[Portrait Alumni PhD] Rencontre avec Claire BARBIEUX, Directrice de la Biobanque Intégrée du Luxembourg (IBBL)

 
Publié le 22/11/2024
Portrait Claire Barbieux, alumni docteure de l'université de lorraine

Claire Barbieux a commencé son cursus par une année de classe préparatoire en biologie au Lycée Poincaré, mais a rapidement réalisé que son véritable désir était de se consacrer à la recherche. Elle a alors intégré l’université de Lorraine pour obtenir une licence en sciences du vivant, suivie d'un master en biologie santé. “ Durant mon master, j’ai eu l’opportunité de faire deux stages. Ces stages et la découverte du laboratoire n’ont fait que confirmer mon intérêt pour la recherche et la volonté de poursuivre en doctorat. J’ai fait mon doctorat dans le même laboratoire où j’ai effectué mon stage. “

J’ai eu la chance de faire ma thèse au CRAN

Sa thèse, soutenue au bout de trois ans, portait sur les rôles de la protéine Damaged-DNA Binding 2 sur l’adhérence, les propriétés nanomécaniques et la voie du TGFß1 dans les cellules tumorales mammaires.” J’ai eu la chance de faire ma thèse au CRAN, qui est un laboratoire interdisciplinaire. Il y a de la biologie, du traitement de signal, etc… Ce qui m’a amené à faire des collaborations transdisciplinaires. Cela a donné plus de diversité et de challenge à ma thèse.“ dit-elle.

Après sa thèse, Claire poursuit son parcours par deux post-docs : un en Allemagne et l’autre à Paris. C’est ce dernier qui a été particulièrement marquant dans son parcours.” J’étais dans un important institut parisien rattaché à un hôpital avec des chercheurs parmi les plus reconnus au monde. l’environnement favorisait une grande émulation scientifique ainsi que l’accès à de nombreuses technologies de pointe” se souvient-elle., Dans cet environnement compétitif, elle a appris à jongler entre différentes disciplines et à interagir avec des chercheurs d’horizons variés. « Cela a été un avantage, car j’ai dû apprendre à communiquer efficacement avec des personnes venant de domaines différents », explique-t-elle. Travailler avec des équipes transdisciplinaires lui a permis de développer des compétences essentielles en collaboration et en communication. « J’ai dû apprendre à gérer des personnalités fortes et à trouver des points communs pour avancer dans nos projets », dit-elle. Cette capacité a été cruciale pour son développement professionnel.

Un premier poste au Luxembourg en tant que manager en recherche et développement

Après ses post-docs, Claire a occupé un premier poste au Luxembourg en tant que manager en recherche et développement dans une entreprise privée. Cependant, elle a rapidement ressenti que ce rôle ne correspondait pas à ses aspirations. « On attendait de moi que je passe la plupart de mon temps au laboratoire. Ce n’était pas ce à quoi j’aspirais. Au bout de 12 ans, je n’avais plus envie de tenir une pipette tous les jours, j’aspirais à un poste demandant plus de réflexion et de positionnement. » dit-elle

Son ambition s’est concrétisée en rejoignant le Luxembourg Institute of Health en tant que directrice de la Biobanque Intégrée du Luxembourg (IBBL). Dans son rôle actuel, elle gère une équipe de 42 personnes et supervise des projets. « Mon travail ne consiste pas seulement à gérer des échantillons et leurs bonnes conformités ; il s'agit de manager, de prendre des décisions stratégiques pour l'avenir de la biobanque et d'assurer notre visibilité tant au niveau national qu'international, » explique-t-elle.

Claire met un point d’honneur à souligner l’importance des soft skills dans son travail. « Il est primordial d’avoir des capacités managériales et d’être à l’écoute de son équipe, tout en gardant le cap sur les objectifs. De plus, si on veut soutenir les chercheurs qui sont en constante évolution, avec des domaines qui évoluent vite, il faut qu’on reste à la page nous aussi. Il faut se remettre en question, évoluer et je dirais même évoluer avant tout le monde. »

Claire évoque les défis que les jeunes chercheurs rencontrent après leur thèse. « La transition entre la thèse et le postdoc peut être difficile. On passe d’un environnement où l’on est soutenu à une situation où l’on doit prouver notre valeur, » explique-t-elle. Elle encourage les jeunes chercheurs à être proactifs et à ne pas hésiter à rechercher des opportunités. « Il est essentiel de construire sa carrière soi-même. Il ne faut pas attendre que les opportunités viennent à nous, » insiste-t-elle.

Son message est clair : pour réussir, il faut savoir s’adapter, évoluer et, surtout, croire en soi.

Le réseau alumni remercie Claire BARBIEUX pour son témoignage. Nous lui souhaitons une belle réussite dans sa carrière.