Conférence Universitaire Territoriale : un an après quelles sont les avancées ?

 
Publié le 15/11/2022 - Mis à jour le 16/11/2022
Conférence Universitaire Territoriale

À l'occasion de la seconde édition de la conférence universitaire territoriale qui s'est tenue mercredi 16 novembre, Factuel est allé à la rencontre de Stéphane Leymarie, vice-président en charge de la stratégie territoriale et de la vie institutionnelle pour en savoir plus sur cette nouvelle édition et connaître les avancées depuis un an.

Factuel : La Conférence universitaire territoriale a été installée en novembre 2021, pouvez-vous nous rappeler les axes de travail décidés et les différents partenaires ?

La Conférence universitaire territoriale (CUT) réunit les collectivités territoriales où l’université est implantée, à savoir, la région Grand Est, le pôle métropolitain du Sillon Lorrain, les deux métropoles de Metz et de Nancy, les quatre départements ainsi que douze communautés d’agglomérations et de communes. Lors de son installation, le 26 novembre 2021, la CUT a défini quatre axes de travail :

  • Mieux se connaître : organiser des visites régulières et des séminaires, renforcer la communication et les temps d’échanges.
  • Observer : éditer des documents de référence, réaliser une ou deux enquêtes annuelles. Pour 2022, les thématiques retenues ont été celles de l’insertion professionnelle transfrontalière et de la mobilité étudiante.
  • Développer des chantiers multilatéraux : en 2022, le chantier « fil rouge » retenu a été celui de l’accès de tous les publics, dans tous les territoires à la culture scientifique, technique et industrielle.
  • Développer les actions bilatérales à l’échelle d’un territoire : développer l’attractivité des territoires et contribuer à leur développement économique, faciliter l’accès des partenaires aux ressources universitaires, agir ensemble pour l’accueil des étudiants (solidarité, attractivité et qualité de vie), promouvoir la culture en général et la CSTI.

Factuel : Quel est l'état d'avancement de ces axes après 1 an d'existence ?

Sur l’axe Mieux se connaître, treize rendez-vous avec nos partenaires territoriaux ont eu lieu depuis la dernière CUT en novembre 2021 et quatre sont d’ores et déjà planifiés. Les trois comités territoriaux resserrés qui se sont tenus en 2022 et auxquels participent les Vice-Président(es) en charge de la jeunesse ou de l’enseignement supérieur des collectivités ainsi que leurs accompagnants techniques, ont aussi contribué à une meilleure compréhension des enjeux de chaque territoire.

S’agissant de l’axe Observer, l’université a organisé et animé plusieurs rendez-vous techniques avec les collectivités locales, mais aussi le CROUS et le Rectorat, pour identifier les besoins consolidés des partenaires en vue d’établir un document de référence de type observatoire de l’enseignement supérieur. Les agences d’urbanisme qui ont été sollicitées pour réaliser ce travail ont fait des propositions qui seront examinées par les collectivités qui les financent lors d’une prochaine réunion du Pôle métropolitain du Sillon Lorrain. Toujours sur l’axe Observer, l’UL est allée plus loin que la proposition initiale qui consistait à réaliser des enquêtes sur l’insertion professionnelle transfrontalière et sur la mobilité étudiante en développant une collection documentaire intitulée « UL et Territoires ». Ainsi, nous comptons réaliser plusieurs cahiers thématiques : un sur les données de référence caractérisant chaque territoire, un sur la mobilité, un sur la vie étudiante et un autre sur les actions de culture scientifique. Le premier cahier qui a été édité porte sur les résultats de l’enquête mobilité avec les résultats spécifiques à chaque territoire.

Sur l’axe Développer des chantiers multilatéraux et plus particulièrement sur l’accès de tous à la culture scientifique, technique et industrielle (CSTI), l’Université de Lorraine a répondu à l’appel à projet national « Sciences Avec et Pour la Société » (SAPS). La labellisation ainsi que les moyens obtenus vont permettre de renforcer les actions de CSTI, déjà nombreuses dans les territoires, que ce soit dans le cadre de La main à la pâte ou des expositions et manifestations organisées par la Direction de la Vie Universitaire et de la Culture de l’université. Ce projet offre un cadre supplémentaire de coordination avec les partenaires territoriaux.

Enfin, sur l’axe Développer les actions bilatérales à l’échelle d’un territoire, de nombreuses actions et conventions existent déjà entre l’université et les collectivités que ce soit autour de projets ou pour l’occupation d’espaces. Cet axe sera naturellement celui du déploiement des actions envisagées au travers de l’élaboration de schémas territoriaux spécifiques. La réflexion sera conduite en étroite collaboration avec les composantes et collectivités concernées afin qu’elle soit la plus adaptée possible aux contingences territoriales. La cohérence de l’ensemble sera suivie au niveau du comité territorial et de la CUT.

Factuel : Un volet territorial fera partie intégrante du prochain projet d'établissement, pouvez-vous préciser son ambition ?

Le volet territorial du projet d’établissement précisera la stratégie territoriale de l’Université de Lorraine, les modalités de coordination avec les collectivités locales dans le cadre de la CUT ainsi que les éléments de méthode et de calendrier d’élaboration des schémas de déploiement universitaire territoriaux.

En instaurant une coordination active et efficace avec l’ensemble des acteurs locaux, l’ambition est de faire de l’ancrage territorial de l’UL une force reconnue en visant plusieurs objectifs :

  • Offrir un cadre de déploiement de l’activité universitaire (formation, recherche, innovation, lien sciences et société) sur les territoires au travers de schémas spécifiques ;
  • Donner à voir une autre facette de l’excellence, sociale et sociétale, à partir des atouts et des potentialités des territoires et de leurs habitants ;
  • Répondre aux enjeux partagés en termes d’attractivité et de développement économique, culturel et social ainsi que ceux qui sont liés aux grandes transitions ;
  • Faciliter l’accès des jeunes Lorrains à l’enseignement supérieur en prévenant les phénomènes d’autocensure et en veillant à ce qu’une offre de formation attractive et adaptée existe en proximité.

Avec la réussite de la stratégie de recherche qui a été conduite collégialement durant une décennie à l’échelle du site lorrain et qui s’est traduite par la labellisation de l’I-SITE Lorraine Université d’Excellence (LUE), l’idée est de rechercher désormais un effet d’entrainement via une dynamique territoriale qui profite à tous nos campus.