Portrait d’Alain Guyot, chargé de mission CultureS

 
Publié le 7/04/2016 - Mis à jour le 10/05/2023
Alain Guyot

Définir les lignes politiques et les stratégies culturelles de l’Université de Lorraine, telle est la mission d’Alain Guyot, chargé de mission CultureS.

Est-ce son domaine de recherche, « les récits de voyages d’écrivains », qui a donné à Alain Guyot, chargé de mission CultureS, son appétit pour la découverte ? De l’Islande, où il est VSNA attaché linguistique à l’ambassade de France, à l’Italie, où on le retrouve lecteur et chargé de coopération linguistique et culturelle en Sicile puis à Florence, il aura mis du temps avant de poser ses valises en France. D’abord à Grenoble, à l’Université Stendhal, puis à Nancy.

Dans la première, il est nommé chargé de mission Culture et administre la salle de spectacle de son établissement, avant d’occuper pendant 2 ans la responsabilité de la mission interuniversitaire « Culture et initiative étudiante », qui prépare entre autres les aménagements de la vie étudiante issus de la loi LRU et du plan Campus. Rien de surprenant donc à ce qu’il prenne en charge, fin 2015, la mission CultureS à l’Université de Lorraine.

A son arrivée à l’Université de Lorraine à la rentrée 2012, il découvre une activité culturelle multiforme encore assez peu structurée. L’occasion pour lui de saluer le travail de celle à qui il succède, Marie Scarpa, qui a assumé la première la charge de la mission Culture en 2013 et mis en place les fondations d’une production culturelle structurée et lisible. Ce work in progress est sa priorité, afin de rendre visible l’offre de l’université.

« La valeur principale de la culture tient en un mot : le rapprochement. »

Car il ne s’agit pas uniquement de produire pour produire. Alain Guyot a de la culture une vision nette, qu’il exprime à travers un mot : le rapprochement.

C’est d’abord le rapprochement de deux cultures, la culture artistique et la culture scientifique et technique, qui expliquent le « s » final au nom de ma mission. Des ponts se sont déjà créés et le travail réalisé en commun est énorme. Je souhaite que leur développement soit identique sur l’ensemble du territoire, et que les actions collaboratives se multiplient, par exemple autour des métiers d’art, de l’artisanat, de l’archéologie.

Dans cette optique, le musée d’archéologie de l’université, situé sur le campus Lettres et sciences humaines de Nancy, est symbolique. Instrument pédagogique élaboré prioritairement pour les étudiants, il peut jouer aussi le rôle d’interface entre le personnel de l’université et les arts, le campus et la ville.

C’est aussi le rapprochement entre les personnels, les étudiants et leur université toute jeune encore : contribuer par la culture à une culture d’établissement. Des actions comme les Journées des arts et de la culture dans l’enseignement supérieur (JACES), qui se sont déroulées fin mars sur tous les campus proposent entre autres à la communauté universitaire d’envisager son lieu de travail sous un angle nouveau, en partant à la découverte de ses richesses. La mise en valeur des extraordinaires collections patrimoniales de l’université et leur diffusion sur les différents campus seront l’une des priorités de ma mission.

Enfin, c’est le rapprochement entre l’université et son territoire. Nous devons avoir l’ambition d’être présents sur l’ensemble de la Lorraine , c’est-à-dire pas seulement dans les villes où nous sommes implantés, mais aussi dans les autres lieux, urbains et ruraux. C’est le moteur du programme CERCo (Construire ensemble une région de la connaissance) qui développe des actions de culture scientifique et technique en direction des publics géographiquement éloignés. Et il en va de même pour le Festival du film de chercheur, qui organise des projections et des rencontres avec les chercheurs dans les territoires les plus variés.

Une valise remplie de projets

Au moment d’aborder ses projets, Alain Guyot se fait rêveur. Car rien n’est encore fixé. Et à l’image des voyageurs poètes qu’il étudie, il est attentif au paysage au sein duquel il évolue pour proposer la politique appropriée.

En quatre mois, il a multiplié les prises de contact avec ses partenaires de l’université et les différents acteurs lorrains de la culture, et des projets commencent à se dessiner. Le développement de collaborations avec les festivals régionaux est envisagé : ceux qui ont pignon sur rue (Le Livre sur la Place de Nancy, les Imaginales d’Epinal, les festivals de cinémas, etc.) mais aussi d’autres, plus discrets ou encore à leurs débuts (Seille de crime à Arraye-et-Han, par exemple). Un partenariat va être conclu avec la Maison des écrivains et de la littérature, afin de faciliter la venue d’écrivains à l’université. Et la mise en place du statut d’étudiant artiste reconnu permettra aux jeunes artistes de faire des études dans de meilleures conditions et à l’université d’attirer des étudiants de haut niveau.

Bref, autant de chantiers qui n’effraient pas celui qui définit ainsi sa mission :

indiquer des lignes de force, fixer des stratégies pour les suivre et donner du sens à la culture.