Titulaire d’un bac scientifique obtenu dans un lycée agricole, il poursuit des études en biologie appliquée et obtient une licence professionnelle en agronomie. Après quatre ans d’expérience dans une coopérative agricole, il reprend ses études pour obtenir un diplôme d’ingénieur en industrie alimentaire et un DEA (diplôme d'études approfondies) en procédés biotechnologiques alimentaires à l’ENSAIA. “ J’ai souhaité reprendre mes études car un plan de licenciement économique s’est mis en place dans mon entreprise. Ayant progressé dans mes fonctions, je faisais déjà le travail d’un ingénieur mais il était crucial d'obtenir un diplôme d’ingénieur pour obtenir un poste équivalent et d’évoluer professionnellement ”
Par la suite, il fait une thèse procédés biotechnologie alimentaire à l’ENSAIA au Laboratoire Biocatalyses Biomolécules (aujourd’hui LIBIO). “J’ai apprécié faire de la recherche pendant mon DEA. Je travaillais sur le recyclage des eaux de trempes dans les malteries. Par la suite, un professeur recherchait un doctorant pour un sujet de thèse. J’ai postulé et j’ai été accepté. Ainsi, l’objectif de ma thèse était d’extraire de l’huile de colza et de tournesol sans solvant en utilisant des enzymes. En fin de thèse, l’université a déposé un brevet.”
En 2012, soit 3 ans après sa thèse, il co-fonde Biolie, exploitant ce brevet innovant. “Avec Lionel MUNIGLIA, mon co-directeur de thèse, nous avons continué à travailler sur le développement du procédé. Puis, on s’est fait accompagner par l'incubateur Lorrain. Nous avons rencontré Nicolas ATTENOT qui était chargé de projets à l’Incubateur Lorrain. Il a pris la présidence de la société et nous avons racheté le brevet à l’Université de Lorraine. “
Une technologie innovante
Biolie se distingue par une technologie qui dégrade les végétaux de manière naturelle, sans recours à des solvants organiques. Ce procédé permet d’extraire des ingrédients biologiques naturels, offrant des possibilités d’innovation sur des matières premières déjà connues, notamment dans le secteur cosmétique.
Depuis sa création en 2012, Biolie a franchi plusieurs étapes majeures. La recherche de financements pour l’achat de machines de production l’industrialisation de la technologie a été cruciale. En 2015, une levée de fonds a permis de solidifier la structure de l’entreprise, tout en développant un catalogue d’ingrédients et en établissant des unités de production à l’international en travaillant avec des entreprises en dehors du marché cosmétique comme l’agriculture ou l’alimentaire. “ Aujourd’hui, notre ambition est de continuer à développer l’entreprise, qu’elle soit pérenne et d’augmenter nos volumes de production avec un réseau commercial plus important. “
En tant que directeur technique, Guillaume RICOCHON endosse plusieurs missions “ Nous sommes 12 salariés. On a tous plusieurs casquettes. C’est également mon cas. En tant que Directeur Technique, je m’occupe de la production, du développement du procédé et des projets R&D qui sortent de notre domaine principal. Je m’occupe des questions concernant la qualité, l'hygiène, la sécurité et l'environnement. Ainsi que de la politique RSE de l’entreprise. Enfin, je fais de la maintenance préventive et curative”
Pour les jeunes docteurs souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat, il conseille de se faire accompagner par des structures compétentes et s’entourer de personnes expérimentées. “La résilience, qualité acquise durant ma thèse, est essentielle pour surmonter les échecs et avancer dans ses projets. Pendant la thèse, cela nous oblige à remettre en cause le projet, les manipulations, les protocoles. En entreprise, c’est la même chose.”
Le réseau alumni docteurs de l’Université de Lorraine remercie Guillaume RICOCHON pour cet entretien.
Pour en savoir plus Biolie :
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