Deux invitées d’honneur ont été conviées pour enrichir cette journée de leur expertise : Karmele Alberdi, enseignante-chercheure à l’Université de Grenade (Espagne), et Mathilde Guzik, doctorante à l’Université d’Arras. Leur présence a offert aux participants une perspective extérieure sur les enjeux du FLI et sur les pratiques innovantes dans le domaine.
Jason, étudiant en M2, souligne la richesse de cet événement qui permet, d’une part, aux bénévoles d’approfondir les aspects théoriques de leur engagement, de découvrir de nouvelles approches pour la création d’ateliers pédagogiques, et d’autre part, aux étudiants de première année de s’enrichir des expériences de terrain de leurs interlocuteurs.
Après une introduction générale en plénière, les participants ont été répartis en petits groupes de dix personnes pour découvrir les six ateliers animés par les étudiants en M2, tout au long de la journée.
Les ateliers, variés et complémentaires, abordaient différents aspects du Français Langue d'Intégration :
- L’oral : travailler sur les compétences orales et la communication dans des situations d’intégration.
- Les ressources pédagogiques : comprendre l’utilisation des manuels, des vidéos et des ressources informelles dans l'enseignement du français. Sema et Sarah ont notamment présenté l'exemple du ticket de caisse pour illustrer comment des éléments du quotidien peuvent devenir de précieux outils d’apprentissage.
- Les politiques migratoires : une réflexion sur les enjeux sociaux et politiques qui façonnent l’intégration linguistique.
- L’écrit : aborder les compétences d’écriture dans un contexte d’intégration.
- Le corpus : cet atelier a permis de mettre en commun les idées des participants pour créer des ateliers pédagogiques basés sur des vidéos de situations de la vie quotidienne.
- L’alphabétisation : les étudiants et bénévoles ont participé à un escape game immersif dans un pays imaginaire, Alphastan, où ils devaient déchiffrer la langue, les coutumes et l’alphabet de ce nouveau monde, afin de remplir un formulaire. L’occasion pour tous de se mettre à la place d’une personne non francophone qui devrait remplir un document administratif, dès son arrivée en France.
Les étudiants en M2 se sont répartis par atelier pour accompagner les échanges, guider les participants et synthétiser les débats autour des différents thèmes. Au-delà des ateliers, des moments d’échanges informels ont permis de renforcer les liens entre étudiants et bénévoles, dans une atmosphère de bienveillance et de respect mutuel.
Chacun des étudiants de cette promotion perçoit le FLE comme une ressource essentielle qui façonne leurs projets professionnels. Elena, par exemple, s’oriente vers l’enseignement du français auprès de migrants, qu’ils soient enfants, adolescents ou adultes, tandis que Bastien envisage d’enseigner à l’étranger au sein d’organisations ou d’établissements scolaires francophones. Victor, quant à lui, se tourne vers la recherche, avec l’ambition de développer de nouveaux outils pédagogiques, en prenant en compte la réalité de terrain et les contraintes rencontrées par les professionnels du FLE.
La journée s’est conclue avec une synthèse présentée par les deux invitées d’honneur, qui ont participé activement à chaque atelier et apporté leurs expertises pour enrichir les discussions. Leur analyse a permis de faire un point sur les problématiques abordées et d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les professionnels du FLE engagés dans l’intégration linguistique et sociale.