France Relance aux Océanautes : rénovation et transition énergétique pour la vie universitaire

 
Publié le 14/04/2021 - Mis à jour le 17/10/2024
M. Resplandy-Bernard et M. Huault aux Océanautes

Le 13 avril 2021, M. Resplandy-Bernard, directeur l'immobilier de l'Etat (DIE), Mme Weisrock, sous-directrice Stratégie et expertise et M. Germain, responsable régional de la politique immobilière de l'Etat, ont visité la piscine universitaire des Océanautes, promise à une prochaine rénovation dans le cadre du Plan France Relance. Cette opération est particulièrement atypique puisqu'on ne compte que 7 piscines universitaires en France. Cette visite a été l'occasion d'évoquer l'importance de ce plan pour la qualité de vie de notre communauté et pour le respect de nos engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre avec Vincent Huault, vice-président Immobilier et transition énergétique de l'Université de Lorraine.

En septembre 2020, le Premier ministre a orienté les objectifs du plan France Relance sur une refondation sociale et écologique. Comment les projets de l'Université de Lorraine s'y inscrivent-ils ?

Vincent Huault : La stratégie immobilière de l'Université de Lorraine est guidée à la fois par un souci de maintien de la qualité des espaces dévolus à ses missions fondamentales que sont la formation et la recherche, et par l'ambition de la meilleure efficience énergétique possible pour ces espaces. Cette stratégie couvre également le champ de la vie universitaire auquel l'université est particulièrement attentive : ce projet de rénovation de la piscine des Océanautes en est une parfaite illustration. L'ensemble des projets retenus dans le cadre du plan France Relance concerne des bâtiments des années 60/70 n'ayant pas connu de rénovation profonde depuis leur construction et qui sont donc énergivores et peu confortables au regard des standards actuels. Les rénovations permettront d'améliorer considérablement les performances des enveloppes des bâtiments (une baisse moyenne de 40% des consommations énergétiques est attendue, assortie d'une labellisation de niveau "passif" pour certains bâtiments) et le confort (thermique, acoustique, qualité de l'air intérieur). Ces opérations seront réalisées en parallèle des rénovations de cités universitaires à Nancy et à Metz (opérations gérées par le CROUS), contribuant ainsi à une amélioration sensible des conditions de vie des étudiants de l'Université de Lorraine.

Nous avons parlé de la piscine des Océanautes ? Y a-t-il d'autres projets qui bénéficient/bénéficieront de ce plan ?

V. H. : L'Université de Lorraine a obtenu le financement d'une trentaine d'opérations pour un montant global de plus de 22 M€. Parmi ces opérations, une vingtaine concerne des renouvellements d'équipements (chauffage, ventilation, éclairages...) ou des installations de bornes de recharge électrique (opérations dites "à gain rapide" ou "quick win"). Les autres opérations, outre celle de la piscine des Océanautes déjà mentionnée, sont des rénovations d'enveloppes de bâtiments (toiture, façades, huisseries) pour l'IUT de Longwy (3 bâtiments), l'IUT Nancy-Brabois (3 bâtiments) et enfin pour le campus du Saulcy, où nous avons obtenu le financement le plus important (seule opération supérieure à 5 M€) pour le bâtiment Sciences humaines et sociales.

Vous êtes vice-président immobilier mais aussi de la transition énergétique de l'université. Quel est le bilan des travaux de rénovation énergétique ?

V. H. : Ce sujet est devenu un élément incontournable de la politique immobilière de l'Université de Lorraine et toute la stratégie de rénovation de nos bâtiments est sous-tendue par la recherche de la meilleure efficience énergétique possible. Cet engagement est ancien puisque, comme nous l'avions déjà évoqué dans ces colonnes, l'Université de Lorraine a été parmi les toutes premières universités dotées d'un manager énergie. Cela nous a permis de contenir le coût de la facture énergétique, malgré une augmentation des surfaces et la hausse du coût de l'énergie, grâce à des interventions d'optimisation des contrats de fourniture et des installations techniques. Toutefois, après plus de 10 ans d'actions en ce sens, nous touchons désormais à la fin de ce gisement d'économies "faciles" et il nous faut désormais viser des opérations plus radicales sur les enveloppes des bâtiments qui nécessitent des investissements incomparablement plus lourds. En ce sens, le plan France Relance constitue une préfiguration intéressante, mais pas suffisante eu égard aux besoins énormes identifiés sur les 900 000 m² de l'Université de Lorraine. Pour répondre à ces enjeux qui concernent tous les établissements d'enseignement supérieur, l'université s'est engagée dès 2017 dans un travail de fond sur un programme de rénovation des campus (baptisé "PEEC 2030" pour Plan Efficacité énergétique des campus à l'horizon 2030) porté par une dizaine d'établissements pionniers au sein de la CPU. Ces travaux, maintenant bien identifiés et reconnus par nos tutelles, ont contribué à la prise en compte de l'efficacité énergétique dans le plan de relance immobilier.

Parallèlement à la construction d'un programme de rénovation ambitieux de l'ensemble du parc immobilier de l'Université de Lorraine, le prochain chantier sera celui de la sensibilisation des usagers en faveur des économies d'énergie. La tâche est énorme, mais les enjeux le sont tout autant puisque ce type d'actions, déjà entreprises par d'autres universités, permet d'atteindre jusqu'à 20% de réduction des factures. Sur les 10 M€ dépensés annuellement par l'UL, je vous laisse calculer la somme que cela représente et imaginer comment on pourrait l'utiliser pour remplir nos missions fondamentales plutôt que pour alimenter des ordinateurs en veille ou éclairer des WC vides pendant des week-ends entiers...

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