[Portrait] Marina Preyssat, prix d'excellence 2020 de l'Université franco-allemande

 
Publié le 20/01/2020 - Mis à jour le 16/06/2023

Du sud de la France à la remise du Prix d’Excellence de l’UFA*, en passant par la Grande Région...

C’est il y a 6 ans, un Abibac en poche et une voiture bien chargée, que Marina Preyssat emménageait pour la première fois à Metz, à 750 km de chez elle. Originaire d’Aix-en-Provence, c’est pourtant dans la Grande Région qu’elle décide de poser ses valises pour commencer ses études supérieures. Qu’est-ce qui a bien pu l’inciter à quitter son sud ensoleillé ?

Tout simplement, l’ISFATES : l’Institut Supérieur Franco-Allemand de Techniques, d’Economie et de Sciences, une offre de formation franco-allemande publique et accessible pour une jeune fille boursière sur critères sociaux.

Elle se décide pour le Bachelor Management franco-allemand et international et passe sa première année d’études avec un groupe d’une vingtaine d’étudiants français et allemands. Pour leur deuxième année, ils déménagent tous ensemble de l’autre côté de la frontière mosellane, à Sarrebruck. L’arrivée des étudiants dans leur pays partenaire est entre autres facilitée par la DIVA, l’association étudiante qui veille à leur intégration grâce à ses conseils et l’organisation de divers événements. En Allemagne, Marina découvre alors un nouveau système universitaire, une nouvelle ville et aussi une autre manière de vivre.

Surtout, c’est l’occasion pour elle de suivre des cours en allemand, « à l’allemande », ambiance très différente en cours et en amphi. Elle profite de la vie sarroise, du marché de Noël de Sarrebruck, du marché hebdomadaire sur le Sankt Johanner Markt, des longues soirées d’été au bord de la Sarre, des randonnées le week-end … sans oublier les spécialités culinaires telles que le Dibbelabbes ou le Lyoner. Riche de cette expérience à l’étranger, elle retourne passer son cinquième semestre de Bachelor à Metz, avant de repartir pour un stage à Hambourg.

Pendant cette période, elle écrit également son mémoire de fin de Licence, qui sera récompensé par le Förderverein : l’Association des amis de l’ISFATES qui œuvre dans l’accompagnement pédagogique et pour la promotion auprès des entreprises de l’ISFATES. L’orientation internationale de ses études et son expérience réussie à Sarrebruck puis Hambourg lui donne envie de découvrir encore plus de choses et elle décide alors de passer une année à voyager en Europe et en Asie, dans le cadre d’une année de césure.

Elle poursuit ensuite ses études avec le Master Management Sciences, toujours à l’ISFATES et commence son Master 1 par un semestre d’échange Erasmus, à Venise; une expérience qu’elle partagera avec des jeunes venus des quatre coins de l’Europe. De retour à Sarrebruck, le semestre est rythmé par des projets en collaboration avec des entreprises, toujours en équipe multiculturelle. C’est un des multiples aspects de leurs études que les isfatessiens peuvent mettre en avant dans leurs candidatures auprès des entreprises, et qui les distingue fortement. Quant à la dernière année de Master, elle marque également le moment de la spécialisation des étudiants, pour Marina, « finance internationale », qui s’effectuera en étroit partenariat avec l’IAE de Metz. Les étudiants reçoivent également une initiation à la recherche, un des outils pour le mémoire de fin d’études. Pour ses derniers mois à Metz, elle profitera de ces endroits préférés : le Centre Pompidou, les ruelles du centre-ville, la BAM, le Fox Coffee, le Comédie Café, les arcades de la Place Saint Louis, la cathédrale illuminée, le marché couvert… 

Elle quitte alors Metz pour Francfort, un des centres financiers les plus importants en Europe. Là-bas, elle effectue un stage à la KfW IPEX, une banque spécialisée dans le financement de projets et d’export. Affectée aux projets d’infrastructures en Afrique francophone, elle reconnaît le levier que lui offre son trilinguisme : des opportunités qui vont bien au-delà des frontières françaises et allemandes. Pendant cette période, elle écrit aussi son mémoire de fin d’études, sur les obligations vertes et l’impact que leurs émissions sur les cours boursiers, un sujet parfaitement actuel et un travail qui convaincra le jury du Prix d’Excellence de l’Université Franco-Allemande qu’elle recevra le 30 janvier à la Résidence de l’Ambassadeur d’Allemagne. Ce prix représente finalement une reconnaissance du travail qu’elle a accompli depuis son arrivée à Metz, il y a 6 ans !

* L'Université franco-allemande (UFA) est un réseau de 194 établissements d’enseignement supérieur français et allemands qui proposent en tout 185 cursus intégrés binationaux et trinationaux, accueillant tous les ans quelque 6 400 étudiants (450 à l'Isfates). Pratiquement toutes les grandes écoles françaises et les universités allemandes les plus prestigieuses en font partie.