Au Centre d’Accompagnement, de Recherche et d’Expertise (CARE Grand Est), Geoffrey Ertel est un peu le “monsieur poignée”. Il revient sur son parcours de formation qui lui permet aujourd’hui d’optimiser les chances de médailles des athlètes français en lice pour les prochains jeux olympiques et paralympiques.
Son baccalauréat scientifique en poche, Geoffrey Ertel intègre la licence sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) proposée par la Faculté des Sciences du Sport. “J’ai ensuite naturellement poursuivi en master ingénierie et ergonomie de l’activité physique, toujours à l’Université de Lorraine. Une formation centrée sur la métrologie humaine et tous les aspects de l’interaction homme / activité physique. Ce master m’a permis de me familiariser avec la recherche. Lors de mon stage de 2ème année, j’ai pu directement collaborer avec le pôle France aviron. La thématique étudiée : l’impact du contrôle du tronc en aviron”.
Si la pratique du sport est beaucoup présente lors des 3 années de licence, le master propose d’approfondir des thématiques comme la biomécanique ou encore la physiologie en lien direct avec les activités physiques. “On a vraiment appris à avoir cette rigueur et cette maîtrise des différents outils de mesure par exemple. Moi qui avait une forte appétence pour la recherche, je m’y suis complètement retrouvé”, souligne Geoffrey.
Gérôme Gauchard, responsable de la formation, contacte Geoffrey à l’issue de sa soutenance de master. “Il m’a proposé un sujet de thèse qui visait à améliorer les conditions des rameurs et plus spécifiquement sur des poignées adaptées pour l'aviron. Un important travail de développement de la poignée avait déjà été fait et sanctionné par deux brevets de l’université de Lorraine de J-Ph. Jehl, G.Gauchard et S.Bel que j’ai synthétisé dans un premier temps. Sur les deux dernières années de doctorat la majeure partie de mon travail a consisté à tester les méthodes d’individualisation des poignées, chaque rameur ayant sa propre paire de poignées adaptée à plusieurs critères morphologiques. Notre proximité avec le pôle aviron France, situé à quelques centaines de mètres de CARE Grand Est, m’a permis de faire les tests directement sur le terrain et en lien direct avec les athlètes : augmenter le confort tout en maintenant la performance, réduire les contraintes…”
Et le sport dans tout ça ? “Généralement lorsque l’on pense STAPS, on pense professeur d’éducation physique à l’issue de la formation. J’ai toujours été sportif : de nombreuses années de boxe thaïlandaise, de la force athlétique depuis quelques années maintenant. Mais la formation STAPS ouvre aussi d’autres horizons, la recherche en ce qui me concerne”.
À 27 ans Geoffrey occupe désormais un poste d’ingénieur de recherche au sein de CARE Grand Est. “Je continue à travailler sur l’amélioration des poignées embarquées dans les bâteaux des athlètes français ou japonais qui vont participer aux jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 en partenariat avec la société CAREMOSIM. Je prends part à d’autres projets en lien avec la force athlétique que je connais bien. Ce qui m'intéresse c’est d’améliorer la pratique des sportifs. L’ergonomie au travail est également un sujet sur lequel je pourrais m'investir dans les années à venir”, conclut Geoffrey.
Pour aller plus loin :
- Soutenu par Lorraine Université d’Excellence, CARE Grand Est (Centre d’Accompagnement, de Recherche et d’Expertise) accompagne les athlètes et les entraîneurs dans leur quête de performance sportive via la recherche et l’innovation. À lire : CARE : un hub d'excellence au service de la performance sportive
- CAREMOSIM commercialise la poignée pointe ergonomique dédiée à l’aviron
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