Guillain Mauviel, vice-président Transition écologique, revient sur l’enquête Mobilités de l’Université de Lorraine qui met en lumière l’impact carbone des déplacements quotidiens domicile-campus de la communauté universitaire.
« Le total des émissions de CO2 liées aux déplacements quotidiens entre domicile et campus s’élève à plus de 40 000 tonnes par an. Elles représentent ainsi près de la moitié du bilan carbone de l’université. Le reste provient principalement des consommations d’énergie et des achats (mobilier, numérique, équipements, consommables...). Sur ce graphique, on constate que 85% de ces 40 000 tonnes sont liées aux déplacements en voiture (hors covoiturage).
De manière plus fine, un personnel de l’Université de Lorraine émet en moyenne 1,3 tonne de CO2 par an via ses trajets domicile-campus (et 1,8 tonne en moyenne s’il utilise sa voiture sans autre passager). La communauté étudiante se situe autour de 0,5 tonne par personne, tous modes de déplacement confondus. Ces valeurs peuvent être comparées à l’empreinte carbone d’un français qui s’élève à près de 10 tonnes de CO2 par an, dont 2 tonnes liées à l’usage de la voiture, que ce soit pour des déplacements quotidiens ou des voyages. Nos chiffres n’ont donc rien de vraiment surprenant. Nous pourrions même considérer que nous ne sommes pas de «mauvais élèves»… Mais cela ne doit pas nous empêcher d’être ambitieux et responsables ! Ces déplacements quotidiens doivent être modifiés et pour cela, chacun doit pouvoir faire sa part.
S’engager dans une nouvelle forme de mobilité quotidienne
Dans le cadre de sa politique de responsabilité sociétale et environnementale (RSE), le rôle de la gouvernance de l’Université de Lorraine est de rendre possible et de faciliter ces changements de mobilités. La réduction de l’impact carbone n'est pas le seul enjeu. Il s'agit aussi de prendre en compte les autres impacts environnementaux et sanitaires, comme la pollution de l’air, les nuisances sonores, les accidents ou la sédentarité... Ces changements doivent également contribuer à améliorer la qualité de vie des usagers : réduction de l’incertitude sur les temps de trajet, amélioration de la sécurité des personnes et des biens, maîtrise des coûts de transport...
L’Université de Lorraine a mis en place différentes actions ces dernières années, dont le forfait mobilités durables ou la promotion d’applications de covoiturage. D’autres sont en développement : infrastructures de sécurisation des vélos et trottinettes, actions de sensibilisation sur les campus, échanges avec les collectivités locales pour favoriser de meilleures conditions de transport en commun et de mobilité active...
L’objectif est que chaque membre de l’Université de Lorraine puisse rapidement et durablement s’engager dans une nouvelle forme de mobilité quotidienne… si ce n’est déjà fait ! »
>> Consultez le résumé de cette étude sur Factuel : Mobilités de la communauté universitaire : découvrez les résultats de l’enquête 2021-2022