A l'occasion de la signature de la convention 2018-2022 du Comité de Coordination et d’Orientation Scientifique de Lorraine (CCOSL), nous interrogeons les acteurs de cette instance qui coordonne la politique de recherche entre les différents Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technique (EPST), le Centre Hospitalier Régional Universitaire et l'Université de Lorraine. Premier interrogé, Pierre Mutzenhardt, Président de l'Université de Lorraine.
Quelle est la perception du CCOSL au sein de l’Université de Lorraine ?
Le CCOSL est unique dans son organisation et sa démarche. J’en veux pour preuve qu’il est souvent cité en exemple à l’échelle nationale et que des dispositifs similaires sont mis en place sur d’autres sites universitaires (Reims par ex mais il y en a probablement d’autres). Le CCOSL est un dispositif souple (pas de structure ni de personnalité morale) dont l’objet est le pilotage harmonisé de la recherche en Lorraine avec nos partenaires EPST (CNRS, Inra, Inria, Inserm) et le CHRU. Il traite de manière consensuelle des nombreux sujets transverses (rayonnement, attractivité, financement, organisation…) du site lorrain.
Comment expliquer son succès ?
Pour chaque contrat quinquennal, nous revisitons nos objectifs et il y aura bien entendu une nouvelle dynamique en lien avec le contrat 2018-2022. Parmi les dossiers à venir, il y aura par exemple la pérennisation de Lorraine Université d’Excellence (LUE) avec les projets structurants qui y seront associés dans des AAP dédiés aux Idex et aux Isites, la préparation du futur CPER en lien avec la mise en valeur de nos infrastructures de recherche, l’identification d’objectifs communs pour la coopération internationale, la communication, une offre de service commune aux unités de recherche et le partage de données entre les établissements.
Si nous ne devions cibler qu’une action dans le cadre du CCOSL, de laquelle seriez-vous le plus fier ?
Il y a bien évidemment de nombreux motifs de fierté et je n’en citerai que quelques-uns : le CCOSL est un dispositif qui a plus de 10 ans, qui garde sa pertinence, son état d’esprit et son efficacité avec l’évolution des structures (comme par exemple le passage de 4 à 1 université), des politiques nationales et régionales et des représentants des établissements. C’est aussi un dispositif qui travaille, qui obtient des résultats (LUE ou CPER en cours par ex) et a acquis la confiance de ses interlocuteurs comme l’Etat (le DRRT participe régulièrement au CCOSL) et la Région Grand Est qui, lors de sa création, a mis en place un dispositif de concertation en recherche s’appuyant au moins en partie sur le modèle du CCOSL.
Retrouvez les interviews des autres personnalités signataires de la convention :
- Bernard Dupont, directeur général du CHRU de Nancy.
- Antoine Petit, président-directeur général du CNRS.
- Philippe Mauguin, président-directeur général de l’INRA.
- Bruno Sportisse, président-directeur général d’INRIA.
- Gilles Bloch, président-directeur général de l’INSERM.