Christophe Gantzer, nouveau directeur du LCPME

 
Publié le 21/01/2021 - Mis à jour le 5/05/2023

Christophe Gantzer est le nouveau directeur du LCPME (Laboratoire de chimie physique et microbiologie pour les matériaux et l'environnement) depuis le 1er janvier 2021. Il avait en été le directeur-adjoint depuis 2012. Professeur des universités à la Faculté de pharmacie, il intervient également à la Faculté de médecine et à la Faculté des science et techniques et ses disciplines enseignées sont la bactériologie et la virologie.

Le LCPME et ses thématiques

Le LCPME est une unité mixte de recherche CNRS et Université de Lorraine (UMR 7564). Le laboratoire est affilié au pôle scientifique Chimie et physique moléculaires (CPM) de l’Université de Lorraine et à la Fédération de recherche Jean Barriol dont le périmètre est identique au pôle CPM. Il est aussi membre de l’Institut Carnot Energie et Environnement de Lorraine (ICEEL). Il s’agit d’une unité pluridisciplinaire résultant d’une synergie entre trois équipes de recherche de chimie et spectrochimie des interfaces (équipe CSI), chimie et électrochimie analytiques (équipe ELAN) et microbiologie environnementale (équipe MIC).

L’axe de recherche central du laboratoire concerne l’étude des mécanismes et de la réactivité aux (bio)interfaces. Le premier thème transverse concerne les matériaux fonctionnels parmi lesquels on retrouve les hydroxydes doubles lamellaires/oxydes, les matériaux sol-gel mésoporeux et/ou (bio)hybrides et enfin les nanoobjets/nanomatériaux. Quant au deuxième thème, celui-ci concerne les microorganismes et la physico-chimie des bio-interfaces avec une vraie originalité sur les virus de l’environnement, les biofilms ou les systèmes biologiques agrégés, ou encore le transfert génétique bactérien. Ces thématiques, abordées avec des outils analytiques dont certains, semi-lourds, sont organisées en plateformes : spectroscopie et microscopie des interfaces (SMI, labellisées INFRA+ et Materalia) et biologie moléculaire environnementale (BME).

Le laboratoire est réparti sur deux sites : un bâtiment CNRS à Villers-lès-Nancy centré sur des disciplines de physico-chimie (spectroscopie et électrochimie) et un site situé sur le Campus Brabois Santé à Vandoeuvre-lès-Nancy centré sur la microbiologie.

Comment allier les fonctions de directeur avec les activités d’un enseignant-chercheur?

Les fonctions de directeur ne doivent pas complétement annihiler les autres missions d’un enseignant-chercheur. Il s’agit de mettre à profit les structures d’aide à la direction d’un laboratoire qui sont en place au LCPME (Pôle administratif et gestion, pôle technique, plateformes, commission du personnel, CLHSC, conseil de laboratoire) pour optimiser le temps imparti à la direction du laboratoire. Il doit ainsi être possible de garder du temps pour la recherche et l’enseignement même si les actions dans ce domaine doivent alors être plus ciblées. Le référentiel mis en place par l’Université de Lorraine doit permettre de réduire le volume horaire d’enseignement et il sera ainsi possible de ne garder que les enseignements les plus proches du domaine d’expertise. Les actions de recherche de mon domaine d’expertise, la virologie de l’environnement, seront de fait plus ciblées sur des projets précis avec l’aide de chercheurs non permanents. Il s’agira aussi de participer à l’élaboration de projets de recherche avec les chercheurs permanents du laboratoire avec un rôle de catalyseur pour des actions pluridisciplinaires entre les équipes.

Quel est votre projet pour le laboratoire?

Ma prise de fonction s’effectue en cours de mandat en biseau avec le précédent directeur, Alain Walcarius. Cette manière de faire permet de s’investir totalement dans le bilan du précédent mandat dans lequel j’étais déjà directeur-adjoint et ainsi en parfaite connaissance de cause d’élaborer un projet basé sur les points forts du laboratoire. C’est ainsi qu’avec Mustapha Abdelmoula (qui est et restera directeur-adjoint jusqu’à la fin du mandat actuel), nous allons réaliser le bilan du laboratoire pour le HCERES et c’est avec un autre directeur-adjoint, Mathieu Etienne, que nous allons élaborer un projet pour le laboratoire pour le prochain mandat. Il sera basé sur nos points forts (l’électrochimie, la spectroscopie et la microbiologie environnementale) et il s’agira aussi de veiller à maintenir et développer notre reconnaissance nationale et internationale dans ces domaines. Les projets inter-équipes devront être favorisés pour résoudre des enjeux sociétaux forts comme la résistance bactérienne aux antibiotiques, les virus dans l’environnement (dont les virus émergents comme le SARS-CoV-2), la lutte contre les biofilms, la mise au point de capteurs et le développement de matériaux fonctionnels pour la biocatalyse, l’énergie et la dépollution. Toutes les forces d’un laboratoire doivent être mises à contribution pour arriver à une créativité optimale. L’adage africain disant que « seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin » reste une belle feuille de route pour le développement d’un laboratoire.