Du 21 janvier au 26 février 2023, une exposition intitulée « Le vrai du faux » a été présentée au Muséum Aquarium de Nancy et a invité le public à éveiller son esprit critique. Créatures mythiques ou réelles, complots ou informations méconnues...
Cette expérience originale était un prétexte pour tester ses capacités de raisonnement et déceler les contrefaçons. Des étudiants de la Faculté des Sciences et Technologies ont participé à cette expérience originale.
Fruit d’un travail collaboratif, une quinzaine de personnes se sont réunies entre mai 2022 et janvier 2023 pour réfléchir à ce nouveau concept : une parenthèse entre deux expositions.
Ce collectif, composé de trois agents du Muséum Aquarium de Nancy et d’une dizaine de personnes issues du monde « civil », a intégré au cœur de cette exposition l’installation créée par les étudiants, combinant des posters imaginés de toutes pièces et un autre « vrai » poster provenant de l'Université d'Oxford.
Depuis quelques années, les étudiants du Master Microbiologie de la Faculté réalisent des posters de recherche scientifique dans le cadre de leurs cours d’anglais avec Laura Gardiner, professeure d’anglais au Département des Langues. Cette année, l’idée était de réaliser des posters présentant de fausses études tout en utilisant un vocabulaire scientifique adapté.
Elisa Gonthier et Axelle Mathieux, étudiantes en 1ère année du Master Microbiologie impliquées dans ce projet, nous en disent plus. La découverte d’un nouveau virus zombifiant a été le point de départ de leur travail...
Axelle : Avec le confinement, les villes et les métropoles ont pris des allures de lieux fantomatiques. Ces images faisaient écho à des films de science-fiction ou post-apocalyptiques. Notre démarche était de montrer à travers ce poster que le lien entre science et science-fiction est beaucoup plus étroit qu’il n’y paraît.
Elisa : La maladie de Borna existe réellement. Nous avons voulu approfondir le sujet et imaginer ce qui pourrait se passer si cette maladie nous infectait et quels en seraient les symptômes.
Quelles sont les étapes de création ?
Elisa : Nous avons eu l'opportunité de choisir notre sujet et de créer notre étude de toute pièce. Nous souhaitions partir d’un sujet proche de la réalité.
Axelle : Nous avons d'abord cherché un virus neurologique potentiellement capable d'agir sur le comportement de son hôte. Les Bornavirus en sont capables, et comme ils sont très mal caractérisés chez l'homme, nous avons pu prendre quelques libertés avec les conséquences de son infection. Pour rendre la maladie des Bornavirus plus réelle, nous avons créé différentes phases d'infection et de faux graphiques pour démontrer l'apparition de symptômes rappelant les zombies (troubles comportementaux et cognitifs).
Quels sont, selon vous, les intérêts d'une telle démarche ?
Axelle : Les visiteurs ont eu du mal à identifier le seul vrai poster scientifique de l'exposition. Cela révèle qu’il est très facile de croire un fait qui ressemble à une information authentique, qui semble crédible. Il est devenu plus simple de propager de fausses informations que d’entreprendre une démarche scientifique.
Elisa : Partager notre projet nous a également permis de partager notre façon de travailler, notre point de vue et notre façon de procéder.
Loin d’être un défaut, la curiosité a de nombreux avantages, dont celui d’encourager les citoyens à s’ouvrir au monde. Par ses missions, l’équipe du Département des Langues de la Faculté contribue à l’autonomie intellectuelle des étudiants en organisant des activités pédagogiques. Composé de neuf enseignants titulaires et de deux lecteurs anglophones, le Département des Langues de la Faculté dispense des enseignements d’anglais scientifique et général aux étudiants dans le cadre de leur cursus universitaire.
Plus d’informations sur les outils pédagogiques proposés aux étudiants dans la rubrique dédiée.