Enquête mobilités 2021 : les premiers enseignements

 
Publié le 19/05/2022 - Mis à jour le 17/10/2024

L’enquête sur les mobilités menée en fin d’année 2021 auprès des personnels et étudiants de l’Université de Lorraine a rencontré un vif succès ! Preuve que nous sommes nombreux à nous questionner sur nos modes de déplacements. Choisir entre le pratique ou l’écologique, le confort ou le partage, la liberté ou les finances, les paramètres qui guident nos possibilités et nos choix sont nombreux.

En attendant une analyse complète de cette enquête, découvrez les premiers chiffres significatifs.

Ensemble des déplacements sur la Lorraine

Une participation en hausse

Cette enquête fait suite à celle menée par l’Université de Lorraine en 2014 sur la mobilité de ses personnels et étudiants.  Alors que 9 661 réponses avaient alors été transmises, l’enquête 2021 comptabilise 13 473 participations. Près de 16 500 trajets domicile-site effectués sur toute la Lorraine et au-delà ont ainsi pu être identifiés.

Mais comment bouge-t-on ?

La voiture, mais pas que !

Depuis quelques années, on observe au niveau national un éloignement résidentiel des populations des métropoles dans lesquelles continuent néanmoins de se concentrer les emplois et notamment les plus qualifiés. Cet état de fait est confirmé par l’enquête : alors que 41 % des personnels habitaient à plus de 10 km de leur lieu de travail en 2014, ils sont aujourd’hui 46%. Quant aux étudiants, l’augmentation est encore plus forte, passant de 24% à 33% entre 2014 et 2021.

Cet éloignement est sans doute une des raisons de l’utilisation importante de la voiture, qui reste majoritaire, notamment chez les personnels. On note cependant pour ceux-ci une diminution de son utilisation (qui passe de 63% en 2014 à 57% en 2021) et de celle du train (de 10% à 6%) au profit des modes dits « actifs » (de 16 à 27%).

Plus surprenant, la part du bus baisse chez les étudiants (de 30 à 25%) au bénéfice de la voiture (elle passe de 23% à 32 %, dont un quart pour le covoiturage) et du vélo (de 4 à 6%). Un premier élément d’explication, qui méritera d’être précisé, pourrait être lié aux conditions d’études à distance, qui ont sans doute incité les étudiants à rester au domicile familial.

Mode de déplacement choisi par type d'usagers

Les critères de choix d’un mode de déplacements sont sensiblement les mêmes qu’en 2014. Si la liberté et le temps gagnés sont sur les premières marches du podium, 25% des personnels et 22% des étudiants citent le critère de l’environnement comme élément déterminant dans le choix de leur mode de déplacement pour se rendre sur un site de l’Université de Lorraine.

Part des critères de choix selon le statut

 

Le covoiturage : le moyen de transport le plus satisfaisant

Si la voiture est toujours très utilisée, notamment pour des raisons de souplesse en termes d’organisation ou d’absence d’autre solution de transport, elle n’est pas la mieux notée en termes de satisfaction, sur une échelle allant jusqu’à 10.

On peut remarquer que plus l’indice de satisfaction est élevé et plus le mode de transport utilisé correspond à une mobilité dite « choisie », au sens où l’individu paraît plus autonome dans l’utilisation de celui-ci.

C’est le covoiturage qui arrive en tête ! Petit rappel : l’Université de Lorraine a déployé deux applications de covoiturage sur Metz et Nancy.

satisfaction des moyens de transport

Et si on abandonnait la voiture?

Abandonner la voiture n’apparaît pas possible pour tout le monde. 54% des utilisateurs de la voiture personnelle estiment ne pas avoir d’autre alternative que celle-ci .

Pour l’autre moitié, voici les raisons qui freinent ou qui rendraient possible un tel abandon :

leviers et freins à l'abandon de la voiture

 

Le travail d’analyse va maintenant se poursuivre. Il nécessitera encore de nombreuses heures de travail pour exploiter pleinement la masse d’informations recueillie au cours de cette vaste enquête. Ces informations seront précieuses pour imaginer puis mettre en place les solutions nécessaires à l’amélioration des conditions d’accès aux sites universitaires et à la réduction progressive de nos émissions de gaz à effet de serre. C’est au prix de cet effort que nous parviendrons à mettre en œuvre les dispositifs propres à concilier les aspects pratiques et les aspirations écologiques, tout aussi légitimes les uns que les autres.

 


Ces actions correspondent aux objectifs de développement durable définis par les Nations Unies suivants :