Rencontre avec Béatrice Linot, doctorante LUE : « prendre la meilleure décision en un temps le plus réduit possible »

 
Publié le 4/07/2017 - Mis à jour le 2/05/2023

Factuel part à la rencontre des premiers doctorants recrutés dans le cadre de l’initiative « Lorraine Université d’Excellence ». Rencontre avec Béatrice Linot qui effectue sa thèse au sein des laboratoires Interpsy et Loria (et au sein de l’école doctorale Stanislas) sous la direction de Jérôme Dinet et de François Charoy.

Quel a été votre parcours avant de démarrer ce doctorat au sein de Lorraine Université d’Excellence ?

Après l'obtention de mon BAC, je me suis engagée en tant que Sapeur-pompier au Service Départemental d'Incendie et de Secours du Val d'Oise. En parallèle de cet engagement professionnel, j'ai réalisé une licence en psychologie à l'université de Paris 8, puis une spécialisation de deux années en "ergonomie cognitive et conseil psychologique" dans le cadre du Master. A l'issu, du Master j'ai mené quelques missions en tant que consultante en ergonomie, avant de postuler pour le projet de recherche proposé dans le cadre LUE.

Pouvez-vous résumer en quelques mots le sujet de votre thèse pour des non spécialistes du domaine ?

Ma thèse s’inscrit dans le cadre d’une recherche portant sur l’analyse de la confiance entre opérateurs dans les systèmes de partage d’information médiatisée par des environnements numériques dans le but d’identifier les principaux facteurs influant sur la confiance en situation de collaborations médiatisées en particulier durant un épisode de gestion de crise.

Concrètement, par quoi avez-vous commencé votre travail de recherche à votre arrivée ?

J'ai débuté mon travail de recherche par une revue de littérature portant d'une part sur les domaines de la sécurité civile (gestion de crise) et le travail coopératif assisté par ordinateur (ou CSCW pour « Collaborative Supported Computer Work ») ; et d'autre part les notions clés telles que la "confiance", le "partage d'information", la "conscience partagée". Cet état de l'art a été suivi d'une phase de mobilisation d'un réseau de partenaires dans le but de solliciter des entretiens et des observations de simulations (exercices et manœuvres à grande échelle de gestion de crise) au sein de structure et organisations impliqués dans le dispositif de sécurité civile en France.

Comment cette thèse s’inscrit-elle dans un défi sociétal de Lorraine Université d’Excellence ?

Mon travail de recherche s'insère dans le cadre du projet IMPACT LUE et correspond au défi sociétal « la confiance dans le monde numérique », du projet. Le domaine de la sécurité civile a été choisi car il s’agit d’une situation peu étudiée dans laquelle prendre la « meilleure » décision en un temps le plus réduit possible est primordial.

En effet, prendre rapidement la « bonne » décision est crucial dans le domaine de la sécurité civile. Pour collaborer (partager des informations, prendre des décisions) les différents acteurs impliqués ont à leur disposition de nombreux dispositifs. Cependant, plusieurs études empiriques montrent que la confiance des collaborateurs-usagers en ces dispositifs numériques censés les aider à collaborer autour de tâches communes est parfois très faible, et que cette faible confiance engendrant des comportements inadaptés, des performances dégradées, réduit les échanges et in fine, affecte la rentabilité et/ou l’efficacité.

Comment pourriez-vous qualifier l’accueil qui vous a été réservé en Lorraine ?

L'accueil qui m'a été réservé en Lorraine a été particulièrement agréable. J'ai pu très rapidement faire connaissance des membres des équipes du laboratoire INTERPSY et du LORIA qui ont fait preuve d'un professionnalisme exceptionnel à la fois pour m'intégrer, et pour favoriser la mise en place d'un environnement propice au travail et à l'épanouissement.