Parcours : Georges Baudouin, le touche-à-tout

 
Publié le 3/02/2016 - Mis à jour le 5/05/2023
Georges Baudouin

Il fut un temps où on le surnommait « l’agité ». Mais qu’est-ce qui fait courir Georges Baudouin, chef du service de maintenance mutualisé des UFR Arts, lettres et langues, et Droit, économie et administration, et de la Maison de l’université sur l’île du Saulcy à Metz ?

Quand on lui dit qu’on a souhaité le rencontrer parce que des bruits courent sur ses multiples compétences, Georges Baudouin, chef du service de maintenance mutualisé des UFR Arts , lettres et langues (ALL-Metz), et Droit, économie et administration (DEA), et de la Maison de l’université sur l’île du Saulcy à Metz, a cette répartie à son image : « Ouais, mais tu sais ce qu’on dit… Quand tu as plusieurs cordes à ton arc, t’es bon nulle part et t’es moyen partout. »

Le chemin de l’université

Doté d’un CAP de menuisier, le jeune Georges prend son temps pour trouver sa voie et multiplie les aventures professionnelles. Après un passage à l’armée durant lequel il obtient le permis poids lourd, il gère un garage, devient routier puis contrôleur agro-alimentaire. Est-ce l’effet de la trentaine, il tente alors un concours pour devenir agent de maintenance et d’accueil au Service universitaire des activités physiques et sportives (SUAPS), sans trop y croire, se jugeant trop fort en gueule pour la fonction publique. Malgré ses appréhensions, sa personnalité séduit. Nous sommes en 1995.
Dix ans plus tard, la mutualisation du service maintenance des UFR ALL-Metz et DEA, et de la Maison de l’université lui donne l’occasion de seconder le responsable. Cette évolution, il la doit à son permis poids lourd, car une de ses missions consiste à conduire le bus du service d’information et d’orientation. « J’aimais bien le bus. Les horaires étaient souvent décalés, il y avait de nombreux trajets, c’était  parfois fatigant, mais ça m’ouvrait des horizons, ça éloignait la routine. »

J’aime être acteur du changement

Car la routine, ce n’est pas pour Georges. Lorsqu’il s’engage, c’est passionnément. Syndiqué, il est assistant de prévention, représentant des BIATSS au conseil de l’UFR et du collegium ALL, et membre du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), pour lequel il réalise aussi des expertises. C’est pour lui un véritable enrichissement, qui permet la rencontre avec les autres.
Lorsqu’on lui demande si tout ça ne fait pas un peu trop pour un seul homme, il réplique avec conviction : « J’aime être acteur du changement, plutôt que le subir. Et on a beau dire ce qu’on veut, mais quand tu es dans un conseil, ta voix elle vaut un.»

Une équipe diversifiée

Depuis 2009, Georges est  responsable de l’équipe technique, sans oublier d’où il vient. Son rôle de responsable, il ne l’envisage pas comme celui d’un petit chef, mais plutôt comme celui d’un conseiller, sinon d’un accompagnateur, avec le souci de maintenir une bonne ambiance au sein du service. « Je ne demanderai jamais à quelqu’un de mon équipe de réaliser un travail que je ne serais en mesure de m’imposer. » Et quand il évoque Maurice, Nicolas, Michel et Jean-François, les membres de son équipe, il cite pour chacun un trait de caractère, une anecdote, un souvenir commun. « On n’est pas une équipe toute jeune, la moyenne d’âge est de 53 ans. Ça nécessite certains aménagements dus aux problèmes de santé qui accompagnent la vieillesse. Ce qui ne nous empêche pas de poser des plaques de plâtres, même si certains ont mal aux dos… Mais on travaille avec précaution. » La seule chose que Georges leur demande de supporter, c’est son dynamisme. Car ce qu’il craint par-dessus tout, c’est l’immobilisme. « Peu importe l’allure à laquelle on avance, pourvu qu’on avance. Le travail doit être fait au rythme de chacun, mais il doit être fait, et bien fait. Et puis au boulot on doit se sentir bien, on y passe une partie de sa vie quand même. Tu te rends compte, je passe plus de temps avec mes collègues qu’avec ma famille! »