A l'occasion de la signature de la convention 2018-2022 du Comité de Coordination et d’Orientation Scientifique de Lorraine (CCOSL), nous interrogeons les acteurs de cette instance qui coordonne la politique de recherche entre les différents Etablissements Publics à caractère Scientifique et Technique (EPST), le Centre Hospitalier Régional Universitaire et l'Université de Lorraine. Poursuite des interviews avec Antoine Petit, président-directeur général du Centre National de la Recherche Scientifique.
Quelle est la perception du CCOSL au niveau national ?
Installé depuis 2007 dans une volonté de coordonner la politique en matière de recherche du site lorrain, le CCOSL fait état de précurseur en la matière. Malgré les récentes initiatives similaires que l’on commence à observer dans d’autres sites, il reste l’unique espace commun et structuré de dialogue, de concertation et de prospective scientifique, réunissant mensuellement l’ensemble des acteurs de la recherche publique d’un même site.
En plus de 10 ans d’existence, ses preuves ne sont plus à faire ! Il a indéniablement permis un travail de structuration en profondeur des forces de recherche à l’échelle du territoire lorrain, ce qui en fait une instance devenue incontournable et indispensable. C’est également cette structure qui permis de construire de manière coordonnée la réponse au PIA, dont l’ISITE.
Comment expliquer son succès ?
Son succès repose sur les bases même qui ont conduit à sa création, à savoir le respect de l’autonomie et des missions respectives de chacun, la volonté de s’engager dans une dynamique commune sans structure complexe et juridique et la volonté de travailler dans une même direction et confiance partagée de tous les acteurs.
Comme toute instance, sa pérennisation repose avant tout sur l’implication des structures – et cela quel qu’en soit les personnes qui l’ont représenté - et sur des objectifs concrets fixés. Pour que chacun se sente partie prenante, il faut notamment fédérer autour d’un même but et que chacun y trouve son intérêt. C’est en tout point ce que l’on retrouve au niveau du CCOSL, qui en posant un cadre simple mais efficace et en se dotant d’une ambition stratégique commune a pu conduire le pilotage commun de la politique scientifique du site.
Si nous ne devions cibler qu’une action entre le CNRS et l’Université de Lorraine dans le cadre du CCOSL, de laquelle seriez-vous le plus fier ?
Sans aucune hésitation, le succès de la candidature de l’Université de Lorraine à l’I-Site en 2016.
Lorraine Université d’Excellence a été construit sur le socle des périmètres d’excellence et des axes prioritaires de recherche des membres, tels que définis dans la convention CCOSL 2013-2017. L’élaboration du projet I-Site « LUE » s’est faite en coordination régulière et en interaction avec le CCOSL. Le succès (présélection en juin 2015, sélection définitive en janvier 2016) de LUE est une des concrétisations les plus importantes de la dynamique impulsée par le CCOSL.
Afin de développer une stratégie scientifique commune, un travail important d’identification et de partage des axes de recherche a été réalisé. Cette réflexion menée en 2012 a permis d’intégrer dans la convention CCOSL 2013-2017 des thèmes de recherche prioritaires sur lesquels les partenaires s’engageaient à porter leurs efforts de manière coordonnée. La définition de ces thèmes a servi pour la caractérisation du périmètre d’excellence lors de l’appel à projet I-SITE « Lorraine Université d’Excellence » dont UL a été lauréat.
Cette dynamique forte se poursuit aujourd’hui par les travaux sur les conditions optimales d’organisation et de trajectoire depuis la confirmation de l’I-Site