Egalité Diversité Inclusion : bilan & perspectives

 
Publié le 2/11/2020 - Mis à jour le 4/01/2023
Pascal Tisserant, vice-président délégué à l’Egalité-Diversité

Pascal Tisserant, vice-président délégué à l’Egalité-Diversité, a présenté au conseil d’administration du 3 novembre 2020 le bilan et les perspectives de la Mission Egalité, Diversité, Inclusion (EDI). Dans un entretien, il revient sur l’évolution de la stratégie de l’Université de Lorraine concernant ces thématiques.

Comment la mission EDI est-elle née ?

La Mission EDI est la descendante de la Mission Egalité femmes-hommes, créée en janvier 2013. Elle est alors formée de Marie-Jeanne Philippe, chargée de mission Egalité femmes-hommes, et de Corinne Schumpf, déléguée aux relations et conditions de travail. Un an plus tard, je suis chargé par Michel Robert, alors vice-président du conseil de la vie universitaire, d’animer un groupe Diversité, anti-discrimination, inclusion, égalité (DADIE). Ce groupe est constitué de collègues volontaires, souhaitant s’investir ou disposer d’informations sur ces questions. C’est en avril 2015 que la mission voit s’élargir son périmètre, en devenant la Mission Egalité-Diversité. Je suis alors nommé chargé de mission, aux côtés de Corinne Schumpf. Enfin, en juillet 2017, la mission est portée par un vice-président délégué et recrute une psychologue du travail en charge du harcèlement, Nadja Formet.

Parmi ses principales actions, on peut citer la mise en place du dispositif d’alerte et de traitement du harcèlement sexuel, qui s’élargira ensuite aux discriminations, la tenue d’une enquête sur les violences sexuelles et sexistes et les discriminations, la création de formations internes et le développement des collaborations avec les directions opérationnelles.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Aujourd’hui, on arrive à ce que j’appelle la mission 4.0. L’équipe et son fonctionnement se sont renforcés avec la nomination d’une déléguée à la responsabilité sociétale des universités, Florence Damour, et le recrutement d’un chargé de projet, Isaac Tchara. Un comité de pilotage a de plus été créé début 2019. Il rassemble les directions opérationnelles agissant sur les thématiques de l’EDI, et coordonne leurs actions. Si on ajoute à cela les réseaux EDI personnels et étudiants, la communauté EDI avec les partenaires et la création en cours de cellules EDI au sein des campus, on s’aperçoit que nous tendons à créer un maillage efficace avec des personnes relais présentes en nombre sur tous les sites.

Ce maillage est-il un élément important des projets et perspectives de la mission ?

Oui. Le principe est « d’étendre le filet » et de resserrer les mailles, afin de créer une réelle culture de l’EDI avec des personnes ayant une connaissance de ces sujets et des dispositifs existants, sachant repérer ces agissements délétères, orienter les victimes ou témoins et sensibiliser leur entourage à travers l’organisation d’événements. Dans cette logique, nous travaillons actuellement sur l’introduction de formations obligatoires, tant pour les personnels que pour les étudiants et les étudiantes. Par ailleurs, nous développons en parallèle des groupes de travail répondant à des sujets nécessitant un focus particulier : discrimination et stages, égalité professionnelle femmes-hommes, prévention du harcèlement chez les doctorants, employabilité des étudiants en situation de handicap.

L’organisation de la communication et de la sensibilisation est par ailleurs mieux répartie dans l’année. Un séquençage a été effectué, pour mettre en avant des thématiques particulières. Ainsi, cet automne, une série d’action a porté sur le handicap. Le début de l’année 2021 mettra sous les projecteurs les thématiques LGBT+, avec la signature de la Charte de l’Autre Cercle. Enfin, l’année universitaire prendra fin avec un festival de la diversité, pour lequel seront développés de nombreux événements adaptés au contexte sanitaire du moment.

Ce travail est loin d’être achevé ; de dramatiques affaires nous l’ont encore malheureusement récemment démontré. Cependant, en tant qu’administrateur de la CPED, je peux affirmer que ce développement est assez unique à l’échelle des établissements d’enseignement supérieur français. Il n’aurait pas pu se faire sans le soutien des responsables de l’Université de Lorraine qui constituent les principaux relais de cette culture de l’EDI et qui pour certains consacrent une partie de leurs propres ressources, notamment en personnels, pour porter ces sujets. Il n’aurait pas été possible non plus sans les étudiants, les étudiantes et les collègues qui s’engagent de façon volontaire dans différentes actions ou réseaux, comme le réseau EDI-personnels qui regroupe aujourd’hui 150 collègues et que chacun peut rejoindre sur simple demande.

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