Grégory Miras, professeur des universités en didactique des langues-cultures (INSPÉ de Lorraine / ATILF) est allé à Vilnius en novembre dernier, il nous raconte.
Vous êtes allé à Vilnius récemment, dans quel cadre ce déplacement était il prévu ? avec quels financements ?
J'ai eu l'occasion de rencontrer ma collègue Meilutė Ramonienė, figure de la linguistique appliquée en Lituanie et de l'enseignement du lituanien comme langue étrangère à l'Université de Vilnius, dans le cadre de mes fonctions en tant que président de l'Association Française de Linguistique Appliquée - AFLA et coordinateur du réseau européens des associations de linguistique appliquée. Nous avons souhaité pouvoir partager nos connaissances autour de la linguistique appliquée mais aussi de la didactique des langues dans une perspective transculturelle. Le programme ERASMUS+ ayant pour vocation à promouvoir ces échanges, nous nous sommes donc appuyés sur une convention existante entre nos deux universités pour une mission d'enseignement.
Qu'avez vous fait sur place ? quel établissement vous accueillait ?
Le programme d'enseignement Erasmus + Enseignant impose d'être sur place au moins 2 journées et d'enseigner 8 heures de cours au minimum, ici à l'Université de Vilnius. En plus de découvrir la ville, la culture et la gastronomie lituanienne, j'ai pu rencontrer les étudiantes et étudiants de master en linguistique appliquée avec lesquels nous avons parlé des accents dans le monde du travail mais aussi de l'émergence de la linguistique appliquée à Nancy en 1964 et de la manière dont elle a évolué en Europe en fonction d'enjeux locaux. En parallèle, ma collègue en didactique du français langue étrangère, Vitalija Kazlauskienė, m'a permis d'échanger avec ses étudiantes et étudiants sur les questions de didactique de la prononciation et des méthodologies de recherche sur l'oral en didactique. Pour terminer, j'ai eu l'occasion de proposer une médiation de la prononciation du français en ligne à des enseignantes et enseignants de tout le pays qui passent une qualification dans cette langue.
Conseilleriez vous un ERASMUS+ à tous les collègues ? quelle est la marche à suivre ?
Partir en mission ERASMUS+ enseignant permet de se décentrer de certains manières de penser ou de faire. Ces rencontres enrichissent la manière dont nous abordons la complexité des sujets, et des terrains d'enseignement comme de recherche. La procédure est finalement assez simple. Il s'agit de trouver un partenaire qui souhaite nous accueillir, de contacter son chargé de mission Relations Internationales (à l'INSPÉ, c'est Jean-Paul Aubert), pour savoir si une convention est déjà existante. Si ce n'est pas le cas, une convention pourra être établie en lien avec la DRIE de l'Université de Lorraine. Une fois la convention opérationnelle, tout s'enchaine vite avec une partie du forfait versé avant la mission. La somme est calculée en amont en lien avec le cadre européen et la politique de l'université.