Projection-débat du film THE GREAT WALL sur le thème « L'apatridie aux frontières des mots et de l'image » en présence du réalisateur

 
Date(s): 
Jeudi 4 mai 2017 - 17:30 - 19:30
Lieu(x): 
ATILF, bâtiment CNRS, salle Paul Imbs
44 avenue de la Libération Campus Lettres et Sciences Humaines
Nancy

A l’occasion du colloque international "Poésie européenne et apatridie", l’ATILF [UMR CNRS/UL] propose une PROJECTION – DÉBAT du film THE GREAT WALL sur le thème « L'apatridie aux frontières des mots et de l'image » en présence de Tadhg O’SULLIVAN, son réalisateur

 

THE GREAT WALL

La Grande Muraille

UN FILM DE Tadhg O'SULLIVAN

72’ / Irlande / 2015 / Dirigé et produit par Tadhg O'Sullivan

Film allemand en version française sous-titrée

JEUDI 4 MAI 2017 | 17:30
Salle Paul Imbs, 2e étage, ATILF
44 Avenue de la Libération, Nancy

 

Qu’est-ce que l’Europe ?

Une forteresse, un empire, une décision politique, un territoire gigantesque ?

En s’appuyant sur des affinités mystérieuses entre le récit de Kafka, La Grande Muraille de Chine (1917), et les préoccupations sécuritaires de l’Europe actuelle, The GREAT WALL, La Grande Muraille propose une méditation visuelle et acoustique étonnante sur la nature du pouvoir et les paradoxes du projet européen.

La projection sera suivie d’une présentation courte de Greg Kerr, chargé de recherche & Véronique Montémont, maître de conférence HDR sur les sujets de l’apatridie et du déplacement. La séance se poursuivra par une discussion avec Tadhg O’Sullivan, autour de son film et de son nouveau projet de film État d’Exception

   

Accompagné par *GREG KERR, Chargé de recherche de l’Université de Glasgow à l’ATILF, spécialiste en poésie française,  

 et par *VÉRONIQUE  MONTÉMONT, Maître de conférences HDR à l’Université de Lorraine à l’ATILF, spécialisée en autobiographie, photobiographie  et écrits personnels. 

 >> TADHG O’SULLIVAN, originaire de Carlow (Irlande) est réalisateur, monteur, concepteur sonore, chef-opérateur du son et producteur. Ce film The Great Wall | La Grande Muraille a déjà été présenté dans de nombreux festivals depuis sa sortie en 2015 (RIDM Montréal, DokuArts Berlin, San Francisco Docfest, Docpoint Helsinki …).

 Son travail a reçu le soutien de la Commission irlandaise du cinéma et du Arts Council of Ireland, agence nationale pour la promotion des affaires culturelles. En 2015, il a été lauréat d’une bourse du Arts Council of Ireland. Son documentaire avec Fergal Ward, Yximalloo, sur le musicien japonais Naofumi Yximalloo Ishimaru a obtenu le Prix Premier au FID Marseille, le Festival International de Cinéma de Marseille en 2014.                   [Sources : http://tadhgosullivan.com/ | http://thegreatwall.eu/]

 >> L’ATILF, Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française est un laboratoire de recherche, né au 1er janvier 2001. Cette unité de recherche spécialisée dans la langue française, bénéficie de 2 tutelles : le CNRS et L’Université de Lorraine. Elle est composée de 120 personnes et voit son excellence reconnue tant au plan national qu’international.  Le laboratoire est structuré autour de 5 équipes de recherche : 1/ Lexique, 2/ Linguistique historique française et romane,  3/ Discours, langue et cognition, 4/ Didactique des langues et sociolinguistique, 5/ Ressources : normalisation, annotation et exploitation.

 

Le colloque international « Poésie européenne et apatridie » se déroule sur 2 jours dans les murs de de l’ATILF, accueille 3 conférenciers invités, et rassemble des intervenants de 6 pays. Son comité d’organisation est composé des scientifiques suivants : Greg Kerr (Glasgow), Véronique Montémont (Nancy) de l’ATILF et Laurence Denooz (Nancy), Marie-Françoise Lemonnier-Delpy (Amiens), Michael Syrotinski (Glasgow).

Alors que le thème de l’exil a fait l’objet d’une attention soutenue dans les études littéraires, celui de l’apatridie reste encore largement inexploré. Si l’on considère l’exilé comme celui qui quitte un lieu donné avant d’arriver dans un autre, la lisibilité de cette transition est remise en cause dès lors que les territoires ne peuvent plus être conçus comme des espaces limités et confinés. En effet, dans la mesure où « apatride » désigne une position de sujet qui n’est plus identique à celle du citoyen, il est en outre possible d’être « apatride » à l’intérieur de l’État, « contenu au sein de la polis comme son extérieur intériorisé » (Judith Butler), faisant ainsi l’expérience d’une moindre capacité à prendre part à un monde et un langage communs (Hannah Arendt). Tout en reprenant certains aspects de la condition de l’exilé (à travers les topoï de la dépossession, du déplacement et de la non-appartenance), l’apatridie, qu’elle soit choisie ou forcée, soulève ainsi nombre de problématiques supplémentaires relevant de l’espace, de l’identité civile et de l’accession à la parole entre autres.                                                                           

[Source : http://atilf.fr/spip.php?rubrique639]

« La parole poétique est, dans son essence même, un risque, celui de l’apatridité. Habiter la parole – il s’agit d’une limite inatteignable -, c’est avoir quitté l’espace et le temps usuels pour un chemin qui ne mène nulle part. » (Jacques Sojcher, La Démarche poétique).

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