A la découverte du métier de manager énergies ...

 
Publié le 29/06/2015 - Mis à jour le 10/05/2023

Les économies d’énergie, Pierre-Jean Mougel en a fait son métier. Il est en effet le manager énergies de l’Université de Lorraine. Découvrons ce qui se cache derrière cette fonction plutôt méconnue au sein de l’établissement…

Un peu d’histoire …

En 2009, Pierre-Jean Mougel, ingénieur ENSEM (Ecole nationale supérieure d’électricité et de mécanique) est recruté par les 4 établissements fondateurs de l’Université de Lorraine en tant qu’ingénieur thermicien avec pour mission principale la réduction de la facture énergétique de l’établissement. C’est un challenge qu’il accepte de relever : ce métier n’existait pas (il ne figure d’ailleurs toujours pas dans les référentiels métiers aujourd’hui), il n’y avait aucune stratégie d’établissement clairement définie ni aucun outil, il a donc fallu tout construire. Sa première mission a été de réaliser un diagnostic énergie sur l’ensemble des sites des ex-universités.

L’Université de Lorraine, pionnière dans le domaine

En effet en 2009, ce poste n’existait dans aucune autre université française. On en compte aujourd’hui une douzaine et les collectivités territoriales commencent également à recruter sur ce type de poste. Intégré à la Direction du patrimoine immobilier de l’établissement, Pierre-Jean Mougel est accompagné d’un adjoint depuis 2013. Sa mission principale est de réduire la facture énergétique de l’université (chauffage, électricité et eau) qui s’élève à 10 millions d’euros par an, tout en assurant le confort, la sécurité et la qualité de service aux usagers. Ses interlocuteurs principaux en interne sont les responsables techniques des sites, les gestionnaires de site, les responsables administratifs mais également la Direction du budget et des finances ainsi que l’Agence comptable. Les déplacements sur les différents sites géographiques représentent 30 à 40 % de son temps. Différents moyens d’actions existent afin de réduire les coûts : mise en place de nouvelles installations et de nouveaux programmes notamment. Des actions de sensibilisations aux économies d’énergie sont menées auprès des gestionnaires de site. Ainsi des sondes de température ont été installées dans certains locaux ; le relevé de consommation est obtenu tous les mois (prochainement en direct) et les données relevées permettent de réaliser un suivi précis et de mesurer l’impact de certaines actions.

Dans le cadre de ses fonctions, il pilote et suit les plans d’actions sur les différentes sites et assure notamment le suivi des équipements de climatisation-chauffage-ventilation. Il est également le référent énergies sur les travaux menés par ses collègues de la Direction du patrimoine immobilier.

Un métier en évolution permanente

Ingénieur thermicien, ingénieur énergies, manager énergies ou encore économe de flux … même l’intitulé du poste connaît une évolution ! Le métier évolue rapidement, la problématique se développe… Pour exercer ce poste, il faut aimer les chiffres, apprécier de négocier avec les fournisseurs d’énergie, innover, connaître parfaitement les marchés publics et toutes les évolutions réglementaires et surtout faire preuve d’une grande expertise technique. Depuis 2009, la facture énergétique de l’établissement a baissé d’1,5 millions d’euros (à périmètre constant) et les économies réalisées ont permis de financer l’installation de nouveaux équipements destinés à réduire les coûts. Ce métier est donc devenu incontournable dans la société actuelle !

Quelques chiffres

  • Une facture énergétique annuelle de 10 millions d’euros
  • La gestion de plus de 300 contrats de fournitures d’énergie
  • 2500 factures papier reçues chaque année

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