Mobilités de la communauté universitaire : découvrez les résultats de l’enquête 2021-2022

 
Publié le 18/09/2023 - Mis à jour le 19/09/2023
Couverture de l'enquête Mobilités de l'Université de Lorraine

En fin d’année 2021-début 2022, 13 473 personnels, étudiantes et étudiants de l’Université de Lorraine répondaient à une grande enquête portant sur leurs mobilités. Les résultats de cette enquête sont aujourd’hui publiés.

La mobilité des étudiantes, des étudiants et des personnels de l’Université de Lorraine est un enjeu fort de l’établissement. Autant pour la qualité de vie et d’études de la communauté universitaire que pour son empreinte écologique. C’est pourquoi l’Université de Lorraine a lancé un questionnaire auprès de sa communauté, de décembre 2021 à janvier 2022. Il a été complété par 10 420 étudiantes et étudiants (16,2 %) et 3 053 (43,5 %) personnels.

Modes de transports, évolution des pratiques, impact de la crise sanitaire, le document La Mobilité géographique des personnels et des étudiant·es de l’Université de Lorraine en 2021-2022 reprend les principaux éléments remarquables des réponses à l’enquête. Retour sur quelques chiffres marquants !

Une distance domicile-campus en augmentation

Si les usagers habitent en grande partie à proximité des campus qu’ils fréquentent (55% des étudiants et 33% des personnels à moins de 5 km), on observe une tendance à l’éloignement des lieux de résidence entre 2014 et 2021. La proportion d’étudiants résidant à plus de 10 km atteint 33% en 2021 (contre 24% en 2014). Celle des personnels 46% (contre 41% en 2014).

Distance domicile-campus par tranches, selon le statut des répondants

Pour les étudiants, on peut penser que la crise sanitaire du Covid-19 et ses conséquences économiques a mené une partie d’entre eux à privilégier la résidence de leurs parents. Élément qui restera à vérifier sur un temps plus long.

Pour les personnels, si la mise en place du télétravail réduit la nécessité des déplacements quotidiens et donc la longueur totale qu’ils parcourent, l’augmentation de la distance domicile-travail concoure au phénomène inverse.

Le podium des modes de déplacements

Si l’usage de la voiture reste majoritaire, en y incluant le covoiturage (33 % des étudiants et 58 % des personnels), les modes actifs (marche, vélo, trottinette, etc.) atteignent la seconde marche du podium (36% chez les étudiants et 27% chez les personnels).

Le bus, quant à lui, supplante le train avec 24% des étudiants et 11% des personnels.

Part des modes de déplacements utilisés pour se rendre sur un campus de l'Université de Lorraine en 2021

Marche et vélo : on se bouge !

En moyenne, les usagers perçoivent plus positivement les modes de déplacement actifs (vélo et marche), sauf en ce qui concerne la sécurité. L’enquête met en évidence que le partage de la chaussée et des trottoirs entre les différents modes de déplacement accentue les risques d’accidents.

Niveaux moyens des perceptions des modes de déplacements notées de 1 à 5

Si l’automobile et la moto présentent un score important en matière de fiabilité, notamment grâce à l’autonomie qu’elles confèrent, l’enquête pointe les problématiques de pollution et de coût économique que ces modes engendrent.

Inversement, les transports publics se distinguent par un manque significatif de fiabilité, mais sont également considérés comme des modes moins polluants et moins chers que la voiture.

Comment la crise sanitaire a changé nos habitudes de déplacement

Avec la crise sanitaire, plus d’un usager sur trois a modifié ses habitudes de déplacement. Parmi eux, un sur quatre a réduit le nombre de ses déplacements et quatre sur cinq ont changé de mode de déplacement.

Ces changements d’habitudes s’avèrent particulièrement pérennes :

  • les trois quarts des usagers ayant modifié leurs habitudes de déplacement n’envisagent pas de revenir en arrière (81% des personnels et 73% des étudiants),
  • 84% des nouveaux usagers de la marche et du vélo sont conquis et ne reviendront pas sur leur choix.

Si l’on s’intéresse aux facteurs ayant conduit les usagers à modifier leurs habitudes de déplacement, on remarque que les étudiants ont opéré ces changements surtout pour des raisons pratiques (et notamment de coûts), alors que les personnels placent la crise sanitaire, les aspects pratiques et les préoccupations environnementales en tête.

Part des principaux facteurs des changements d'habitude de déplacement

A noter que pour les personnels, les préoccupations environnementales arrivent en tête pour un changement en faveur du covoiturage (32%) et du vélo (44%), tandis que la crise sanitaire a plutôt orienté le changement de mode vers la voiture seul (32%).

Et l’écologie dans tout ça ?

Retrouvez l’édito de Guillain Mauviel sur les enseignements de l’enquête Mobilités sur l’impact carbone des déplacements domicile-campus : « Les déplacements domicile-campus représentent la moitié du bilan carbone de l’université ».

>> Téléchargez La Mobilité géographique des personnels et des étudiant·es de l’Université de Lorraine en 2021-2022 [pdf]