Ludovic MARTINET a été élu Vice-Président Étudiant dès le premier tour (40 voix pour, 7 voix contre, 9 bulletins blancs) par les Conseils de la Formation et de la Vie Universitaire de l'Université de Lorraine le mardi 21 octobre 2014. Actuellement étudiant en doctorat d'Histoire au sein du laboratoire HISCANT-MA, il a longtemps été l'homme à tout faire de l'association EKOS (Association des étudiants en Sciences Cognitives de Nancy) et trésorier du Cercle des Etudiants en Histoire (CEH). Il avoue ne pas s'être intéressé plus que cela à la représentation étudiante avant de commencer une thèse. Il s'applique depuis à défendre une catégorie de notre université souvent injustement oubliée : les doctorants. Il devient membre du conseil scientifique sous l'étiquette Interasso Lorraine puis Vice-Président pendant un an pour coordonner les élections des collégiums et les élections aux conseils centraux cette année sous la nouvelle appellation Fédélor.
Pouvez-vous en quelques mots nous dire qui vous êtes ?
Ludovic Martinet : Je suis doctorant à l'Université de Lorraine, en Histoire antique pour être précis au laboratoire HISCANT MA basé au CLSH. J'ai fait toute ma scolarité à l'ex-Nancy 2 que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaÏtre... J'ai eu la chance de pouvoir partir en ERASMUS à Trêves et ce fut une expérience extrêmement enrichissante que je conseillerais à tous les étudiants! Avant cela j'ai fait une année préparatoire intégrée à l'ESSTIN toujours à Nancy mais j'ai préféré renoncer car être ingénieur n'était visiblement pas ma vocation. J'évoque souvent ce passage malheureux car ce fut très formateur que de se "tromper" de formation... Chercher sa voie n'est pas évident pour les étudiants aujourd'hui mais je pense qu'il n'y aucune honte à s'être trompé et c'est un message que j'aimeraiS adresser à tous les étudiants.
Quelles ont été vos premières missions en tant d'élu ?
LM : Pour le conseil scientifique cela fut avant tout la création du CLED (collège lorrain des écoles doctorales) et pour la Vice-Présidence Étudiante c'est le retour en puissance des BVE et du BRVE.
J'aimerais vraiment participer à l'attractivité du doctorat dans notre université et vers le monde extérieur.
Quels projets en tant que VP souhaitez-vous apporter ?
LM : En premier lieu, ce que je souhaite c'est continuer à apporter le regard des étudiants sur les grandes politiques de notre établissement, que les étudiants soient pleinement informés des tenants et aboutissants des décisions prises au sein de notre université et qu'ils soient acteurs de ces décisions. En quelques mots, une écoute, une oreille pour tous les étudiants.
Comme je l'ai exprimé lors des conseils communs de la vie universitaire et de la formation qui m'ont élu, je souhaite travailler sur l'insertion professionnelle des étudiants et leur intégration dans la vie socio-économique de notre région et de notre pays. J'ai aussi envie de développer les relations avec les pays frontaliers et de favoriser la mobilité des étudiants pour qu'ils aient tous les moyens de s'ouvrir au monde qui les entoure et qu'ils puissent assimiler d'autres méthodes de réflexion pour être les citoyens éclairés dont notre pays a besoin. A ce titre j'aimerais vraiment participer à l'attractivité du doctorat dans notre université et vers le monde extérieur. Certes je suis doctorant, mais je reste persuadé que valoriser le doctorat, c'est valoriser la licence, le Master et tout le processus de formation au sein de notre établissement.
J'aimerais aussi que nous ayons une réflexion générale au sein de notre établissement sur les régimes spéciaux d'études notamment le cas des étudiants salariés. Les étudiants devant aujourd'hui concilier étude et travail sont de plus en plus nombreux et nous devons entendre leurs voix et travailler à ce que leurs obligations de vie ne perturbent pas leurs études.
Il faut aussi réflechir à comment continuer à favoriser les projets étudiants, que l'université soit un espace de développement des initiatives étudiantes toujours plus à même d'aider les étudiants dans leurs idées et comment les réaliser. La relance des BVE (bureau de la vie étudiante) sur les sites d'études me semble être un projet intéressant et capable d'améliorer les dispositifs en place.
J'aimerais que mon action aille vers une responsabilisation de l'étudiant, le rendre pleinement acteur de sa formation et des choix de vie qu'il a faits. Pour ce faire, il faut lui donner tous les moyens et connaissances nécéssaires pour prendre les bonnes décisions.
D’après vous qu'y aurait-il à améliorer ?
LM : Que l'on soit bien clair, tout peut toujours être amélioré et c'est aussi une partie de ma mission que d'améliorer les dispositifs existants. Cependant je ne peux que remercier Aurélien Martin du travail qui a été le sien durant son mandat et toutes les solutions qu'il a apportées. Beaucoup de bonnes choses ont vu le jour !
Nous devons nous placer dans une optique d'amélioration, de perfectionnement des dispositifs existants : les remettre au goût du jour pour qu'ils soient toujours adaptés aux étudiants de notre université. Cela va par un réajustement des critères FSDIE pour rester au plus proche des besoins des étudiants, une amélioration et une sensibilisation de l'impact du B2E (bonus engagement étudiant qui permet de valoriser les actions des étudiants en dehors de leurs cours) ou encore une écoute concernant les formations proposées aux étudiants. L'articulation entre les composantes et les étudiants peut être améliorée par l'impact des BVE également. La communication vers les étudiants peut encore être améliorée, une interface sur les réseaux sociaux directement entre le VPE et les étudiants peut être une solution mais elle ne saurait être la seule.
Je vois beaucoup de bonnes choses au sein de notre université, nous devons continuer nos efforts pour que les étudiants en soient informés et en bénéficient.
Y a t-il des projets qui vous tiennent particulièrement à cœur ?
LM : Au vu des inquiétudes des étudiants et de la situation de notre pays, l'amélioration de l'insertion professionnelle de tous étudiants est un projet central de mon action. Par des rencontres avec les acteurs économiques, des sensibilisations au cours de leurs formations nous pouvons faire réfléchir les étudiants de notre universités sur leurs capacités et leur intérêt dans la société. Replacer l'université au coeur de la société comme un véritable moteur de notre région et notre pays. Toutes ces actions ne sauraient être réalisées sans les étudiants qui sont les plus à même d'orienter nos actions.
Bien évidemment se pose la question des conditions d'étude et je souhaite vraiment que les étudiants aient tous les moyens de réaliser convenablement les études qu'ils ont choisies de mener!
Quelles difficultés voyez-vous apparaître pour assumer ce rôle ?
LM : Notre université est vaste et complexe...chaque étudiant est un cas particulier qu'il convient de traiter avec le plus grand soin. C'est une somme de travail considérable mais comme le disait mon prédécesseur : "sois curieux de tout et de tous". Si cette charge de travail va être difficile à assumer je sais que la motivation qui est la mienne doit me permettre de réaliser ma mission et me permettre de rester curieux de tout et de tous.
Comment pensez-vous incarner la voix des étudiants en général ?
LM : Incarner la voix des étudiants est une lourde responsabilité. Je compte me rendre le plus souvent auprès d'eux, sur les sites d'études, dans les composantes pour les rencontrer et écouter ce qu'ils ont à me dire. Je souhaite leur offrir des espaces de discussions sur les réseaux sociaux, le site de l'université... Je n'aurais aucune légitimité sans eux et j'espère qu'ils me contacteront et qu'ils n'hésiteront pas à me rencontrer et me voir. Je profite d'ailleurs de ce billet pour les solliciter à me contacter s'ils rencontrent des difficultés.
Je compte mettre en place des espaces d'échanges grâce au numérique, grâce aux BVE, et à ma présence sur les campus. Que les étudiants soient convaincus qu'ils auront une oreille attentive à leurs problèmes.
Etant membre de l'équipe politique, je souhaite porter une parole au plus proche de celle des étudiants mais comme je le disais sur mes projets et la responsabilisation de l'étudiant : je souhaite qu'ils me contactent et qu'ils me sollicitent pour qu'ensemble et je dis bien ensemble nous puissions faire entendre leurs voix.
Définition en quelques mots du rôle du VP ?
LM : Difficile et simple à la fois : un lien, un catalyseur entre notre université et les étudiants, quelqu'un qui veille à ce que personne n'oublie que si notre université à une raison d'être, c'est bien l'étudiant.
Pour en savoir plus
Vous pouvez joindre Ludovic Martinet par mail à cette adresse : vp-etudiant@univ-lorraine.fr
et suivre son actualité sur le compte twitter http://twitter.com/VPE_UL