France Relance : poursuivre la réduction de la facture énergétique

 
Publié le 22/09/2021 - Mis à jour le 17/10/2024
Vincent Huault

Le plan de relance, annoncé par le gouvernement en septembre 2020, prévoit un vaste programme de rénovation énergétique des bâtiments publics de l’État et de ses opérateurs. Ces investissements vont notamment permettre de réduire l’empreinte énergétique des bâtiments publics en proposant une action rapide et significative sur les consommations énergétiques. 3 questions à Vincent Huault, vice-président Immobilier et transition énergétique.

L’Université de Lorraine a répondu à l’appel à projet de France Relance. Quel en a été le résultat ?

Vincent Huault : L’université avait transmis 45 projets. Nous avons finalement obtenu une dotation pour 29 opérations, avec une enveloppe financière de 22 M€. Ce montant important permettra de financer la rénovation énergétique de plusieurs de nos bâtiments répartis sur l’ensemble des territoires lorrains. Parmi ces projets, la majorité sont des opérations à gain rapide, appelées quick win, qui seront achevées en 2022. Huit opérations sont par contre plus complexes et s’étaleront jusqu’en 2023. Toutes permettront une réduction importante de la consommation énergétique.

Quelques exemples de projet ?

Logo France relanceV. H. : Les opérations financées par le plan France Relance consistent aussi bien en des interventions sur des aspects techniques ponctuels (modernisations d’installations de chauffage, isolation de combles, …) que sur des travaux plus ambitieux. Les plus grosses opérations consistent en la rénovation de l’enveloppe des bâtiments pour améliorer leur isolation. Nous en attendons un gain de confort pour nos étudiants et personnels, mais cela nous permet aussi d’anticiper les exigences du décret tertiaire de la loi ELAN, qui impose des réductions drastiques de consommations énergétiques. Ces projets se répartissent sur toute la Lorraine. Parmi les grands projets, plusieurs bâtiments de l’IUT Henri Poincaré de Longwy sont ainsi concernés, mais aussi le bâtiment Sciences humaines et sociales du campus du Saulcy à Metz ou l’IUT Nancy-Brabois.

Un projet particulièrement ambitieux concerne le complexe sportif des Océanautes. La rénovation de l'enveloppe de cette piscine est listée dans les opérations importantes pour la mise en œuvre de la stratégie patrimoniale de l'établissement. La recherche de l'efficience énergétique pour cet équipement remarquable est essentielle tant pour la soutenabilité budgétaire que pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'établissement. Elle est également nécessaire pour assurer un bon niveau de confort aux utilisateurs.

Les économies d’énergies, notamment au niveau immobilier, sont un engagement fort de l’Université de Lorraine.

V. H. : Oui, l’engagement de l’université en faveur de l’efficience énergétique est ancien. Nous avons par exemple été une des premières universités à recruter un manager énergie. Grâce à son expertise, nous avons pu contenir le coût de la facture énergétique, alors que les surfaces et le coût de l’énergie augmentaient.

L'université est par ailleurs engagée depuis 2017 dans un travail de fond sur un programme de rénovation des campus, baptisé "PEEC 2030" pour Plan Efficacité énergétique des campus à l'horizon 2030. Il est porté par une dizaine d'établissements pionniers au sein de la Conférence des présidents d’université (CPU). La reconnaissance de ce programme au plus haut niveau de l’État a contribué à la prise en compte de l'efficacité énergétique dans l’actuel plan de relance immobilier.