Le 28 avril dernier, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal annonçait la préservation de plus de 2000 emplois de R&D dans le cadre de France Relance. L'Université de Lorraine dénombre 39 emplois préservés. Rencontre avec Michel Fick, vice-président en charge des partenariats socio-économiques et du développement territorial qui nous en dit plus.
Factuel : En quoi consiste ce plan de relance R&D et comment s'est-il concrètement mis en place ?
L'UL a été sollicitée au cours du mois de décembre pour identifier des relations entre laboratoires de recherche et entreprises afin de bénéficier d'un nouveau dispositif : le plan de relance R&D. L'état souhaite aider les entreprises qui investissent dans la R&D en prenant en charge 80% de salaires d'ingénieurs, masters, doctorants et jeunes docteurs impliqués dans ces relations partenariales. Cela concerne des salariés en CDI d'entreprises mis à disposition des laboratoires et des jeunes recrutés de nos labos travaillant dans nos entreprises partenaires. Les laboratoires bénéficient de 15000 € d'accompagnement pour chaque emploi de ce dispositif.
Factuel : Comment cela a-t-il été géré au sein de l'Université de Lorraine ?
Nous avons sollicité les directeurs de laboratoire et les réseaux d'entreprises (dont celui de l'incubateur lorrain) ; au total, dans un temps très contraint (2 semaines), 65 projets de l'UL ont été remontés vers le Ministère fin décembre. Après plusieurs semaines d'attente, le verdict est tombé : 39 projets de l'UL ont été acceptés, ce qui nous place devant toutes les universités françaises ; c'est une belle performance montrant notre réactivité collective et indiquant la grande qualité des relations existant entre la recherche de l'UL et les entreprises de nos territoires.
Factuel : Pourriez-vous nous donner quelques chiffres clés ainsi que les conséquences inhérentes à ce dispositif ?
Cela signifie que 39 emplois seront financés principalement pour 2 ans et pour certains pour 3 ans dont environ la moitié d'entre eux qui travailleront à temps partiel au sein des laboratoires (CDI des entreprises dont certains prépareront un doctorat) et l'autre moitié à temps partiel dans les entreprises (ingénieurs et jeunes docteurs contractuels de l'UL). N'oublions pas l'accompagnement financier pour les laboratoires : 15000€ par emploi, soit près de 600 k€ fléchés directement vers les laboratoires concernés. Ce dispositif est un sérieux coup de pouce pour la R&D, qui représente un budget de plus de 5 millions d'€ et qui va bénéficier directement à la recherche de l'UL.