes (salle de conférence) : Reflet, Rémi Bertrand
par Rémi Bertrand, Charlotte Muller
Danseurs : Lola Moreau,  Alexandre Artaud et Charlotte Muller

Reflet fait intervenir plusieurs disciplines artistiques : le mapping vidéo et la danse contemporaine. Ces techniques, nourries d'une culture populaire, sont avant tout pensées comme un tout et une complémentarité. Le corps, en tant que matière, est au coeur de cette performance. Il interagit avec la projection vidéo. Reflet propose une vision chorégraphiée sur la place de ce réservoir pulsionnel dans notre société actuelle.

 

15h30 / Cours - Conférence Danse, l’émergence de nouvelles spiritualités (auditorium)
par Roland Huesca, professeur des universités

1897 : de sa prose sibylline, Stéphane Mallarmé médite sur l’art de Loïe Fuller. Au fil de ses Divagations, il évoque les charmes singuliers de la danseuse et de la danse : « Une armature, qui n’est d’aucune femme en particulier, d’où instable, à travers le voile de généralité, attire sur tel fragment révélé de la forme et y boit l’éclair qui le divinise ; ou exhale, de retour, par l’ondulation des tissus, flottante, palpitante, éparse cette extase. Oui, le suspens de la Danse, crainte contradictoire ou souhait de voir trop et pas assez, exige un prolongement transparent. » Attribuant aux objets, aux formes du corps et aux ondoiements de tissus des vertus extatiques et divines, le poète cherche dans l’art chorégraphique un sens secret à la contingence du monde. Éloge de l’ubiquité, ces formes symbolisent un ailleurs aux propriétés mystiques et spirituelles où la corporéité se fait signe pour mieux unir les régions de l’esprit au milieu ambiant. Au fil du propos, l’espoir naît de trouver des significations aux forces mystérieuses caractérisant l’humain. Attiré par les contrées crépusculaires de la pensée, ce symbolisme vise la quintessence de l’existence par le spectacle de la mise en jeu du mouvement. Traquant le « dedans des choses » selon la belle expression de Ferdinand Brunetière, il cherche les correspondances entre les phénomènes. Dans un monde impossible à épuiser dans sa totalité, métaphore et allégories comblent les manques et suscitent des états d'âme propices à l’émergence de nouveaux types de méditations.

À l’orée d’un XXe siècle s’affranchissant peu à peu de ses origines sacrées, la recomposition de cette scène esthético-religieuse promet à l’homme des horizons inédits. Participant aux procès de sécularisation de la société, cette émancipation de la raison à l’égard de l’Occident chrétien offre la possibilité d’envisager des formes insolites de spiritualisation. Certains chorégraphes explorent ces quêtes mystico-physique. Mais comment et pourquoi ?

Ouvert à tous.

 

17h15 / Chœur du département de musique-Metz (Forum)
Les étudiants du département de musique, sous la direction de David Jacquard, interprèteront quelques chants a cappella issus pour la plupart de la Renaissance.

 

18h00 / Cellule d’intervention Metamkine (version longue), au Studio

La Cellule d’intervention Metamkine est formée de Christophe Auger, Xavier Quérel et Jérôme Noetinger. Leurs performances allient projections 16mm et musique électroacoustique, dans la grande tradition du «cinéma élargi». Le musicien et les cinéastes sont sur scène, faisant face au public. Deux miroirs installés dans la salle reflètent les images sur un écran placé derrière eux. Sons et images sont travaillés en direct. La Cellule d’Intervention développe une idée de jeu entre image et son, le projecteur cinéma étant un instrument comme le magnétophone à bandes par exemple. Du cinéma pour les oreilles, de la musique pour les yeux.

La Cellule d’intervention Metamkine, au-delà de son statut historique indétrônable au sein de la scène expérimentale européenne après plus de 20 ans d’expérience, a fantastiquement su faire évoluer son propos, jonglant entre pellicules, projecteurs, sons et espace, atteignant un niveau de poésie englobante total, énorme, magique et sans échappatoire. Un jalon du genre et ô combien essentiel.

Organisé par l’association Fragment 
Christophe Auger : projecteur cinéma ; Xavier Quérel : projecteur cinéma ; Jérôme Noetinger : dispositif électroacoustique
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