4èmes Rencontres Régionales sur la Coopération à l'École : "La classe coopérative : enjeux et perspectives"
Mercredi 11 mars 2020, à partir de 8h30 - INSPÉ de Lorraine, site d'Épinal
Les 4e Rencontres régionales sur la Coopération à l’école sont organisées conjointement par l’Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education de Lorraine, site d'Épinal, et l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (ICEM Pédagogie Freinet) des Vosges. Ces rencontres se dérouleront le 11 mars 2020 sur le site d’Epinal de l’INSPE de Lorraine. Elles ont pour thème : la classe coopérative, enjeux et perspectives
Programme- Merci de vous inscrire : corinne.chevrier@univ-lorraine.fr)
- Matin - Conférence débat animée par Sylvain CONNAC, Maître de Conférences à l’Université Paul Valéry de Montpellier et chercheur au LIRDEF : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation. Avec la participation de Marc HILGER, enseignant coordinateur de l’Ecole inclusive Eis Schoul à Luxembourg, Denis MORIN, Maître de Conférences émérite à l’Université de Lorraine, coordinateur du réseau Recherche/Formation de l’ICEM, et des responsables et praticiens des mouvements pédagogiques de Lorraine.
- Après-midi (sur inscription lors de l'accueil du matin)
Ateliers de pratiques coopératives, dirigés et animés par des praticiens : enseignants et éducateurs des mouvements pédagogiques de Lorraine (ICEM, CEMEA, OCCE, GFEN) regroupés au sein du CAPE (Collectif des Associations Partenaires de l’Ecole Publique) Une mise en situation concrète de pratiques coopératives, une manifestation à la fois scientifique et pédagogique autour de la coopération et de l’agir et un authentique moment de formation : apprendre et se former ensemble en pratiquant.
La classe coopérative
La classe coopérative est « un système complexe cohérent en création permanente, créé et géré par des éducateurs de l'Ecole Moderne et les enfants ou les adolescents de leurs classes ; chaque classe constitue, à un moment donné de son évolution, de son tâtonnement expérimental, un milieu vivant original, une synthèse particulière des multiples facteurs qui constituent la classe coopérative, mais ceci autour de finalités communes, d'une idée de l'homme et de la société » (J. Legal). La coopération est une philosophie de vie.
Une pédagogie du tâtonnement expérimental, de la libre expression, de l’ouverture au monde découle d’une pratique de vie collective et non l’inverse car elle prend sens dans la construction du sujet social découlant de la coopération. La classe coopérative est une matrice démocratique d’apprentissage ; c’est un espace de vies, de projets, d’actions qui donnent sens à la personne et structurent les apprentissages.
L'exercice de la citoyenneté ne saurait s'apprendre de façon théorique. Il nécessite la mise en œuvre de principes pédagogiques reconnaissant l'enfant comme un individu à part entière et s'appuyant sur les principes fondamentaux de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen et des droits de l'enfant. Pour rendre les élèves responsables et acteurs dans tous les aspects de la vie de l'école, la classe coopérative s'appuie sur des pratiques pédagogiques et des institutions visant à déléguer réellement aux élèves une partie du pouvoir et des responsabilités de l'enseignant. La classe est alors ce laboratoire de savoirs où des élèves cherchent à comprendre le monde. On y écrit beaucoup, des journaux, des textes libres, à son gré, on y correspond, avec une ou plusieurs classes plus ou moins lointaines, seul ou en groupe, on en sort pour des enquêtes, des visites, des travaux guidés, dans des institutions, des usines, des monuments du patrimoine, ou pour des voyages, à la rencontre des correspondants. C’est aussi la classe hors les murs. Cette façon de faire, de penser, de chercher, d’apprendre, peut se transposer dans d’autres secteurs de la recherche sociale, non plus seulement au niveau de la classe. C’est le grand défi de l’éducation : vivre ensemble, et apprendre de la vie.