L'Université de Lorraine rend hommage à Gérard Nauroy, ancien président de l'Université de Metz, qui nous a quitté le mercredi 7 août dernier à l'âge de 88 ans. Originaire de Jouy-aux-Arches (Moselle), Gérard Nauroy a marqué profondément le paysage académique messin.
Agrégé de lettres classiques, titulaire d’un doctorat d’État en littérature latine (1985), il avait enseigné à l’Université de Strasbourg avant d’être l’un des fondateurs de l’Université de Metz à partir de 1972. Directeur du département de Lettres classiques et modernes, puis doyen de la faculté des Lettres et Sciences Humaines qu’il a dirigée pendant dix ans, il a été président de l’Université de Metz entre 1993 et 1998. Il a, en particulier, créé le département de Musicologie, qu’il a dirigé pendant près de dix ans, et fait construire le Théâtre du Saulcy. Il est l’initiateur de la plupart des filières d’Arts et de Sciences Humaines et Sociales.
Membre du Centre de recherches « Écritures » (autrefois « Michel Baude. Littérature et spiritualité ») qu’il a co-fondé puis dirigé entre 1998 et 2002, il a créé et animé pendant dix ans la collection « Recherches en littérature et spiritualité » (20 volumes parus entre 2001 et 2011). Il était depuis 2007 membre étranger de l’Accademia di sant’Ambrogio, Biblioteca Ambrosiana, Milan.
Même après sa retraite, Gérard Nauroy est resté une figure active et influente dans la communauté académique, notamment en présidant l'Académie nationale de Metz.
Passionné par l'Antiquité tardive, il a consacré une grande partie de sa vie à l'étude de saint Ambroise de Milan, cherchant à rendre cette figure accessible à un large public.
Gérard Nauroy était professeur émérite de l’Université de Lorraine en langues et littératures latines. Son engagement pour l'université et la culture lui a valu de recevoir les insignes d'officier des Palmes académiques en 2004.
Son départ est une grande perte pour la communauté universitaire, mais son influence continuera de résonner à travers les nombreuses initiatives qu'il a portées.
© Photo avec l'aimable autorisation de Gilles Wirtz / Républicain Lorrain