Depuis sa création en 2012, l’Université de Lorraine coopère avec l’APEC. Aujourd’hui, ces deux institutions ont décidé de continuer leur collaboration en renouvelant la convention qui les lient. Factuel est allé à la rencontre de Sabine Chaupain-Guillot, directrice du SOIP (Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle) de l’Université de Lorraine et Thierry Rouchon, délégué territorial de l’APEC (Association pour l’Emploi des Cadres) Grand Est.
Quels avantages apporte la pérennisation de ces échanges ?
Sabine Chaupain-Guillot : Le SOIP et l’APEC ont un objectif commun : accompagner les étudiants et les jeunes diplômés dans leur parcours d’insertion professionnelle. La collaboration qui s’est nouée entre nos deux institutions permet aux étudiants de bénéficier de regards croisés, celui d’un organisme de formation, d’une part, et celui d’une association avec des missions de service public autour de l’emploi, d’autre part. Leurs approches sont complémentaires et permettent aux étudiants d’aborder l’entrée sur le marché de travail en ayant acquis un certain nombre de techniques de recherche d’emploi (de la rédaction d’un CV ou d’une lettre de motivation, à la préparation à l’entretien d’embauche, en passant par la construction de son identité sur les réseaux sociaux) et en disposant de solides connaissances sur le marché du travail (grâce aux travaux de prospective réalisés par l’APEC).
Thierry Rouchon : L’APEC, association paritaire, occupe effectivement une place particulière dans l’écosystème de l’emploi, tant par son maillage territorial que par sa connaissance fine du marché du travail.
Les étudiants, jeunes diplômés et alumni de l’Université de Lorraine peuvent ainsi bénéficier de conseils de professionnels, tant en local avec nos centres à Nancy et Metz, ou nos actions sur les campus lorrains, qu’au national par des actions distancielles.
La complémentarité et les échanges réguliers entre nos équipes nous permettent ainsi de développer nos actions et de mieux répondre aux attentes et besoins de ces publics.
Pouvez-vous donner des exemples d'actions menées en commun ?
SCG : Chaque année, ce sont plusieurs opérations menées au sein de l’UL auxquelles les collaborateurs de l’APEC participent fidèlement, et ce, sur différents sites de l’UL et souvent en lien avec les équipes pédagogiques. On peut ainsi citer « Stage en poche ! », pour laquelle l’APEC, qui participe au comité de pilotage, mobilise un grand nombre d’entreprises de son réseau et anime un atelier de préparation des candidatures des étudiants. Autre exemple, les rendez-vous des jeudis tout particulièrement destinés aux jeunes diplômés, au cours desquels les collègues de l’APEC dispensent des conseils sur les stratégies de recherche d’emploi et informent les étudiants sur les services d’accompagnement existants. L’APEC est également présente à nos côtés lors des forums organisés à l’intention des doctorants, en proposant des conférences thématiques (par exemple, à propos du regard des recruteurs sur le doctorat) ou des rendez-vous individuels dans le cadre des journées de formation organisées par le SOIP, en lien avec les écoles doctorales.
TR : À propos des doctorants, l’Apec a organisé en 2021 un événement national « Cap PhD » pour favoriser leur insertion professionnelle auprès des PME. En échangeant à ce sujet avec les écoles doctorales de l’UL, nous avons identifié un besoin spécifique et travaillé sur un projet d’atelier sur mesure autour de l’identification et de la valorisation de leurs compétences, et de leur préparation aux entretiens. Testé avec succès, il est depuis décliné auprès des doctorants volontaires. Ce module a ensuite été proposé aux docteurs du réseau alumni de l’UL. Cette démarche va d’ailleurs prochainement donner lieu à un nouveau service national en distanciel. Au passage, le Cap PhD devient « Cap Docteurs » et aura lieu cette année les 23 et 24 novembre en format exclusivement web.
Ce renouvellement apporte de nouvelles perspectives, quelles sont-elles ?
SCG : Outre la poursuite des opérations que nous menons en commun, il s’agit de mieux faire connaître les services de l’APEC à nos étudiants en les valorisant davantage dans nos différents supports de communication. À l’inverse, il est demandé à l’APEC de mieux faire connaître aux cadres qui viennent les consulter l’offre de formation tout au long de la vie que l’Université de Lorraine peut proposer à ces personnes. C’est donc une collaboration au service de tous les cadres à la recherche d’un emploi, quel que soit leur âge, leur parcours ou leur projet, que nous souhaitons renforcer. Cela se fera, notamment, en permettant à nos équipes de mieux se connaître et de travailler ensemble. Cela a commencé la semaine dernière avec la présentation, par Monsieur Rouchon, de l’ensemble des services de l’APEC à tous les collègues du SOIP. Monsieur Rouchon sera également invité à participer au comité stratégique du SOIP qui se réunira pour la première fois le 8 décembre prochain. Bref, de nouvelles et belles collaborations en perspective !
TR : Les champs de collaboration sont variés et nos rencontres, j’en suis persuadé, nous permettront d’identifier de nouvelles perspectives au bénéfice des étudiants, jeunes diplômés et cadres mais aussi des structures et entreprises du territoire. En effet, accompagner l’évolution professionnelle des jeunes et des cadres pour sécuriser durablement leurs parcours, c’est aussi contribuer à leur mise en relation avec les entités en recherche de compétences. Aider ces jeunes à rester en région, c’est une façon de participer à la dynamique économique et à l’attractivité de notre territoire, en phase avec notre mission de service public.