Schéma directeur Transition écologique : « une mobilisation générale vers laquelle nous devons tendre »

 
Publié le 8/04/2024 - Mis à jour le 17/10/2024
Portrait de Guillain Mauviel

Le schéma directeur Transition écologique a été présenté au conseil d’administration du 9 avril 2024. Guillain Mauviel, vice-président Transition écologique (VP TE), nous en dévoile l’ambition.

 

En quoi consiste le schéma directeur Transition écologique de l'Université de Lorraine et comment a-t-il été construit ?

Guillain Mauviel : Le schéma directeur Transition écologique (TE) présente les engagements de l'université en faveur de la transition écologique. C'est une feuille de route qui est déclinée en plan d'action à horizon 2028. Ce schéma directeur a été co-construit en lien étroit avec la délégation RSE (responsabilité sociétale et environnementale) et le Comité TE, composé d’élus des conseils centraux, dont la mission principale est de travailler sur les orientations stratégiques de l’établissement en matière de responsabilité environnementale.

Vous pouvez retrouver les objectifs et principes du schéma dans ce document.

Le plan d’action qui en découle a également fait l’objet de nombreux échanges avec le Comité TE, présidé par Anne Laplace-Chassard, tandis qu’il résulte d’une collaboration active entre la délégation RSE et le pôle Infrastructures et Moyens. Ce pôle regroupe la direction des achats et des marchés publics, la direction du patrimoine immobilier, la direction de la logistique interne, la direction du numérique et la direction du budget et des finances. Particulièrement concernées par les enjeux de transition écologique, ces directions sont fortement engagées dans une dynamique de réduction de notre impact environnemental et travaillent en lien étroit avec la déléguée transition écologique. D’autres acteurs ont également été associés, comme la Délégation à l'aide au pilotage et à la qualité (DAPEQ), la direction de la communication ou encore la Direction Prévention, Sécurité, Environnement (DPSE).

L’occasion de saluer tous ces acteurs pour ce travail de fond, transversal et collaboratif.

 

En quelques mots, quelles sont les ambitions du schéma directeur Transition écologique ?

Guillain Mauviel : Il porte sur deux grands axes : le rôle de l’université dans la transition de notre société vers un monde plus durable, et la transformation profonde à opérer en son sein pour réduire ses impacts.

Sur le premier point, ce sont évidemment les missions de formation, de recherche et d'innovation de l'université qui sont concernées. En ce qui concerne la formation, nous allons mettre en place un certificat, SENSE (Se saisir des enjeux sociétaux et environnementaux), que tout étudiant et toute étudiante de 1er cycle se devra d'acquérir pour obtenir son diplôme. Ce certificat aborde les enjeux liés à l’énergie, au climat et à la biodiversité, mais aussi les problématiques liées à l’égalité, diversité et inclusion. Du côté de la recherche et de l'innovation, il s'agit avant tout de développer des connaissances utiles à la transition, qui puissent être transférées au sein de la société.

Concernant l'impact environnemental de l'université, l’un de nos objectifs-clés est de réduire notre bilan carbone de 6% chaque année. C'est très ambitieux, mais tout à fait en phase avec les objectifs interministériels. Les actions à mener peuvent être scindées en deux volets : d’une part, la transformation des campus et d’autre part, une consommation plus responsable. Pour ce qui concerne les campus, nous visons une transformation de nos bâtiments, mais aussi de nos espaces extérieurs qui doivent permettre l'essor des mobilités actives, tout en devenant plus accueillants pour la biodiversité comme pour les usagers. Quant à notre consommation - de mobilité, numérique, matériels, consommables, aliments... - elle doit être modifiée en profondeur en analysant les besoins réels, en achetant des produits écoresponsables, en agissant sur leur fin de vie (réemploi, réparation, recyclage...). C'est grâce à ces efforts que nous pourrons diminuer notre impact carbone, mais aussi la pression sur les ressources naturelles et donc sur les écosystèmes.

Ces politiques transformantes doivent être accompagnées de temps-forts de sensibilisation et de mobilisation, tandis que les personnels - tout comme les étudiant·es - doivent pouvoir développer des compétences qui leur permettent de réaliser leurs missions de manière plus écologique.

 

Comment ce schéma directeur Transition écologique va-t-il être mis en place ?

Guillain Mauviel : Le schéma directeur sera finalisé d'ici l'automne 2024. Il sera alors voté au conseil d’administration dans le cadre plus global du schéma directeur RSE (Responsabilité sociétale et environnementale). Nous serons alors toutes et tous engagé·es à le traduire en actions concrètes, dont les résultats seront évalués. Il y a évidemment beaucoup d'actions qui seront pilotées par la délégation RSE et les directions centrales de l'université, mais l'objectif sera d'impliquer le plus possible l'ensemble des acteurs de l'université : élus, directeurs et directrices de composantes de formation ou de recherche, étudiant·es, personnels ... Outre le comité Transition écologique, il existe d'autres "espaces" dans lesquels les actions à mener seront débattues, comme la communauté "Formation RSE" (ouverte à tous les enseignants de l'université), celle des correspondant·es Transition écologique, le groupe de travail RSE du conseil scientifique ou encore les comités de pilotage "Achats et consommation responsable" et "Numérique responsable"...

En résumé, c'est une mobilisation générale vers laquelle nous devons tendre : la transition écologique ne deviendra une réalité qu’avec tous les membres de notre communauté universitaire !

 

NB : si vous êtes intéressé·e, vous pouvez retrouver un texte intitulé « Trois idées reçues sur la transition écologique », qui approfondit le point de vue du vice-président transition écologique et qui pourra peut-être alimenter vos réflexions.