[Transfert] Un contrat de licence sur un traitement contre le choc septique

 
Publié le 6/04/2021

Un traitement inédit du choc septique a été mis au point par la Pr Danièle Bensoussan, Cheffe de Service et Responsable de l’Unité de Thérapie Cellulaire et banque de Tissus, Banque de sang placentaire (UTCT) du CHRU de Nancy et enseignante-chercheure au laboratoire IMoPA (CNRS-Université de Lorraine). Accompagnée par la SATT SAYENS, cette mise au point a conduit à la création de la start-up StemInov, co-fondée par Julie Hutin, centralienne, avec le soutien depuis l’origine de l’Incubateur Lorrain. 

Le médicament repose sur l’utilisation de cellules souches mésenchymateuses issues du cordon ombilical (gelée de Wharton CSM –GW). Ces cellules possèdent des propriétés très prometteuses pour soigner les maladies inflammatoires. Douées d’un effet modulable pour réguler l’inflammation, elles sont capables de cibler et de migrer vers les tissus lésés afin d’y exercer une action de réparation et d’exercer également une activité anti-bactérienne : différentes propriétés d’intérêt dans une pathologie comme le choc septique. 

Le CHRU de Nancy a initié et financé en tant que promoteur les essais cliniques de ce traitement dans les services de réanimation de l’établissement. Grâce aux investissements de l’établissement hospitalier, dont l’acquisition d’une plateforme MTI (Médicament de thérapie innovante, en cours d’installation), la production du biomédicament pour les besoins des essais cliniques sera assurée par l’UTCT labellisée «Intégrateur industriel» dans le cadre national du Grand Défi Biomédicaments. Si les résultats de ces essais d’efficacité au CHRU de Nancy confirment les résultats pré-cliniques, ce médicament, contribuera à répondre à la forte demande des soins intensifs, en apportant, à terme, un traitement spécifique pour les patients atteints du choc septique dont l’incidence ne cesse de croître.  Dans l’immédiat, il fait l’objet d’un essai clinique de phase IIa promu et financé par le CHRU : « Pour la première fois un médicament peut agir sur plusieurs symptômes de la pathologie du choc septique et peut adapter son effet en fonction de l’environnement auquel il est confronté », explique la Pr Danièle Bensoussan. 
 
L’arrivée du traitement contre le choc septique, devrait avoir un impact financier sur une meilleure maîtrise des dépenses hospitalières liées à cette pathologie six fois supérieures à celles des soins intensifs exempts de cette complication infectieuse. Selon des données américaines de 2016,  le coût d’un traitement pour un patient en état de choc septique se situait entre 25 000 et 50 000 $. Ainsi, à l’échelle des Etats-Unis, cela représentait le coût le plus élevé parmi toutes les pathologies à traiter, soit 24 milliards de $ pour l’année.  
Malgré le coût de ce traitement, l’échec thérapeutique est très fréquent. 
 

Une technologie maturée et transférée par la SATT SAYENS

La SATT SAYENS a accompagné la valorisation de ce biomédicament avec un programme de maturation dédié intégrant des tests de laboratoire et aboutissant au dépôt d’un brevet.
Le transfert de la technologie opéré par SAYENS, pour le compte du CHRU de Nancy et de l’Université de Lorraine, à la spin-off de biotechnologie StemInov est le résultat d’un travail collaboratif territorial entre le CHRU de Nancy, notre actionnaire l’Université de Lorraine, les deux co-fondatrices de StemInov et SAYENS. Nous sommes fiers de démontrer les savoir-faire et l’efficacité de la recherche publique lorraine en matière de biotechnologie innovante et de pouvoir contribuer collectivement à l’effort scientifique mondial de la lutte contre le choc septique.
Catherine Guillemin, Présidente de SAYENS