[Prix de thèse 2020] David Bekaert - Ecole doctorale SIReNa

 
Publié le 18/01/2021 - Mis à jour le 28/01/2021
# Prix de thèse 2020 : David Bekaert - Ecole doctorale SIReNa

A l'occasion de la cérémonie de remise des diplômes des docteurs 2020, qui aura lieu le vendredi 22 janvier 2021 exceptionnellement en ligne, découvrez les travaux de recherche des 8 docteurs lauréats des prix de thèse de l'Université de Lorraine, ainsi que leurs projets.

David Bekaert - école doctorale SIReNa

Sujet de thèse : Contraintes isotopiques sur l'origine et la nature de la matière primitive dans le Système Solaire et sur la Terre jeune.

Factuel : En quoi a consisté votre sujet de thèse ? 

David Bekaert : Au cours de mes trois années de thèse, je me suis intéressé à la composition des objets célestes (astéroïdes, comètes) contenant les ingrédients nécessaires à la formation de l'atmosphère terrestre, de la biosphère et des océans. Il s'agit principalement des éléments volatils (incluant l'eau, le carbone et l'azote) contenus dans la matière organique des météorites, que l'on peut analyser en laboratoire, ainsi que dans la glace cométaire. Mon travail a été de combiner l'étude d'échantillons naturels (par exemple, analyse de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko dans le cadre de la mission Rosetta de l'agence spatiale européenne), à un ensemble d'approches expérimentales visant à reproduire en laboratoire les processus de formation de la matière organique extraterrestre par exemple, ou encore l'évolution de la glace cométaire. Afin de reconstituer l'histoire de formation de la Terre et de son atmosphère, j'ai utilisé les gaz nobles (hélium, néon, argon, krypton, xénon) comme traceurs des processus physiques ayant eu lieu dans le manteau terrestre et à la surface de la Terre, au cours des temps géologiques. Je me suis particulièrement intéressé au cas du xénon atmosphérique, dont la composition a varié au cours des premiers 2.5 milliards d'années d'évolution de notre planète. En particulier, nous avons développé l'analyse du xénon piégé dans les composés organiques associés aux roches sédimentaires anciennes, datant de plus de 2 milliards d'années. Cette méthode pourrait avoir des implications vis-à-vis de l'âge présumé des plus anciennes traces de vie organique sur Terre ! 

Quelle suite envisagez-vous ? 

Pour l'instant je suis aux Etats-Unis, où j'ai pu commencer un post-doctorat juste avant le confinement, en mars. Mon but est d'y rester encore un an, avant de rentrer en France, si possible à Nancy. Le CRPG est vraiment un laboratoire unique au monde pour ce qui est de l'analyse des gaz rares. J'espère parvenir à y revenir un jour pour continuer mon activité de recherche en cosmochimie/géochimie, et pourquoi pas faire de l'enseignement ! On verra bien de quoi demain sera fait.

J'espère aussi pouvoir continuer à faire de la vulgarisation et communication avec le grand public, que ce soit au travers de conférences, d'écrits, ou pourquoi pas de vidéos. J'y réfléchirai au moment voulu, mais disons que c'est déjà dans un coin de ma tête. 

Date de soutenance : 24/01/2020

Directeur de thèse :  Bernard MARTY / Co-directeur de thèse : Laurent TISSANDIER