Être étudiant sportif de haut niveau durant le confinement : rencontre avec Eloïse Terrec [2/2]

 
Publié le 2/06/2020

Dans cette période inédite qu’est le confinement, chacun d’entre nous a dû faire preuve d’adaptabilité afin de poursuivre ses activités de la vie quotidienne. Les étudiants sportifs de haut niveau ont également dû adapter leur pratique et ont dû avoir recours à leur imagination afin d’assurer une continuité dans leurs entraînements. Factuel est allé à la rencontre d’Eloïse Terrec : étudiante en licence 2 de droit, la jeune sportive de 21 ans est membre du pôle France Marche Athlétique au CREPS de Nancy. Pour nous, elle revient sur son expérience d’étudiante sportive de haut niveau durant le confinement. 

Comment avez-vous vécu le confinement ? 

Dans l’ensemble plutôt bien, j’étais chez mes parents donc je n’étais pas seule dans cette période. J’ai pu m’entraîner tous les jours. Je fonctionnais beaucoup sur la motivation, je souhaitais ne pas me forcer : je voulais avant tout garder le plaisir. Le fait de m’entraîner m’a permis de rester positive. J’avais quelque chose qui me raccrochait  à “la vie d’avant”, qui me faisait plaisir et qui me permettait de garder un rythme au quotidien. Les dernières semaines ont quant à elles été plus difficiles : un sentiment de saturation s’est installé. 

Durant le confinement, comment avez-vous concilié vos études à votre pratique sportive ? 

La fac de droit a neutralisé/évalué le second semestre pour mon année, je n’ai donc pas eu d’examen à passer. Je me suis sentie soulagée, c’était difficile de se mettre au travail en ne sachant pas exactement quand et comment allaient se dérouler les examens. 

De quelle manière vous êtes vous adaptée à cette situation afin de conserver votre état de forme physique ? A quoi ressemblait votre journée type pendant le confinement ?

J’ai continué à m’entraîner tous les jours, mais avec un rythme plus léger qu’habituellement : je faisais des sorties en endurance plus courtes et de la préparation physique pour ne pas trop perdre. Mais je ne faisais aucune séance intensive. La particularité de la marche athlétique (ou du demi fond) réside dans le fait qu’elle peut se pratiquer n’importe où et sans matériel : c'était un avantage non négligeable durant le confinement. 

Vous poursuivez une ambition : celle de participer aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Le confinement a-t-il remis en cause votre projet ? 

Pas du tout, bien au contraire. Le fait de constater que tout est annulé, qu’on ne peut plus s’entraîner librement et autant qu’on le souhaiterait, cela permet d’ouvrir les yeux sur sa pratique du sport. J’ai pu constater que ne pas pouvoir faire du sport exactement comme d’habitude et de savoir les compétitions annulées m’a embêtée, voire même énervée. Mais d’un autre côté, j’avais hâte de pouvoir reprendre la compétition. Au final, cette situation m’a davantage motivée. Mon projet n’a pas du tout été remis en cause. 

Depuis le 11 mai dernier, le confinement est derrière nous. Pensez-vous que le déconfinement vous a permis de reprendre un rythme d’entraînement habituel ? 

J’ai repris un rythme plus ou moins habituel. Je suis de nouveau dans mon appartement à Nancy alors j’ai pu retourner sur mes lieux d’entraînements habituels. Malgré cela, je n’ai pas repris les entraînements intensifs habituels : je reprends petit à petit. Nous sortons d’une période où il ne faut pas faire trop d’intensif pour ne pas fatiguer le corps. Il faut y aller étape par étape. Et puis, les échéances étant encore loin (décembre), j’ai le temps de reprendre correctement.

 

Soumis par un étudiant